Nous sommes tous plus ou moins otages de doutes, de craintes, voire d’appréhension.
On dit souvent « que la peur n’écarte pas du danger » pourtant elle a un rôle vital d’alerte et de régulation. Mais parfois elle peut être un frein à notre épanouissement personnel, car elle nous enferme et peut nous faire perdre des opportunités de vie, par manque de courage.
Mais de quoi naît la peur ?
- De choses concrètes, situations objectives de danger (par exemple la peur d’un animal, peur d’un véhicule qui nous fonce dessus, etc),
- Mais également de situations passées où nous avons été dans des situations désagréables (et là on parle de ressentis, de choses que l’on cogite à l’intérieur de soi : peur de pas être aimé, être à la hauteur, de renvoyer la bonne image, de prendre la parole en public, de prendre des décisions ou de devoir faire des choix qui peuvent déstabiliser).
- De croyances populaires, nées de notre héritage culturel et de notre éducation (morale, coutumes, mais également de projections dans le futur : comme la peur de vieillir, de mourir, de perdre les êtres que l’on aime, refuser le passage du temps etc).
Différencier les peurs utiles de celles qui sont toxiques
La première catégorie vient de notre instinct de survie et on la retrouve chez les animaux. C’est une peur utile, qui nous permet de rester en alerte.
Face à un réel danger, la rapidité de réaction est au contraire salvatrice. Il faut donc cultiver et garder au contraire cette peur bien en soi.
Attention par contre à la peur que l’on projette à tout va
Cette peur là devient aliénante, quand elle se manifeste dans un contexte qui ne présente pas de danger réel.
Elle devient alors facteur d’inhibition et contribuerait in finie à détruire confiance et estime de soi et dans certaines situations de vie, dans le cadre professionnel notamment, elle serait dommageable. On ne peut plus prendre de décisions, on fait de la procrastination on reste dans l’évitement et dans la mésestime de soi.
Comment combattre cette peur issue de certaines de nos croyances populaires ?
Les thérapies brèves et comportementales peuvent jouer un rôle assez efficace. Ici pas question d’anesthésier une peur par des anxiolytiques ou quoi que ce soit, au contraire, mais de confronter son miroir !
La peur est une émotion, elle est donc irrationnelle, et on ne peut la traiter par du rationnel. Quand elle est épidermique, elle engage le corps autant que l’esprit.
En Sophrologie nous travaillons le corps et l’esprit.
Travailler les tensions du corps
La peur provoque des ressentis physiques : nuque bloquée, gorge nouée, souffle court, jambes flageolantes, sueurs froides… vertiges envie de vomir etc, manque de respiration.
L’émotion mal contrôlée, entraine des tensions corporelles entraînant elle-même une montée d’émotion, un cercle vicieux à briser.
Il est crucial en Sophrologie de connaitre, comprendre et d’accueillir son schéma corporel.
Cela permet en fait, d’identifier où la peur se niche dans le corps, afin d’en neutraliser les manifestations et ainsi de diminuer la peur elle-même.
Ne dit-on pas « trembler de peur », « avoir la peur au ventre »… la gorge nouée, le cœur qui bat à la chamade, tout un panel de réactions psychosomatiques, dont on pourrait aisément se passer pour peur que l’on apprenne à travailler sur les tensions corporelles.
Déprogrammez les tensions corporelles et effacez votre peur
Notre éducation, notre famille, notre arbre de vie, notre religion et culture influent
Nous sommes en tant qu’humains, un condensé de mauvais souvenirs liés à de mauvaises expériences, mais on peut associer de nouvelles images, positives cette fois, aux sujets de nos peurs.
La phobie est la peur dans son summum.
La déprogrammation est une méthode en sophrologie adaptée au traitement des phobies. Au fil des séances, on substitue une image dite « bouée » aux sensations anxiogènes générées par la phobie, jusqu’à disparition de tout sentiment de panique.
Dans le cas des peurs du quotidien
La visualisation positive est un des moyens que nous utilisons afin de se dessiner par ex des objectifs, des deadlines comme par ex dans le cas d’une préparation mentale ( par exemple réussir un examen ou prendre tranquillement la parole en public
Votre cerveau est un ordinateur
Comme votre cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est réellement arrivé et ce qui est imaginé (imaginer un mouvement ou le faire active les mêmes structures mentales) il se « reprogramme ». et la Sophrologie par la suggestion mentale arrive à cet objectif une fois la détente corporelle obtenue.
La maîtrise de la peur en sophrologie passe donc par la maîtrise de nos ressentis corporels et par une restructuration de notre imaginaire.
Le vrai courage est d’affronter ses peurs et d’avancer avec courage !
Article rédigé par Fériel Berraies
Sophrologue certifiée RNCP spécialisée en Entreprise
Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
Prix UFA 2015 à Bruxelles
Site: www.feriel-berraies- thérapeute.com
Lui écrire: fbsophro@gmail.com