GANGLIOPLÉGIQUE adj. et n. m. Se dit d’un médicament capable de couper ou, tout au moins, de réduire considérablement la conduction de l’influx nerveux dans les ganglions du système nerveux autonome, c’est-à-dire du système sympathique et parasympathique.
Les ganglioplégiques empêchent la transmission nerveuse de la fibre préganglionnaire à la fibre postganglionnaire.
Depuis le premier connu d’entre eux, la nicotine, beaucoup d’autres corps ont été étudiés, dont l’action est comparable : spartéine, lobéline’, pelletiérine, procaïne et certains ammoniums quaternaires (v. ci-dessous).
Leur effet pharmacologique principal consiste en une vaso-dilatation périphérique avec chute de la tension artérielle qui est liée au relâchement du tonus sympathique des vaisseaux. Le sang, livré ainsi à la merci de la pesanteur, a tendance à quitter le haut du corps, et des malaises graves peuvent en résulter si le sujet garde la position verticale. C’est pourquoi, dans l’emploi de ces médications pour le traitement de l’hypertension artérielle, on recommande au malade de garder pendant quelque temps une position allongée.
Quelques-uns de ces produits, et en particulier ceux qui dérivent de la nicotine, ont une certaine action antispasmodique que l’on utilise dans la lutte contre les spasmes des petites artères cérébrales, oculaires ou même dans les artérites des vaisseaux périphériques.
Dans les dérivés des ammoniums quaternaires (ayant un ou deux radicaux ammonium quaternaire [NH,]), on voit l’atome d’azote porter quatre radicaux substituants et un atome halo-géné (brome ou iode).
Ces combinaisons permettent la mise au point de nombreux corps dont l’action est plus ou moins hypotensive ou ganglioplégique.