anacardium-orientalis

Anacardium orientalis: Indications, Propriétés, Usage

Noms :

  • Acajuba occidentalis Gaertn.
  • Cassuvium pomiferum Lam.
  • Cassuvium reniforme Blanco Cassuvium solitarium Stokes Cassuvie cortex

Autres appellations :

Cajueiro – Acajaiba – Acajuiba – Caju-manso – Oacaju, Acaju, Caju, Cacaju – Westindische Elephanten I aus (Alle­magne) – Cashew nut, West indian cashew (Angleterre) – Maranon ou anacardo (Espagne) – Acajou à pommes, Noix d’acajou (France).

Culture :

Plante brésilienne des champs et dunes de la côte nord, actuellement répandue dans toute l’Amérique tropicale et les Antilles. Elle est subspontanée en diverses régions de l’Afrique (Angola), à Ceylan et en Inde dans la région de Goa. Elle fleurit en août et en septembre.

Description :

  • Arbre au tronc parfois droit et élevé, mais généralement bas et tortueux, selon la nature du terrain où il pousse ;
  • rameaux très tordus.
  • Feuilles alternes, coriaces, pétiolées, ovale-obtuses, sub­convexes, ondulées, simples, glabres, aux nervures réti­culées saillantes sur les deux faces. Elles sont de cou­leur rosée quand elles sont jeunes.
  • Fleurs ternes, petites, à court pédoncule,   disposées en amples panicules terminaux ramifiés.
  • Fruit : akène réniforme de 2 cm, à péricarpe dur ren­fermant une huile caustique et dont le pédoncule – accres- cent, charnu, plus ou moins piriforme, bien plus gros que le fruit – est aromatique, comestible, de saveur aigre douce, de couleur jaune rouge.

Parties utilisées :

L’écorce, le pédoncule charnu du fruit, le fruit.

Compositions chimique :

Le fruit (castanha, noix de cajou), en plus des 9,7 % de matières azotées et des 5,9 % d’amidon, contient 47,13 % d’huile jaune, avec une densité de 0,916, iden­tique à l’huile d’amande douce (Pio Corrêa).

Entre l’épicarpe et l’endocarpe, on trouve une matière huileuse très caustique et âcre, qui oxyde le fer et ren­ferme de l’acide anacardique, du cardol , du tanin, de l’acide gallique, une gomme-résine et une matière colorante. L’acide anacardique est blanc, cristallin, inodore, d’une saveur âcre, brûlante et aromatique. Il est insoluble dans l’eau et donne, par l’acide sulfurique, une couleur rouge sang. Le cardol est un liquide très oléagineux, jaune, très altérable, insoluble dans l’eau, soluble dans l’éther. Il est vésicant. Le cardol a une densité de 1,014 (Heckel) .

Le pédoncule renferme 86 % d’eau, 3,05 % de tanin et 8,40 % de glucose (Martina).

Anacardium orientalis Indications thérapeutiques :

  • L’écorce (Cassuvie cortex) est astringente et tonique de diverses asthénies, stimulante des centres médullaires. On lui attribue des propriétés antidiabétiques et antihémorra­giques. Elle est utile dans les glycosuries et les polyuries. (Pio Corrêa – Cabre).
  • La « gomme d’anacarde » ( « acajucica » ), obtenue par l’in­cision de l’écorce, est parfois substituée à la gomme ara­bique comme dépurative et expectorante, utilisée dans les affections pulmonaires.
  • En traitement externe, l’écorce est employée dans les inflammations de la gorge, les aphtes, les irritations va­ginales, les leucorrhées.
  • L’huile de noix est employée en application contre les dermatoses rebelles (eczémas, psoriasis). Le Dr Benoît utilise un colladion contenant 1/lOe de cardol dans I’eczé­ma, la lèpre, les ulcères graves, les ophtalmies d’origine scrofuleuse (Cabre – Diniz da Silva – Valette). La teinture faite avec la noix agit contre l’impuissance et la débilité consécutives aux grandes maladies (Cazeneuve – Pio Corrêa). . Le suc des feuilles est antiscorbutique, diurétique, exci­tant. Les fleurs (mellifères) contiennent I ‘ anacardine, tonique et aphrodisiaque. Cet acide a des propriétés anti­septiques, vermifuges et vésicantes.
  • Le fruit est antisyphilitique (Pio Corrêa).
  • Le pédoncule charnu (pomme d’acajou) renferme, dans une matière spongieuse et fibreuse, un suc aqueux, abon­dant, astringent, acide. Il a une saveur vineuse qui peut remplacer le vinaigre. Par la distillation on en obtient une excellente eau-de-vie.
  • La racine passe pour purgative (Pio Corrêa – Meira Penna – Cabre).
  • En homéopathie les principales indications sont l’érysi- pèle, les éruptions vésiculeuses de la face, la lèpre anes­thésique, les verrues, les cors, les ulcères, les crevasses de la peau, sous la plante des pieds (Boerick).

Note : Le bois, réduit en cendres, contient une grande quantité de potasse dont le peuple se sert comme dentifrice. Le latex de l’Anacardium tue les termites et les rats.