ménopause

Comment vivre la ménopause naturellement, casser les non-dits et les souffrances

Par Fériel Berraies Sophrologue certifiée RNCP spécialisée dans  la Sexualité et les personnes âgées.

La ménopause est un passage naturel dans la vie d’une femme. Mais c’est aussi une étape qui peut être contraignante, si l’on n’est pas préparée et qu’on décide de la vivre dans la solitude, l’isolement et le tabou. Même s’il y a indéniablement des progrès « médicaux » pour la prendre en charge, d’un point de vue « psychologique il y a encore beaucoup à faire en la matière.  De nombreuses femmes voient en cette étape la perte de leur identité de procréatrice, voire la perte de leur séduction et la mise en danger de leur sexualité.

La ménopause fait partie de la vie de toute femme, qui passe forcément par cette transition naturelle. Pour autant, même si ce n’est pas une pathologie du type « cancer », c’est une réelle souffrance pour certaines femmes, et il ne faut pas la banaliser. Ce billet est justement pour ces femmes qui ont une vie « hormonale » compliquée et qui ont du mal à gérer les effets physiologiques et psychologiques de cette étape.

Entre  40 et 50 ans les prémisses de ce phénomène pointent leur nez, avec plus ou moins de conséquences sur les femmes et sur le couple.

Comprendre la ménopause

C’est une étape où le corps cesse de fabriquer les hormones de la reproduction, aux alentours de 50 ans. Même si le phénomène est progressif,  il est parfois vécu comme un « mini choc traumatique » par de nombreuses femmes. La pré-ménopause qui signe les signes avant-coureurs, car elle dure 4 à 5 ans, n’y fait rien. Lors de cette période, les règles sont irrégulières, et quelques troubles physiologiques apparaissent. Mais nombreuses sont celles qui restent dans le déni.

Au moment de la ménopause, 2/3 des femmes vont vivre les effets secondaires avec un grand S et c’est là que ça se corse: bouffées de chaleur, prise de poids, changements d’humeur, baisse de la libido, perte de cheveux, sécheresse vaginale, fatigue… et troubles de l’humeur !

Des symptômes qui ne sont pas anodins sur la femme et dans  sa vie de couple qui peuvent ouvrir la porte à un profond malaise entraînant souvent la dépression (si pas de prise en charge à temps) .

Le plan sauvetage face à l’inéluctable passage du temps

De l’humour et surtout beaucoup « relativiser » ce qui permettra en tout cas d’ atténuer les effets secondaires et ainsi vivre pleinement les 30, 40, 50 dernières années de la vie.

Restez dans le positif et la méthode Cauet

Plus de règles, plus de risques de tomber enceinte, plus de pilule, de serviettes hygiéniques, et vivre pleinement sa sexualité mesdames ! je pense donc j’agis positivement, normalement…

Se faire accompagner par son gynéco, son psy ou un thérapeute au besoin

Il est important de comprendre ce qui arrive, car c’est un véritable tsunami pour les femmes et le gynécologue conseillera sur les traitements possibles. En parler aussi est important, cela permet de se sentir moins seules et de s’inspirer des expériences des autres  (aidera à accepter le passage transitoire vers la ménopause)

Les échanges avec les amies qui ont déjà vécu le phénomène, tout en trouvant des pistes  pour mieux les vivre, sont un atout.

Comment gérer les effets de la ménopause sans THS ?

Il est important de cultiver le lâcher prise, car la fixation sur le phénomène ne ferait qu’accentuer les effets secondaires (stress, bouffées de chaleur, nervosité, problèmes de sommeil, irritabilité, angoisses)

Des traitements médicaux sont envisageables mais peuvent, tout en atténuant certains effets, en accentuer d’autres. Peu de gynécologues y sont favorables et pour ceux qui le sont, attention, ces méthodes ont aussi leur lot d’effets secondaires.

Bien sûr, votre médecin peut penser que cette étape vous est nécessaire. Dans ce cas, écoutez-le.

Des traitements naturels existent contre les effets secondaires, comme l’acupuncture ou la phytothérapie (Le Soja, le Houblon, la Sauge, la pectine, etc.) sont des plantes « hormone like » et peuvent atténuer les désagréments pour un temps.

Attention, ces traitements, bien que naturels, agissent comme des boosters, et il faut toujours se faire conseiller par le naturopathe et être sure que cela n’agit pas en contre-indication avec une quelconque ordonnance médicale en cours. Par ailleurs, si vous avez des antécédents de cancer féminin dans la famille, évitez les phyto-œstrogènes et les THS et privilégiez des traitements sans hormones likes végétales ou animales ou THS. Certains laboratoires proposent en effet des packages ou cocktails de compléments alimentaires avec des acides aminés, des vitamines, de l’oméga 3 de l’huile d’onagre etc, qui peuvent pallier à certaines carences mais ne traiteront pas les insuffisances hormonales, les bouffées de chaleur et autres désagréments.

Cultivez le zen avec la Sophrologie et le yoga

Le yoga, la méditation,  et la Sophrologie qui propose un medley des techniques orientales et occidentales,  et le repos peuvent vous aider également à accepter votre corps et à vous relaxer. Vous évitez ainsi bouffées de chaleur et énervements inutiles.

La Sophrologie à la rescousse

Elle propose de véritables outils pour prendre de la distance, se recentrer, évacuer le stress et les angoisses générées par la ménopause. Ici l’essentiel du travail est porté sur comment diminuer aussi les effets des bouffées de chaleur, l’irritabilité et les mood swings cad les changements d’humeur et les grands passages à vide et de tristesse, générés par le déficit hormonal. Une réelle gymnastique du corps et de l’esprit pour apprendre à être imperméable à tous ces désagréments qui sont dans le quotidien de la femme cinquantenaire et plus.

Faites de l’exercice régulièrement et surveillez votre alimentation

Faites un peu d’exercice physique, essayez de prendre du temps pour vous, acceptez la réalité de la vie qui passe et mangez équilibré. Moins de cigarettes, d’alcool, de caféine ou de théine: autant d’éléments qui accentuent les effets de la ménopause et la font venir plus tôt !

Comment gérez votre sexualité en cas de trouble du désir provoqué par la ménopause?

A cette période de vie, il n’est pas rare de constater une absence de réactions génitales en pleine phase de rapport: sécheresse vaginale, absence de congestion du clitoris ou du vagin etc) alors que la femme a le sentiment d’être excitée et pourtant la machine ne s’enclenche pas. L’origine des troubles de l’excitation ici est secondaire, cad qu’elle est la conséquence de dysfonctionnements organiques et dans ce cas précis des troubles hormonaux que vous vivez. Bien sûr, l’utilisation de certains de médicaments que l’on prendrait à un moment de sa vie (antidépresseurs, hormonothérapies etc.) peuvent y contribuer aussi.

Cette problématique est une réalité de la femme ménopausées et en pré-ménopause et reste très difficile à vivre. Elle peut à l’inverse, être aussi d’ordre psychologique (stress, chagrin, préoccupations etc) et finalement, serait liée à la qualité de la relation de couple.

Ce qui est important, c’est de donner de l’espace à son corps et d’accepter ses limites avec bienveillance. Votre gynécologue peut déjà vous prescrire des ovules pour aider votre sécheresse vaginale, mais seule une hormonothérapie (avec les effets secondaires que vous connaissez) peut rétablir votre taux hormonal et donc votre libido.

L’idée ici est de se dire que le « choix » vous appartient tout en restant consciente des dangers et des implications, ce n’est pas votre médecin à décider uniquement, il faut que cela soit un choix fait en « pleine conscience » et personne ne peut décider pour vous, sur comment vous allez décider de vivre et de traiter votre ménopause.

L’important ici est d’être informée des possibilités et des frontières afférentes à celles ci. Car rien n’est sans danger, ni anodin.

Il est aussi important d’en parler à son partenaire pour éviter tout malentendu et ne pas culpabiliser par la suite. C’est important aussi pour trouver des solutions alternatives dans les « jeux » de séduction avec son partenaire, car la sexualité est différente à cette étape de vie, sans contraintes, mais différente quand même !

Il est fréquent cependant que la femme continue d’avoir des rapports sexuels avec son partenaire, bien qu’elle ne soit pas excitée. La culpabilité de ne pas le satisfaire et la peur d’être quittée la poussent à passer au-delà de la gêne et de la douleur qu’elle ressent. Elle se met alors à anticiper négativement les rapports sexuels et à développera des sentiments négatifs envers son partenaire (agacement, colère, rancune, etc.): il ne faut pas surtout pas arriver à ce point.

La communication est très importante dans un couple, et pour cela être accompagnée par son médecin et son thérapeute sont des atouts indéniables. La ménopause ne doit pas être vécue dans la douleur et la fatalité !

Des méthodes existent pour amener une meilleure vivance de cette étape de vie.

Article rédigé par Par Fériel Berraies

 

Retrouvez ses conseils sur : www.feriel-berraies-therapeute.com

Pour lui écrire : fbsophro@gmail.com