Les Blattes (Blatella germanica, Periplaneta americana, Cockroach) sont des insectes aplatis de l’ordre des Dictyoptères, également appelés cafards et cancrelats.
Les espèces les plus communes sont :
- la blatte germanique (Blatella germanica)
- la blatte américaine (Periplaneta americana)
De couleur jaunâtre ou brune, de taille variable, elles mesurent respectivement 8-15mm et 30-45mm.
Il s’agit d’insectes très prolifiques : une blatte peut avoir jusqu’à 35000 descendants. On a identifié des allergènes majeurs, Bla gl et Bla gll, présents dans la poussière du sol des maisons infestées, mais aussi dans celles qui ne le sont apparemment pas. Les diverses parties de l’animal sont allergisantes, corps entier mais aussi mues, fèces, appareil digestif.
Reconnue depuis une quinzaine d’années, l’allergie aux blattes se manifeste par une rhinite et/ou un asthme per-annuels qui résistent à un traitement bien conduit. Un cas très singulier d’asthme aigu avec choc anaphylactique était dû à l’ingestion d’une blatte chez un enfant atteint d’asthme sévère, polysensibilisé aux acariens et aux blattes.
Les taux de prévalence de la sensibilisation aux blattes sont très variables : 5% dans la population générale, 20 à 30% chez les atopiques.
Le taux de sensibilisation est significativement plus élevé chez ceux qui reconnaissent avoir des blattes chez eux, et lorsque le logement est humide (p < 0,05). La sensibilisation aux blattes est rarement isolée (moins de 5%). Plus fréquente dans les milieux défavorisés et les habitats vétustes, cette allergie n’épargne pas les classes plus aisées car les blattes peuvent coloniser très vite les immeubles neufs par les gaines d’isolation.
Pour l’instant, l’hyposensibilisation spécifique n’est pas recommandée, faute d’extraits suffisamment standardisés et purifiés. Il faut se contenter de la désinsectisation (pyréthrinoïdes, chlorépiriphos, diazinon) dont les effets sont souvent décevants. De plus, dans un immeuble, il faudrait théoriquement traiter tous les appartements…