Encéphalopathie infantile: Définition, Symptômes, Prévention, Traitement

L’encéphalopathie infantile n’est pas une simple maladie, mais un ensemble de troubles affectant la motricité mus­culaire.

Ils sont la conséquence d’une lésion des centres moteurs du cerveau survenue soit pendant la vie intra- utérine (hémorragie, toxémie, diabète, complications placentaires, infections rénales de la mère), soit à la naissance (asphyxie, naissance par le siège, accou­chement difficile), soit enfin, dans une moindre mesure, à la suite d’une in­compatibilité rhésus, d’une rubéole contractée par la mère en début de grossesse, d’une naissance multiple, de radiographies trop fréquentes aux rayons X, de malformations congéni­tales du cerveau, d’une lésion cérébrale après une encéphalite contractée pen­dant la petite enfance, d’une méningite ou d’un traumatisme.

Le dépistage précoce des troubles est essentiel au traitement de la maladie : 68 p. cent des cas sont repérés vers l’âge de 12 mois.

Encéphalopathie infantile Danger :

Les troubles moteurs, plus ou moins graves, vont parfois jusqu’à la paralysie totale d’une partie du corps. Par ailleurs, un fort pourcentage d’en­fants atteints de cette maladie souffrent également soit d’arriération mentale, soit d’épilepsie, soit de troubles de l’audition, de la vision, de l’élocution ou de l’apprentissage, soit enfin de troubles du comportement.

Les mouvements du malade sont arythmiques, incontrôlés, extrêmement laborieux ; les troubles du langage appa­raissent dans plus de la moitié des cas ; quant aux difformités physiques et aux problèmes orthopédiques, ils sont inévi­tablement liés à cette déficience mus­culaire, L’autonomie et l’adaptation sociale de ces enfants posent donc en général de gros problèmes.

Encéphalopathie infantile Symptômes :

Lorsque l’atteinte est grave, les signes sont évidents dès la naissance : vomissements, irritabilité, alimentation difficile, fragilité aux infec­tions, jaunisse, test d’Apgar à cinq minutes lent, besoin d’oxygène, convul­sions des membres, apathie, physique frêle. Mais souvent, l’affection n’est décelable que par le retard du dévelop­pement moteur de l’enfant (station assise pas avant 20 mois, marche vers 2 ans et demi).

Les symptômes généraux se manifestant dans la petite enfance sont les suivants : convulsions, contrac­tures et spast ici té des membres, léthar­gie, agitation, cris perçants, paralysie partielle de la face, manque d’éveil et de vie, lenteur sensible du développe­ment.

On distingue trois types d’encéphalopathie infantile, en fonction de la partie du cerveau qui a été atteinte : la paraplégie spastique (raideur et mouve­ments extrêmement difficiles) ; 1 ’ataxie (perte du sens de l’équilibre et de la profondeur de l’espace) ; Vatheiose (mouvements involontaires et arythmi­ques, flexion constante des mains et des pieds). Il arrive fréquemment que les trois types se confondent et s’accompa­gnent de tremblements des membres, de rigidité du corps et d’atonie (perte totale du contrôle musculaire).

Toutefois, c’est la spasticité qui est le symptôme le plus courant, atteignant davantage les jambes que les bras. Déformations et œdèmes articulaires sont également fré­quents. La majorité des enfants atteints d’encéphalopathie manifestent à l’évi­dence une arriération mentale qui s’explique bien davantage par leurs difficultés à communiquer que par une réelle déficience de leurs capacités intellectuelles.

Encéphalopathie infantile Traitement :

Il est essentiel de déceler précocement la maladie. Le traitement varie bien entendu selon le degré et la nature de l’atteinte, mais, d’une manière générale, il comprend la kinésithérapie (rééducation musculaire, corrections or­thopédiques, exercices divers de contrôle et de coordination des mouve­ments) ; l’enseignement et la formation professionnelle spécialisés ; la psycho­thérapie, destinée à assurer l’équilibre psychique et la santé mentale de l’en­fant ; l’orthophonie ; la stomatologie spécialisée.

Les relations familiales sont de la plus haute importance pour l’enfant : ce sont elles qui déterminent son autonomisation et son équilibre psychiques. Afin d’élever leur enfant dans les meilleures conditions, les pa­rents se doivent de l’accepter avec réalisme, de l’assister en permanence, de le sécuriser et de le respecter. Les très nombreux centres de traitement et ate­liers spécialisés sont là pour parfaire cette difficile éducation.

Résultat : Il s’est largement amélioré ces dernières années et bénéficie des progrès constants de la recherche médi­cale, mais surtout de la mise au point de nouvelles méthodes de traitement. L’enfant atteint d’encéphalopathie exige une très grande assistance et une atten­tion soutenue de la part de ses parents pour lui permettre de contrôler ses déficiences et de communiquer correcte­ment avec le monde extérieur. S’il bénéficie de soins appropriés, on peut espérer le voir s’insérer sans difficultés majeures dans la société.