Les tumeurs bénignes de la bouche sont généralement liées à une affection localisée connue ou a une maladie systémique. La prudence exige cependant de se montrer extrêmement vigilant à l’égard de toute tumeur douteuse, susceptible de se transformer en une tumeur maligne :
- Lésion isolée, non accompagnée de symptômes d’une affection identifiée, indolore et ne cicatrisant pas au bout de quelques jours ;
- Ulcération indolore présentant des bords irréguliers sur une base indurée (aspect « en cratère »), apparaissant sans cause connue et ne cicatrisant pas au bout de quelques jours ;
- Ulcération reposant sur une masse molle, indolore et s’accroissant lentement.
- Un polype bénin ou un papillome irrité en permanence par une dent ou un appareil dentaire.
Les cas 1, 2 et 3 doivent faire l’objet d’une biopsie. Dans le cas numéro 4, la cause de l’irritation doit être supprimée. L’irritation constante d’une tumeur bénigne peut souvent transformer celle-ci en tumeur maligne.
Dans le cancer de la bouche, la gravité d’une tumeur n’est aucunement fonction de la sévérité des symptômes : a son début, une tumeur maligne n’est ni spectaculaire, ni douloureuse ; la lésion peut être de très faible dimension et d’aspect bénin.
Toute tumeur, lésion, excroissance ou épaississement de la muqueuse ne montrant pas de signes de cicatrisation au bout de cinq jours doit impérativement faire l’objet d’un examen par un médecin. La règle médicale est que toute lésion ne cicatrisant pas au bout de quinze jours devrait être considérée comme étant cancéreuse jusqu’à la preuve du contraire. Mais pourquoi attendre quinze jours? Les tumeurs de la bouche sont curables si elles sont diagnostiquées tant qu’elles sont encore locales et si le traitement est suffisamment rapide. La raison pour laquelle la plupart des cancers de la bouche ont un taux de guérison médiocre est que l’examen médical intervient à un stade d’évolution très avancé. La précocité du diagnostic et du traitement est une condition impérative. Voir aussi Cancer de la bouche.