Endobiogénie, définition d’une médecine holistique peu connue
Le concept de l’endobiogénie a été conçu par le docteur Christian Duraffourd et le docteur Jean-Claude Lapraz il y a quarante ans. Le fondement de la méthode endobiogénique est simple : elle cherche à restaurer l’équilibre corps. Il s’agit d’une méthode systématique qui cherche à comprendre le fonctionnement du corps, pourquoi les individus deviennent malades, et comment le corps peut revenir à son état normal d’équilibre. Essentiellement, elle cherche à évaluer comment la vie interne est générée et maintenue. De même, elle considère que le système endocrinien (qui possède la fonction de sécrétion d’hormones dans notre corps) est en charge des équilibres corporels. L’endobiogénie est une philosophie qui considère que les déséquilibres sont des réactions utiles de notre corps qui, avec le temps, se dérégulent.
Par exemple, au moment de la ménopause beaucoup de femmes ont du cholestérol : ceci s’explique car le cholestérol est un précurseur de l’estrogène et de la progestérone. Lorsque les niveaux d’estrogène tombent, il est donc naturel pour le corps de conserver son précurseur mais puisque les ovaires ne sont plus réceptifs, le cholestérol peut devenir nocif est causer des maladies cardiaques si la femme souffre déjà d’inflammations ou d’autres facteurs à risque.
L’endobiogénie cherche également à évaluer la personne dans sa globalité. Ainsi, cette méthode prend en compte le passé et le présent des patients, les événements importants dans leur vie : deuil, divorce, perte d’emploi, etc. Par exemple, la perte d’un parent va provoquer des réactions hormonales différentes en fonction de l’âge de l’individu, et aura des effets différents sur sa santé sur le long terme.
Enfin, l’aspect le plus intéressant de l’endobiogénie est le système appelé « biologie des fonctions » : une manière d’observer le fonctionnement interne du corps. En effet, contrairement aux tests habituels qui cherchent des maladies précises, cette méthode se base sur un algorithme qui évalue le fonctionnement des différentes parties du corps. En effet, les tests sanguins standards sont binaires : la valeur étudiée est-elle normale ou anormale ? La biologie des fonctions, quant à elle, repose sur 17 valeurs sanguines basées sur des ratios qui évaluent le fonctionnement du corps à différents niveaux. En effet, l’endobiogénie analyse le fonctionnement du corps d’un point de vue relatif : les différents facteurs sont étudiés dans leur interrelation.
Il est essentiel de comprendre que l’endobiogénie ne rejette en aucun cas la physiologie biomédicale moderne, puisqu’elle se base totalement sur celle-ci : elle en diffère cependant par son approche du corps, puisqu’elle voit celui-ci comme un système interdépendant qui nécessite une approche holistique de l’histoire et de la situation présente de l’individu pour une évaluation et un traitement en accord avec ses besoins particuliers. Ainsi, cette méthode est entièrement basée sur le fait que l’accompagnement des maladies doit se faire de manière individualisée pour être réellement efficace : les personnes ont des historiques différents, donc leurs maux ne peuvent être traités de la même manière pour tous.
Le système endocrinien, manager de notre santé
Au centre de la philosophie de l’endobiogénie se trouve le système endocrinien, le seul système du corps omniprésent qui dirige les autres systèmes du corps tout en se gérant soi-même. En effet, avant l’existence de tout autre système chez le fœtus, les hormones sont celles qui gèrent son développement. Par la suite, le système endocrinien accompagne et gère toutes les étapes de la vie de l’individu : enfance, puberté, grossesse, ménopause et mort. De même, face aux stimuli externes, le système endocrinien réagit systématiquement : en effet, face à tout type d’agression – physiologique, physique ou émotionnel – le système endocrinien gère les réponses nucléaires, cellulaires, locales et globales de notre organisme.
Ainsi, l’endobiogénie a pour but de décrypter le fonctionnement hormonal des patients, et par ce biais, intervenir en amont face à des maladies diverses. En effet, les différents systèmes hormonaux peuvent être défaillants, ce qui va entraîner des problèmes et des maladies dans des zones diverses du corps.
Par conséquent, cette perspective considère que pour améliorer les traitements médicaux, il est essentiel de voir le système endocrinien comme le gestionnaire de notre santé.
Soigner par les plantes
L’endobiogénie peut se baser sur des traitements variés, qui répondent de la manière la plus appropriée possible au niveau de déséquilibre chez le patient. Dans la majorité des cas, une utilisation raisonnée de plantes médicinales est la réponse la plus adaptée. Des changements de régime alimentaire et de mode de vie peuvent aussi être très bénéfiques. L’homéopathie, les vitamines et les minéraux peuvent également être utilisés si le professionnel est formé pour donner ce type de suivi.
Les plantes médicinales, lorsqu’elles sont utilisées de manière rationnelle et thérapeutique (et dans leur globalité et non réduites en molécules), peuvent à la fois soulager les symptômes et traiter la cause des problèmes. Les composants des plantes peuvent favoriser, modifier et faciliter les processus physiologiques normaux, au lieu de réprimer ou stimuler comme les produits pharmaceutiques. Grâce à des doses thérapeutiques, les plantes médicinales préservent les réactions mécaniques normales du corps et lui permettent de récupérer ses capacités d’auto-guérison.
L’utilisation de médicaments pharmaceutiques, de la radiothérapie, de la chimiothérapie et de la chirurgie est réservée quand d’autres méthodes n’ont pas fonctionné, que le corps du patient a perdu ses capacités d’auto-guérison ou que la maladie nécessite une intervention immédiate et agressive.
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