Avortement spontané (fausse couche)
Un tiers des femmes subit au moins un avortement spontané. En réalité, cette incidence est beaucoup plus élevée, car les fausses couches surviennent en majorité au cours du premier mois de grossesse et restent la plupart du temps asymptomatiques.
La cause de ces avortement spontanés est mal connue ; on ne peut les attribuer aux activités sexuelles ou physiques ni aux chocs émotifs. On sait toutefois qu’ils peuvent être provoqués par des infections aiguës, des troubles glandulaires, les rayons X, les interventions chirurgicales, les examens vaginaux pratiqués avec des instruments et certains médicaments comme les antibiotiques. 75 p. cent des fausses couches surviennent au cours des trois premiers mois de grossesse.
Si en revanche le fœtus passe le cap des trois premiers mois, il reste accroché avec une remarquable ténacité. On cite le cas d’une femme enceinte obligée de sauter en parachute d’un avion : elle a survécu et le bébé est né quelques mois plus tard en parfaite santé.
Il ne faut pas toujours considérer une fausse couche comme un événement tragique : pour le bien de la race et du fœtus, la nature décide souvent elle- même de mettre un terme à une grossesse dont le développement s’annonce mal, prévenant ainsi la naissance d’un enfant mal formé ou anormal.
Danger : Outre la perte de l’enfant, risque pour la mère d’hémorragie grave.
Avortement spontané Symptômes :
L’avortement spontané se caractérise par des pertes de sang, le passage de caillots (fragments de tissu) et des crampes plus ou moins douloureuses dans la région pelvienne.
Lorsqu’il n’y a pas eu passage de caillots, le fœtus peut parfois être sauvé grâce à l’intervention médicale immédiate. Mais si le fœtus est déjà mort ou incapable de survie, l’avortement est inévitable. La douleur et les saignements augmentent jusqu’à l’expulsion du fœtus et du placenta. Si l’avortement n’est pas complet, ce qui se manifeste par la subsistance des douleurs et des pertes de sang, on pratique un curetage, intervention chirurgicale au cours de laquelle le col de l’utérus est dilaté pour permettre l’extraction des fragments placentaires résiduels. Dans l’un et l’autre cas, les rapports sexuels ne peuvent être repris qu’au bout de quelques semaines.
Avortement spontané Traitement :
Dès les toutes premières pertes de sang, la femme doit rester alitée. Une quelconque activité physique contribue à ce stade à activer le processus de l’avortement. S’il n’y a pas eu passage de caillots, la grossesse a des chances d’être sauvée : le traitement médical consiste à administrer de la progestérone à large dose et des sédatifs pendant une assez longue période au cours de laquelle le repos absolu au lit est impératif. Les rapports sexuels sont contre-indiqués tant que les premiers mouvements et battements de cœur du fœtus ne sont pas perçus.
Avortement septique : complication survenant après un avortement mal conduit ou pratiqué par une « faiseuse d’ange », l’avortement septique est une infection aiguë de la muqueuse de l’utérus qui exige l’administration sans délai d’un fort dosage de pénicilline et parfois même une transfusion sanguine. Au bout de vingt-quatre heures, on pratique le curetage. L’antibiothérapie est continuée jusqu’à ce que la patiente soit hors de danger.
Avortements spontanés à répétition : à partir de trois fausses couches successives, il devient nécessaire de pratiquer un examen complet de la femme afin de déterminer la ou les causes de ces avortements spontanés à répétition. Il peut s’agir de tumeurs, de polypes, de lésions, de malformations, etc. Le traitement hormonal est très souvent indiqué.
Dans de nombreux cas, il n’y a aucune cause spécifique. Pour mener à terme une grossesse, la patiente devra rester constamment alitée, suivre un traitement médical et s’abstenir de tout rapport sexuel ou de toute activité physique (normalement, en cas de grossesse, les rapports sexuels sont autorisés jusqu’au huitième mois). On conseille souvent à une femme sujette aux avortements spontanés à répétition de ne pas essayer d’être enceinte pendant une année complète afin de donner une chance à l’organisme de se corriger lui-même