L’hypnose ericksonienne a la particularité d’aller toucher l’inconscient de la personne, parfois très subtilement, parfois de façon un peu plus vive, afin de construire ou déconstruire des mécanismes négatifs que le consultant avait mis en place.
Tandis que l’hypnose humaniste, travaille surtout sur le conscient voire même de ce que les thérapeutes appellent la « conscience augmentée ».
C’est donc à vous d’agir principalement, et le thérapeute a surtout un rôle de guide. Cela peut être adapté pour certaines personnes qui ont encore beaucoup de ressources et d’énergies en elles, mais pour les plus fragiles ou celles dont les schémas négatifs sont ancrés depuis bien trop longtemps cela risque d’être un échec.
Focus sur l’Hypnose Ericksonienne
En hypnose ericksonienne, bien qu’elle ait l’air de dormir pendant la séance, une fois que la transe hypnotique a commencé (généralement après environ quelques minutes), la personne reste comme semi-consciente.
C’est-à-dire qu’elle entend presque tout ce que le thérapeute dit et même si certains mots ou certaines phrases lui échappent, ce n’est pas grave car l’inconscient, lui, enregistre tout le reste.
C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle, il est recommandé de faire ces séances en fin de journée car c’est pendant la nuit que l’inconscient, toujours présent à 100%, va poursuivre son travail.
Contrairement aux idées reçues, l’hypnothérapeute ne « rentre » pas dans la tête de son consultant et n’a pas tout pouvoir sur lui. Chaque séance est unique et sur-mesure en fonction du consultant mais on peut tout de même énoncer le déroulement d’une « séance type » :
1- L’anamnèse :
le praticien échange avec le consultant autour de la problématique afin de récolter un maximum d’informations tout en le mettant en confiance. L’idée étant de le rassurer s’il vient avec quelques appréhensions.
On peut, par exemple, lui dire qu’à tout moment, il peut se sentir libre de bouger, de changer de position.
Si le consultant est particulièrement stressé, il peut aussi lui faire faire quelques exercices avant le début de la séance afin que celle-ci se passe au mieux (par exemple, dans le cas d’une personne très tendue, lui faire serrer très fort les deux poings, puis relâcher, ainsi plusieurs fois).
2- L’induction :
Il existe plusieurs méthodes d’induction de la transe hypnotique, la plus courante étant celle par la fixation d’un point dans la pièce. Tandis que le thérapeute parle au consultant, parfois avec des phrases longues et complexes afin de « confusionner » l’esprit conscient et ainsi mieux atteindre l’inconscient, il peut éventuellement faire un décompte de 5 à 1 et les yeux finissent par se fermer.
3- Phase de travail :
Ensuite, il s’agit d’approfondir la transe pour qu’elle soit optimale et que le praticien puisse travailler sur la problématique.
Par la suite, le thérapeute peut commencer à aborder le cœur même du sujet via différentes techniques et approches (métaphores, suggestions, recadrage hypnotique…etc.). C’est surement la partie la plus délicate de la séance. C’est parfois à ce moment là que le praticien va calibrer (c’est-à-dire observer) sur le visage du consultant des marques d’émotions.
Enfin, s’il s’agit d’une problématique plutôt rude, afin que le consultant ne soit pas trop troublé par cette phase de travail, certains praticiens vont terminer en suggérant quelque chose d’apaisant comme une balade en forêt ou admirer un coucher de soleil sur une plage.
4- La ré-association :
Il s’agit du retour dans l’instant présent. Ce n’est pas un réveil, car la personne ne dormait pas. Cette ré-association doit se faire en douceur, en général, il faut compter quelques minutes, comme pour l’induction (même si en pratique c’est souvent un peu plus rapide).
5- Entre les séances :
Le thérapeute, après avoir reçu le feedback de son consultant, peut éventuellement lui proposer une prescription de tâches c’est-à-dire un travail que la personne s’engage à faire entre deux séances.
Enfin, certains praticiens enseignent l’auto-hypnose à leurs consultants, ce qui peut être une bonne alternative pour les personnes souffrant de crises d’angoisses, par exemple.
Pourquoi l’hypnose est un outil puissant
Peu importe la problématique, la séance d’hypnose doit être un moment de détente, au niveau musculaire, certes, mais également un apaisement de l’esprit et de l’éventuelle charge mentale qui pèse sur le consultant.
Celui-ci doit ressortir plus léger en fin de séance, peut-être même un peu engourdi voire fatigué mais c’est normal et passager. Parfois les médicaments et la psychiatrie sont nécessaires pour traiter certains troubles, c’est indéniable.
Il y a aussi des consultants qui vont voir un psychiatre et un hypnothérapeute, c’est également une démarche pleine de bon sens.
Et parfois, enfin, l’hypnose se suffit à elle-même, car elle a l’avantage d’aller atteindre l’inconscient qui, lui, n’oublie rien de tous les évènements de notre vie et nous permet ainsi de trouver les clefs pour trouver un apaisement durable.
Attention : Veillez à toujours consulter un professionnel de santé avant tout traitement.
Article rédigé par Gauthier Fara
Praticien en hypnose ericksonienne à Paris 16
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