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Pourquoi les médecins veulent développer la thérapie japonaise Johrei

Les traitements alternatifs ne sont pas toujours populaires au sein des milieux médicaux.

Mais contre toute attente, plusieurs médecins Anglais se sont accordés pour mener des essais cliniques sur un traitement alternatif japonais appelé Johrei.
Les médecins sont convaincus que cette technique d’auto-guérison pourrait aider à prévenir les maux mineurs tels que l’eczéma et la grippe – ce qui pourrait signifier moins de visites chez les médecins généralistes.
Certains médecins espèrent même que la technique puisse prolonger la vie des victimes de cancer du sein.

Le Johrei est une technique basée sur l’idée que le corps peut se purifier de lui-même. Un concept courant parmi le large éventail des médecines alternatives et complémentaires (par exemple en réflexologie ou en Acupression).

Et, d’après ses adeptes, le Johrei fonctionne aussi bien pour le donneur que le récepteur.

Les praticiens pensent que la pratique régulière déclenche un mécanisme de désintoxication qui aide à renforcer le système immunitaire et à protéger contre l’infection.

Certains médecins sont tellement convaincus par ses bienfaits qu’ils se préparent à étudier cliniquement les avantages pour la santé du Johrei.

La première étude – qui doit débuter le mois prochain à l’Imperial College of Medicine de Londres – va analyser les femmes atteintes d’un cancer du sein.
L’étude observera trois groupes recevant chacun des traitements différents. Un groupe recevra une chimiothérapie, le deuxième des séances d’auto-hypnose et le troisième groupe le Johrei.

Bien que les scientifiques ne s’attendent pas à ce que le Johrei puisse inverser les effets du cancer du sein, ils espèrent que la méthode aidera à renforcer le système immunitaire et empêcher la maladie de se développer à des stades plus avancés.

Michael Dixon, président de l’alliance NHS (service national de santé en Angleterre), prévoit également un programme de recherche d’un an financé par la British Johrei Society. Les essais cliniques – qui auront lieu dans une unité de recherche du NHS l’an prochain – vont analyser 30 jeunes victimes d’eczéma et leurs familles.
Chaque membre de la famille se verra dispenser des cours de Johrei et sera censé effectuer la technique chaque jour auprès de son entourage. L’idée est de surveiller comment l’eczéma de chaque enfant va s’améliorer.

«Cela pourrait s’avérer être un traitement sûr et peu coûteux qui réduit les cas de maux mineurs et permettra de réduire les visites chez le médecin», explique le Dr Dixon, médecin généraliste.
«Le concept de Johrei s’intègre parfaitement dans les nouveaux plans du NHS qui espèrent améliorer la capacité des patients à se soigner par d’autres moyens».
La recherche aux Etats Unis montre déjà que l’activité des cellules « tueuses » – qui attaquent les bactéries et les cellules cancéreuses – est augmentée si le Johrei est pratiqué plusieurs fois par semaine.
Aujourd’hui, plus de trois millions de familles japonaises pratiquent le Johrei. Bien que pratiqué comme religion au Japon, il fut introduit en Grande-Bretagne comme système de vie « saine ».

«Johrei a une place dans notre société pour les personnes qui ne sont pas à la recherche d’une solution rapide chimique»,

explique le Dr Dixon.

« Si nos essais cliniques se révèlent fructueux, j’espère que le NHS le considérera comme un moyen utile pour bâtir des familles et des communautés plus saines. »

Toutefois, le département de la santé est incapable de dire encore si le Johrei sera disponible dans le NHS.
Le NHS doit encore examiner l’efficacité du traitement et le résultat de la recherche avant de prendre une décision. C’est encore tôt, mais nous attendons avec impatience le résultat.