crise de tetanie

Comment réagir devant une crise de tétanie ?

Bien connue des spasmophiles, elle est souvent confondue avec une crise d’angoisse. Souvent brutale et spectaculaire, elle fait suite à une forte émotion, un stress intense, une activité physique inhabituelle, l’abus d’alcool ou de stimulants (café, boissons énergisantes), un surmenage, de fortes chaleurs … Elle est bénigne mais très impressionnante et angoissante.

Comment reconnaitre une crise de tétanie ?

Parfois elle n’est pas reconnue car elle a pu être incomplète ou légère : simples fourmillements dans les extrémités par exemple, vague sensation d’anxiété…

Une crise de tétanie complète comporte toujours des signes annonciateurs : en général fourmillements et crampes des extrémités, des paupières et de la bouche.

La crise débute la plupart du temps au niveau des mains qui se contractent et se recroquevillent. Ensuite, tous les muscles, y compris ceux du visage peuvent se crisper.

La respiration s’accélère rapidement, la crise est accompagnée d’anxiété, de sensation d’oppression, parfois de vertiges et de troubles de la vue. La crise est impressionnante et génère beaucoup d’anxiété car les victimes ne savent absolument pas ce qui leur arrive… mais tous les symptômes sont bénins et réversibles.

Que se passe t-il pendant une crise de tétanie ?

En fait il s’agit d’une sur-stimulation d’une branche du système nerveux neurovégétatif : l’orthosympathique. Le rythme respiratoire s’accélère, avec des inspirations très courtes. En conséquence, on expire plus de CO2 qu’on inspire d’oxygène; ce mécanisme perturbe l’équilibre du pH sanguin qui augmente un peu ; on parle d’alcalose respiratoire.

Alors pour compenser cette hausse, le calcium sanguin doit baisser pour que le pH baisse lui aussi légèrement. Cette réaction doit être immédiate, pour cela, le calcium libre peut se lier à l’albumine, sa protéine de transport, ou entrer dans les cellules. Le premier choix est limité : il n’y aura pas de la place pour tout le monde…. Reste la possibilité d’entrer dans les cellules, mais son arrivée brusque provoque alors contraction musculaire et augmentation de l’influx nerveux : contractures et crampes apparaissent… En fait il faut agir dès le début sur le rythme respiratoire pour enrayer le processus et quelques huiles essentielles sont remarquablement efficaces pour calmer le système nerveux un peu emballé.

Comment réagir ?

D’abord essayer de garder son calme autant que possible, qu’on soit témoin ou victime d’une crise de tétanie.

La première mesure est de ralentir le rythme respiratoire et cardiaque par une respiration contrôlée. L‘olfaction d’huiles essentielles est alors toute indiquée et permet un soulagement bien plus rapide que des mesures de respiration contrôlée seules.

Respirer (ou faire respirer la personne en difficulté) dans un sac en papier peut raccourcir la durée de la crise. A défaut d’un sac, on peut aussi respirer des ses mains en coquille autour de la bouche et du nez. Cette astuce permet à l’organisme de réabsorber l’air expiré (et donc le CO2 éliminé en excès) et ainsi de limiter l’alcalose respiratoire. Mais pas plus d’une à deux minutes ; dès que le rythme respiratoire se ralentit, il faut revenir à une respiration à l’air libre. La détente est primordiale pour endiguer les manifestations.

Les huiles essentielles, indispensables pour raccourcir la crise

En cas de crise, une formule d’aromathérapie peut se révéler redoutablement efficace si on choisit bien les huiles essentielles, en voici une avec cinq huiles essentielles courantes :

2 gouttes de Marjolaine des jardins, 2 gouttes de Camomille noble, 2 gouttes de Basilic exotique, 2 gouttes de Ravintsara, 2 gouttes de Lavande vraie, bien diluées ensembles dans une cuillère à café d’huile végétale.

Si les crises sont régulières, mieux vaut préparer le mélange à l’avance, dans un flacon prêt à l’emploi.

En cas d’urgence, si une seule huile essentielle devait être utilisée, c’est le basilic qui sera prioritaire, par voie olfactive ; toutefois l’action est beaucoup plus complète et rapide avec l’association des différentes huiles essentielles.

Il est possible de respirer le mélange d’huile essentielle directement au flacon ou dans le creux de la main. L’inspiration doit être aussi lente et profonde que possible ; dans un deuxième temps, il faut essayer de garder l’air inspiré dans les poumons pendant au moins 4 secondes. Ensuite expirer progressivement et lentement.

Ensuite on peut bien sûr les appliquer sur les poignets, le plexus solaire, le pli du coude et si possible la plante des pieds. Il est préférable de commencer le massage par les poignets, avant de commencer à masser le plexus solaire, pour une action douce et progressive.

On peut ainsi éviter de voir se multiplier ces crises désagréables en adoptant dès le début les bons gestes…

 

Article rédigé par Marie Chetaille,
Naturopathe
Une question ? chetaille.marie@orange.fr