La cholécystite est une inflammation de la vésicule biliaire atteignant les voies biliaires. Courante chez la femme autour de la cinquantaine ou de la soixantaine, la cholécystite est due le plus souvent à un calcul de la vésicule obstruant le canal cystique (reliant la vésicule aux voies biliaires) et empêchant le passage de la bile. Le calcul peut également se trouver dans le canal cholédoque et entraîner une rétention de la bile et la jaunisse. Autres complications de la maladie : infection des organes adjacents et tumeurs ou adhérences.
Danger : C’est une alerte médicale. Les complications — nécrose, gangrène et perforation de la vésicule biliaire, péritonite et parfois abcès du foie et du pancréas — sont graves et nécessitent une assistance médicale immédiate.
Cholécystite aiguë et chronique Symptômes :
Les symptômes de la forme chronique sont ceux des Calculs biliaires.
Dans la cholécystite aiguë, la douleur est souvent déclenchée par un repas riche en graisses. Elle est comparable aux douleurs de l’accouchement — très violente, très profonde, par vagues successives, prenant au point médian supérieur de l’abdomen puis se déplaçant vers le côté droit pour atteindre le dos et l’épaule. Elle peut aussi irradier vers la partie supérieure du bassin, à droite ou à gauche, et s’accompagne de sueurs profuses. La crise douloureuse est suivie d’une jaunisse variable, de nausées, de vomissements, d’une accélération du rythme cardiaque et d’une élévation de la température. La douleur peut durer de quelques minutes à quelques heures, le temps que le ou les calculs traversent le cystique ou retombent dans la vésicule.
La cholécystite peut être confondue avec d’autres maladies :
- L’ulcère gastro-duodénal : la douleur est localisée à l’estomac, au centre et non à droite, et se calme après l’ingestion d’aliments. Dans la cholécystite, toute ingestion d’aliment intensifie la douleur.
- Hépatite aiguë : ce sont les analyses de sang qui permettent de la différencier de la crise de cholécystite.
- Crise cardiaque : la jaunisse n’est pas un symptôme de l’atteinte coronarienne ; l’électrocardiogramme peut être utile pour confirmer le diagnostic.
- Pneumonie et pleurésie : ces deux maladies s’accompagnent de la toux, absente en cas de cholécystite ; une radiographie confirmera le diagnostic différentiel.
La cholécystite se calme souvent spontanément.
Cholécystite aiguë et chronique Traitement :
Le traitement médical consiste au repos alité, à l’administration d’antispasmodiques et à une aspiration gastrique continue. L’alimentation et l’hydratation du malade se font par voie intraveineuse. Les narcotiques peuvent être nécessaires en cas de douleur extrême, mais ils sont dangereux car ils peuvent masquer une nécrose ou une perforation de la vésicule.
L’intervention chirurgicale est la meilleure des procédures. Elle doit avoir lieu lorsque le malade ne présente plus aucun symptôme. Toutefois, si la température s’élève et que le pouls s’accélère, il faut opérer tout de suite de crainte qu’une péritonite ne se déclare ou qu’une nécrose ne s’installe.
Résultat: Lorsque ce sont des calculs qui sont à l’origine de la crise, leur ablation assure la guérison ; si les facteurs déterminant les troubles sont autres, il faut identifier et traiter la maladie causale.
La chirurgie donne de bons résultats — cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) et cholécystotomie (ouverture de la vésicule biliaire pour drainage). Cette dernière intervention est pratiquée en cas de crise très aiguë, l’ablation totale de la vésicule étant remise à plus tard.