hygiène de vie

Comment avoir une bonne hygiène de vie: 7 conseils de votre naturopathe

Quand on regarde la définition du mot « instinct » dans le dictionnaire, on trouve « tendance naturelle existant chez les individus de la même espèce », et Blaise Pascal de dire « Deux choses instruisent l’homme de toute sa nature : l’instinct et l’expérience ».

Or, je suis souvent frappée au cours de mes consultations ou simplement en écoutant parler les gens autour de moi, de la disparition fréquente de cet instinct qui nous a été donné à la naissance. J’entends souvent mes consultants dire, « il faut que », « j’ai entendu dire que » ou je les vois arriver atteint d’une pathologie qui aurait pu être évitée si, ils avaient écouté leur instinct, ou intuition ou encore voix intérieure…

Il est certain que l’expérience et l’information sont indispensables. Cependant la société avec ses nombreuses exigences, ses facteurs culturels et familiaux et la spirale dans laquelle nous sommes souvent entrainés, encourage la perte de ce que l’on pourrait appeler aussi le bon sens.

Au travers de différentes situations vécues en cabinet, je vais tenter de vous montrer comment avoir une bonne hygiène de vie est intimement lié au bon sens et qu’il serait parfois vital pour notre santé d’écouter davantage notre intuition.

 

1. Adopter une alimentation en fonction des saisons est un gage de santé

La nature a remarquablement bien fait les choses, rien n’a été laissé au hasard. Malheureusement l’homme ne prend pas assez le temps de l’observer et n’écoute pas suffisamment ses besoins physiologiques.

Prenons un exemple, si la nature a prévu que les tomates poussent en été, ce n’est en aucun cas un hasard. La tomate est un légume rafraichissant, riche en eau pour nous hydrater pendant les périodes de chaleur, peu calorique (moins de besoin en été) et elle est source d’antioxydants dont la vitamine C. Celle-ci contribue à diminuer l’oxydation et le vieillissement de nos cellules. Les antioxydants sont très utiles pour lutter notamment contre le bronzage intensif.

La tomate est très acide lorsqu’elle est consommée en dehors de l’été, ce qui entraine à long terme de l’inflammation.

D’un point de vue écologique, cela engendre des situations inquiétantes car la consommation de tomates quasi annuelle entraine des pertes d’eau importantes et le détournement d’une partie de l’eau normalement destinée à des populations déjà carencées. Lire à ce sujet « L’empire de l’or rouge » de Jean-Baptiste Malet, Editions Fayard.

Ce qui est vrai pour la tomate l’est pour chaque fruit et légume.

Le bon sens voudrait qu’en période hivernale nous mangions davantage et plus gras afin de maintenir notre organisme au chaud et que pendant l’été notre alimentation soit fraiche et hydratante pour maintenir notre corps au frais.

Consommer des produits de saison est non seulement bon pour notre santé mais également un facteur écologique à prendre en compte.

 

2. Manger en pleine conscience

De nombreux consultants se plaignent de fatigue et de somnolence après le repas, voire de gaz, de ballonnements ou de prise de poids. Lorsque je leur demande si, ils prennent le temps de mastiquer et si, ils mangent dans un environnement calme, je n’obtiens que rarement de réponses positives. Lorsqu’ils prennent le temps d’inverser leurs comportements alimentaires ils sont souvent agréablement surpris des conséquences.

La mastication entraine une meilleure gestion du poids car elle permet une reconnaissance des signaux de satiété. Elle génère moins de fatigue pour l’organisme, en effet l’énergie consacrée à notre digestion est conséquente et n’est plus dans ce cas au service d’autres fonctions physiologiques comme par exemple l’immunité.

Manger dans une atmosphère bruyante a aussi des conséquences fâcheuses car elle encourage le stress et perturbe la digestion qui se fait en mode parasympathique.

Manger en pleine conscience et dans le calme peut être méditatif, cela peut être l’occasion d’une attention particulière à ses propres sensations et à ses cinq sens. Une jolie assiette garnie d’aliments frais et colorés fera le plaisir des yeux. La texture des aliments, le goût, l’odeur et le toucher participeront au plaisir de ce moment de détente.

 

3. Écouter ses sensations de faim

Quand je demande à mes consultants si, ils ont faim le matin, une grande partie me répond par la négative. Il leur a été inculqué depuis leur plus jeune âge qu’il fallait manger le matin, alors ils prennent un petit déjeuner alors qu’ils n’ont absolument pas faim, par habitude.

Oui, le petit déjeuner est un repas important mais uniquement si, il y a sensation de faim. Si ce n’est pas le cas, c’est souvent que le diner de la veille au soir a été trop copieux ou pris trop tardivement et qu’il n’est pas encore totalement digéré. L’appareil digestif est alors sur-sollicité, il n’a aucun répit et enchaine digestion sur digestion, ce qui entraine de la fatigue et une baisse d’énergie.

Vous ne verrez jamais un bébé qui n’a pas faim manger. Instinctivement il met son système digestif au repos, il en est de même pour les animaux, nous sommes les seuls à ne pas écouter nos sensations.

L’idéal serait de diner tôt et léger le soir, de faire une balade digestive et de ne surtout pas se coucher directement après le repas, ce qui n’est certes pas facile à mettre en œuvre dans nos sociétés. Par contre alléger le repas du soir et retarder le petit déjeuner ou le supprimer, peut être une alternative.

Des études en cours démontrent que la frugalité aurait comme conséquence une meilleure qualité de vie et une durée de vie plus longue. https://www.letemps.ch/sciences/manger-vivre-plus-longtemps

 

4. Limiter les produits laitiers

Depuis notre plus tendre enfance, nous sommes abreuvés de campagnes encourageant la consommation de produits laitiers pour ne pas être carencé en calcium.

Or si nous réfléchissons bien et faisons appel à notre bon sens, à qui est destiné le lait de vache … Au petit veau, et oui … Ce lait comporte effectivement des facteurs de croissance qui ne correspondent pas aux besoins humains, de la caséine qui se révèle être une protéine indigeste pour l’homme et du lactose. Or, la lactase, enzyme qui nous permet de digérer le lactose, décroit fortement dès la petite enfance pour être quasi absente chez de nombreux adultes. Nous ne sommes donc pas en capacité de digérer les laits animaux, ce qui explique les nombreuses pathologies inflammatoires chez les gros consommateurs de produits laitiers.

Nous sommes les seuls mammifères à consommer le lait d’autres mammifères …

Quand au calcium, il faut savoir que le calcium du lait n’est assimilable qu’à hauteur d’environ 30 %. Par contre les fruits et légumes sont une importante source de calcium hautement assimilable dans des proportions qui peuvent aller jusqu’à 60 % ainsi que d’autres aliments comme les sardines avec leur arête et les amandes.

Par conséquent si vous avez une maladie d’origine inflammatoire, je vous conseille fortement d’arrêter la consommation de produits laitiers, en revanche si vous êtes en pleine forme vous pouvez en consommer raisonnablement et vous tournez de préférence vers les produits à base de lait de chèvre ou brebis, plus digestes.

 

5. La diminution systématique du gluten

On me demande régulièrement s’il faut supprimer le gluten, j’ai parfois l’impression qu’il est devenu l’ennemi public numéro un. Je demande alors, s’il est bien digéré, s’il y a présence d’inflammation chez la personne … L’anamnèse, c’est-à-dire le questionnaire fait au consultant est un bon outil pour observer si, il y a nécessité ou pas de supprimer ou de limiter le gluten.

Certes le blé a été tellement modifié génétiquement que chez de nombreuses personnes il entraine des allergies, voire de l’intolérance, mais ce n’est pas systématique. La vraie intolérance reste assez rare heureusement, la maladie cœliaque toucherait une personne sur 100 en France 1 et effectivement il y a de plus en plus d’allergiques. Là encore, il est nécessaire d’écouter ses sensations et d’observer les réactions de son corps.

Les personnes qui abusent d’aliments riches en gluten, par exemple ceux qui consomment une grosse quantité de pâtes, risquent également de développer une intolérance, l’organisme arrivant à saturation.

De plus, il est important de savoir que de nombreux produits sans gluten, ont remplacé le blé par des farines de riz et de maïs, aliments à index glycémique élevé, c’est à dire riches en sucres rapidement assimilables et que consommés en trop grande quantité, ils entrainent des problèmes de surpoids, d’obésité, du diabète de type II ou encore des maladies cardio-vasculaires.

Il est donc important de garder son bon sens et d’adapter et de varier son alimentation en fonction de son état de santé et non pas en fonction d’une mode ou de ce que l’on entend à droite et à gauche.

 

6. Le corps révèle nos émotions

Le lien entre les émotions et la maladie n’est plus à prouver. Depuis les travaux du Docteur Hamer, médecin allemand, de nombreux médecins, infirmiers ou chercheurs comme Marc Frechet ou Christian Flèche ont travaillé sur le décodage biologique des maladies. Les maux du corps peuvent être une traduction de ce qui n’a pas pu être exprimé par des mots. Nous avons cette chance, nous les êtres humains de pouvoir nous exprimer par des mots, alors servons nous en, car tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime dans notre corps. « Le mal a dit » ou encore « maux = mot » peuvent nous aider à comprendre notre émotionnel.

Lors d’une consultation récente, la personne que je recevais m’expliquait qu’elle avait été opérée de l’appendicite plus jeune, c’était juste avant son mariage. Je lui demande dans quel état d’esprit elle se trouvait à ce moment-là, elle m’explique alors qu’elle ne le sentait pas, elle n’en avait pas vraiment envie. A ce moment-là, sans le savoir son corps lui a parlé. En effet, en décodage biologique, l’appendicite symbolise la voie sans issue. Peut-être que si elle avait écouté ses émotions et son instinct profond, elle n’aurait pas fait de crise d’appendicite et qu’elle aurait évité un mariage qui s’est révélé rapidement sans issue.

Apprendre à gérer ses émotions de manière consciente est donc une priorité pour éviter qu’elles ne se transforment en maladie.

Nous avons pour cela de multiples pratiques qui vont de la relation d’aide avec des thérapeutes, psychologues, psychiatres … à des techniques comme la sophrologie, l’hypnose, le yoga ou encore la méditation

 

7. L’exercice physique

Nous avons la chance d’être largement informé sur les bienfaits de l’exercice physique, ce n’est plus un secret pour personne. Les bienfaits sont colossales et ont des répercussions sur tous les systèmes de l’organisme. L’exercice physique régulier et adapté aide à réduire le stress, améliore les fonctions cognitives, apporte du plaisir, de la confiance en soi, régule l’appétit, protège des maladies cardio-vasculaire, diminue le risque de cancer, améliore la qualité du sommeil, atténue la douleur, prévient le diabète, renforce le système osseux, protège de l’hypertension artérielle … Je m’arrête là car je pourrais remplir des pages et des pages. Bref, pourquoi y a-t-il encore autant de sédentarité en France ? Les chiffres sont alarmants, 61 % des adultes seulement sont actifs, le nombre de femmes physiquement actives a baissé de 16 % en 10 ans et les Français passent 5 heures par jour devant les écrans 2.

Nous avons l’information pour être en pleine santé physique et mentale et pour diminuer considérablement le risque de maladie, nous savons ce qui est bon ou mauvais pour nous, faisons juste marcher notre bon sens et écoutons nos intuitions profondes…

 

 

(1) Source AFDIAG – Association française des intolérants au gluten

(2) Etude Esteban du 26 septembre 2017 – Enquête réalisée entre avril 2014 et mars 2016, sur plus de 3 800 personnes, âgées de 6 à 74 ans.

 

Article rédigé par Laurence Guillon
Naturopathe à Lille
Laurenceguillon.naturo@gmail.com
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