Lien serré autour d’un membre.
Le garrot improvisé peut être réalisé au moyen d’un lien quelconque, celui qui se trouve à la portée de la main (cravate, écharpe, courroie, corde). On le noue de façon lâche autour du membre et on le rend compressif en le serrant par un système de tourniquet. Un moyen plus élégant consiste à utiliser un tube de caoutchouc bloqué par une pince. La bande d’Esmarch a l’avantage d’exercer une compression plus étalée. En milieu chirurgical on utilise Je garrot pneumatique, gonflable à la pression voulue et non traumatisant.
Logiquement, le garrot, soin de premier secours, n’a d’intérêt que pour arrêter une hémorragie artérielle des membres. Pour une hémorragie veineuse, mieux vaut recourir au pansement compressif.
La pose du garrot doit obéir à des règles strictes :
– il faut le placer en amont de la plaie, mais le plus près possible d’elle, pour limiter le segment qu’on va priver de sang à son minimum; jamais, sous peine d’inefficacité, sur un segment de membre à deux os (avant-bras, jambe), ce qui empêche la striction suffisante;
– Je serrage doit être progressif, juste suffisant pour arrêter l’hémorragie;
– Je desserrage est obligatoire toutes les heures.
-il ne doit jamais rester plus de six heures. Toutes ces règles tendent à limiter les inconvénients du garrot, qui est un instrument redoutable. Si le sauveteur ne peut lui-même accompagner Je blessé pendant son transport, il doit fixer sur celui-ci, d’une façon très voyante, une fiche indiquant l’heure exacte de la pose du garrot et la quantité de sang perdu de façon approximative.