Guérir de la maladie d’aimer

J’écris ce billet pour tous ceux qui ont dû faire face à un deuil affectif, une rupture, un chagrin d’amour. C’est une violence de l’affect qui est inouïe, elle n’a pas de raison d’être mais elle touche dans le plus profond de soi, elle ébranle nos acquis et elle nous liquéfie littéralement.

 

Que ce soit dire adieu à un être cher qui s’éteint – perdre un être que l’on a aimé parce qu’il nous quitte – ou que la relation n’est plus fonctionnelle.

Je suis une thérapeute, mais je suis une humaine avant tout, quand j’écris je m’inspire de mon vécu mais également des témoignages de mes patients.

La maladie d’amour est une maladie universelle

Elle frappe chacun de nous à un moment de notre existence. Elle ne prévient pas, c’est pour cela qu’elle est vécue avec violence comme un genre de choc psychologique qui nous laisse dans un profond déséquilibre.

Souffrir d’aimer c’est perdre ses repères

Tout ce qui semblait acquis ne l’est plus et l’on est facilement submergé de doutes, de pensées contradictoires. Nous essayons de refaire le film pour comprendre là où on « mal fait ou fauté »

Un film qui devient au fur et à mesure obsessionnel

Rembobiner continuellement la bobine pour mettre pause sur les moments de bonheur passés pourtant révolus, une façon presque sadique de se faire mal, mais simplement parce que la stratégie de faire face et la « digestion de la rupture » n’est pas encore faite.

De la culpabilité à  la mésestime

C’est « ma faute, je n’ai pas été à la hauteur » ou encore « je n’aurai pas du faire ou dire ça » c’est un dialogue toxique avec soi-même qui s’enclenche et qui ne trouvera pourtant jamais de réponse. Pour peu que l’ex partenaire manque d’empathie ou de désir de dialogue. Et c’est souvent la cas.

Descente aux enfers

Et c’est là que commence la lente « brulure » morale, on se consume, on a mal, on devient addict de cette souffrance car elle est la seule chose qui nous rappelle ce qui a été. Pourtant c’est toixques!

Après le cœur, c’est le corps qui souffre

Le mal d’aimer a des conséquences physiologiques physiques et mentales.

Une rupture provoque des poussées d’adrénaline. Du coup, impossible d’arrêter notre imagination et le stress qui va avec. Nos sommeils sont troublés et on en peut plus de tourner le cauchemar dans la tête.

Conseil

Prendre en peu de passiflore ou valériane en tisane, de la camomille. Ou du lait chaut avec du chocolat. Dans le terroir maghrébin par exemple, nous aimons mettre de la fleur d’oranger dans le lait chaud. Pas d’anxiolytiques ou de somnifères de préférence. Sinon en parler à votre médecin si le problème est trop récurrent avant.

 

Malbouffe ou anorexie

La souffrance morale et l’état dépressif qu’elle induit, change nos comportements alimentaires.

La baisse de production de la sérotonine, hormone en charge de réguler l’appétit influe.

Conseil

 Pour cela privilégiez des sucres lents pas de junk food ou d’industriel, céréales pates complètes, fruits et légumes. Attention à la boulimie effet inverse et du syndrome de remplissage qui peut avoir un effet d’addiction et de désordre alimentaire.

 

Panique vertiges et crises d’angoisses

Il s’agit d’un réel handicap qui peut influer votre quotidien et vous mettre dans un réel inconfort, menaçant les autres acquis de votre existence. Que faire ?

Angoisser c’est avoir le cœur qui s’emballe, les mains sont moites…envie de vomir, de pleurer tout le temps.

Conseil

Abusez de la  vitamine B pour lutter contre l’anxiété. (céréales complètes, les légumes et les fruits, le jaune d’œuf ou encore le poisson)

Méditation, et Sophrologie

Pour apprendre à évacuer le stress et la souffrance, et apprendre le lâcher prise.

Thérapies manuelles

Les massages, le Hammam et la réflexologie va vous aider  dénouer les tensions.

Réveillez en vous l’hormone du bonheur

Le sport libère des endorphines, qui procurent un bien-être du même genre que celui engendré par la PEA. On s’oblige à faire une activité du genre  footing  ou biking ou natation pour déclencher un pic de ces hormones. On évacue par la même occasion la « mauvaise » énergie nerveuse.

Stop à l’isolement

L’ocytocine, l’hormone qui joue un rôle dans nos relations avec les autres, est multipliée lors d’un orgasme. Privée de cela , on devient moins sociable.

Conseil

Pour les femmes : sextoys et pour les hommes la masturbation !

Et fantasmez sur d’autres que vos ex !!! un film érotique pourquoi pas ?!!!

 

Boostez votre cognitif soumis à rude épreuve

La capacité de concentration s’effondre après une rupture. Le fait de ressasser le pourquoi du comment épuise physiquement notre cerveau.

Conseil

S’accorder quelques jours de repos, faire une pause un break au travail, afin de ne pas mettre en péril vos acquis. Un voyage par ex, ou une cure antistress.

 

Boostez votre système immunitaire

Fruits et légumes pour leurs antioxydants protecteurs, et jus d’ orange tous les matins pour la vitamine C. Certains minéraux, comme le zinc, boostent aussi l’immunité..

Reconstruisez, sport, zen, bonne alimentation, vie sociale, vous êtes quelqu’un de bien et ce n’est pas votre faute !

 

Faire le deuil de la relation

La stratégie de faire face ici est très importante, il faut mentalement accepter de laisser la personne partir, sinon le sujet peut rester coincé dans un entre deux toxique, alimenté de faux espoirs où il se fait des plans cinémas, où il imaginer retrouver l’être aimé.

Et se trouver toutes les occasions possibles pour tenter de renouer, ce qui contribuerait en prime à éroder davantage l’estime de soi, si le retour n’est pas envisageable. Une nouvelle fois éconduit, il pourrait revivre une seconde fois le choc d’être quitté.

 

Se réapproprier son corps

Le corps est le réceptacle de nos émotions et il reçoit de plein fouet les effets d’une rupture.

Perte d’appétit, de sommeil sont les premiers signes. Mais le stress et le choc vont faire que l’on va aussi somatiser nos ressentis et cela aura pour effet l’apparition de nombreux signes inconfortables : boule au ventre, boule dans la gorge, poitrine oppressée, respiration difficile,  douleur dans le corps.

 

Se réapproprier ses émotions

Il faut accepter sa souffrance et lui donner son temps en l’accueillant d’abord.  C’est un processus naturel, le corps doit se décharger ensuite. Toute une palette d’émotions est  à  accepter : choc, chagrin, tristesse, incompréhension, rancœur, culpabilité, perte de confiance, manque de confiance, sensation de vide et panique de la solitude.

Retrouver la confiance et la paix intérieure

Souvent, le miroir sur soi est brisé. On remet en doute ses capacités d’attraction, son intelligence et sa capacité à séduire. Si l’on reste dans cette configuration, la résilience et la guérison seront plus lentes. Il est impératif de faire un travail  sur soi et se faire accompagner pour chasser les pensées

 

Article rédigé par Fériel Berraies
Sophrologue certifiée RNCP spécialisée en Entreprise

Membre de la Chambre Syndicale de Sophrologie
Membre de la Chambre Syndicale des métiers de la Naturopathie
Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
Prix UFA 2015 à Bruxelles
Site: www.feriel-berraies-thérapeute.com
Lui écrire: fbsophro@gmail.com