Le Gui (Viscum album, Loranthacée) est un petit buisson parasite, dioïque, à feuilles persistantes, qui pousse sur les branches des feuillus et des conifères. Les tiges, qui se ramifient par fourchement répété, sont rondes et cassantes. Les feuilles sont oblongues-ovales, à marge entière, épaisses et coriaces. Les fleurs mâles et femelles sont petites, vert jaunâtre et discrètes. Le fruit, de la taille d’un pois, ressemble à une baie. Dans les plantes parasites des feuillus, les fruits sont blancs, et jaunâtres dans celles parasites des conifères. Les « graines » sont dispersées par les oiseaux ; leur revêtement gluant adhère aux branches des arbres ; elles y germent, développent des suçoirs qui pénètrent dans l’écorce de l’arbre vers le tissu conducteur et grâce auxquels le parasite absorbe des sels minéraux et de l’eau de la plante-hôte.
Les guis de poirier et de pommier seraient les plus efficaces, mais comme on en trouve sur de nombreux autres arbres, les recherches se poursuivent.
- Parties utilisées : feuilles et jeunes tiges.
- Principaux composants: alcaloïdes, glucosides, résine, inosite, saponines…
Propriétés :
- vaso-dilatateur
- hypotenseur (action centrale sur le système vaso- moteur — également sur artérioles et capillaires : R. Gaultier)
- antispasmodique
- diurétique éliminateur de l’urée (associée souvent avec la scille)
- décongestif
Indications :
Usage interne :
- athérosclérose
- hypertension et ses troubles (vertiges, bourdonnements d’oreille…)
- néphrite chronique
- hémorragies congestives (ménorragies, hémoptysies, épistaxis)
- crises nerveuses, épilepsie, convulsions, hystérie, danse de Saint-Guy
- migraine
- albuminurie
- asthme, coqueluche
- ménopause et ses symptômes : palpitations, tachycardie, troubles circulatoires périphériques, dyspnée
- prostatisme
- goutte
Usage externe :
- pertes blanches
- algies rhumatismales — névrites — sciatique.
Comment l’utiliser :
Usage interne :
- infusion : 1 ou 2 pincées de feuilles coupées pour une tasse d’eau. Bouillir et infuser 10 minutes. 2 tasses par jour, entre les repas.
- macération vineuse : 30-40 g de feuilles dans un litre de vin blanc. 1 verre par jour
- poudre : 1 à 1,50 g par jour, en cachet de 0,20 g (4 à 5 g comme antispasmodique).
- Extrait aqueux (de 0,20 à 0,40 g par jour) sous forme de pilules :
- extrait aqueux de gui : 0,05 g
- poudre de réglisse : q.s.p. 1 pilule
4 à 8 pilules par jour
- Ou sous forme de potion :
- extrait aqueux de gui : 0,50 g
- sirop simple : 200 g
de 4 à 8 cuillerées à soupe par jour.
Usage externe :
- une poignée pour un litre d’eau. Bouillir 1/4 d’heure. En injections dans les leucorrhées — en cataplasmes dans les algies rhumatismales, névrites, sciatiques
- autrefois, les cataplasmes de gui étaient employés contre les engelures et les crevasses des mains.
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