La crise sanitaire a permis a beaucoup d’individus de prendre conscience de leur mode de vie : sommeil, alimentation, activité physique.
L’idée d’une activité physique qui redessine le corps tout en permettant de se défouler et alléger la charge mentale d’une routine sans fin est très séduisante mais de nombreux sportifs s’adonnent à une prise de compléments afin d’augmenter les bénéfices des séances et obtenir des résultats visibles et de manière rapide.
Supplémentation du sportif : bonne ou mauvaise idée ?
Avant toute chose, l’effet recherché est d’obtenir un bénéfice, tant sur le plan physique que mental. Mais alors : Quelle supplementation choisir ?
La première question a se poser est déjà de savoir si le corps est en manque d’un élément que vous souhaitez lui apporter. Si la réponse est oui, la supplémentation n’est pas un problème, en revanche si la réponse cette fois ci est non, vous risquez de provoquer une surcharge dans votre organisme et d’avoir des effets secondaires plus ou moins marqués.
Bon nombre de sportifs adaptent leur alimentation : apport plus conséquent en eau, en minéraux et en protéines. Le corps change, commence à se sculpter et donne certaines fois envie d’avoir des résultats encore plus probants après les séances. C’est précisément là que les compléments interviennent : vendus en salle de sport, en boutiques spécialisées ou même sur internet, ces produits sont devenus la clé de voûte de l’entraînement pour beaucoup d’individus.
La consommation au début est régulée et occasionnelle puis devient par la suite plus importante et sur des périodes plus longues. Le sportif peut dans certains cas arriver a se convaincre que c’est par le biais de ces produits et non par l’activité en elle-même qu’apparaissent les résultats rapides de sa nouvelle apparence physique ainsi que l’amélioration de ses performances.
Ces derniers apportent en effet des résultats probants sur la musculature dans un laps de temps minime mais ne sont hélas pas sans danger en fonction du métabolisme qui le reçoit.
Le consommateur va avoir tendance à augmenter les doses et voir l’apparition d’effets nocifs sur son corps. Attention a l’effet de surcharge : une trop grosse quantité de protéine a métaboliser peut mettre le système digestif à rude épreuve, mais pas que.
Lorsque le corps se retrouve en surplus ou ne tolère plus cette supplémentation, il commence à s’exprimer : discrètement au début et de manière beaucoup marquée par la suite afin d’alerter sur son état avec l’apparition de :
- Douleur tendineuses
- Ballonnements
- Fatigue en fin de journée
- Sommeil agité
- Irritabilité
- Et même dans certains cas : modification de certains marqueurs hépatiques et/ou hormonaux.
De plus, Il n’est pas évident d’arrêter cette consommation : tout d’abord le sportif voit cette supplémentation comme faisant partie intégrante de son entraînement et d’un côté il a raison : résultat physique, récupération, gain de force etc… mais surtout le corps étant habitué à recevoir ses produits va se voir fondre à vue d’œil à l’arrêt.
Cette perspective est donc peu encourageante pour le consommateur qui souhaiterait arrêter. L’envie et/ou la consigne de limiter voir interrompre cette prise de produits après autant d’heures passées à la salle pour obtenir son « corps parfait » est parfois recommandé voir inéluctable.
Si votre corps ne supporte pas ces substances chimiques et peine à les filtrer n’oubliez pas que vous pouvez vous tourner vers d’autres alternatives, cette fois-ci naturelles : spiruline, fenugrec, oméga 3 en fonction des résultats recherchés et de vos besoins.
Il est par conséquent utile et recommandé avant de débuter une nouvelle activité physique d’en parler auprès d’un professionnel de santé et/ou préparateur physique afin de dessiner les différents contours et adapter au mieux votre pratique physique a vos besoins : (nombres de séances par semaines, équipement adapté, régime alimentaire, et bilan sanguin si le patient manifeste l’envie de se supplémenter avec les produits comme BCAA, Créatine etc…)
Il n’est pas question ici de voir les compléments du sportif comme une opposition AMI/ENNEMI mais plutôt de mettre en garde sur l’éventuelle balance BENEFICE/RISQUE et sensibiliser afin de comprendre que ces ajustements se font au cas par cas. Gardons en tête que deux personnes possèdent des métabolismes bien distincts et que par conséquent, les deux ne vont pas réagir de la même manière.
Rappelons nous la citation du célèbre Médecin Alchimiste Paracelse et fondateur de la Toxicologie : « Tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison ».
Enfin, toute symptomatologie inhabituelle ou d’apparition brutale est tenue d’être explorée médicalement et ne saurait se passer de l’avis de votre médecin.
Constance Jego Ostéopathe D.O.
Et Directrice Thérapeutique de la fondation iMAN