La phytothérapie des affections respiratoires montre l’importance de la médecine symptomatique. L’inflammation est, en médecine traditionnelle, due à l’action du « feu ». Cet état maladif se traduit par la chaleur et la rougeur. Il se complique avec l’exsudation, le gonflement et la douleur. Si on lutte contre le« feu», contre la fièvre, avec des drogues antithermiques, on combat l’inflammation avec des remèdes spécifiques. Le mal est traité directement par des applications froides (antidotes). Dans les maladies du pharynx et l’inflammation des amygdales, on prescrit les « pilules dites des six esprits » (lieou-chen wan). Ces indications sont révélatrices de la persistance des valeurs classiques en médecine chinoise. La recherche des médications naturelles montre que pour supprimer l’inflammation, l’ensemble des médications est considéré comme un arsenal antiphlogistique. Cette théorie n’est pas nouvelle. F. Broussais (1772-1838) montre, dans son Examen des doctrines médicales (1820), que toutes les maladies sont causées par l’inflammation.
Son système est fondé sur l’irritabilité des tissus (débilité et irritation). La médecine traditionnelle chinoise attribue le phénomène inflammatoire à l’action d’un agent irritant ou à un état de déséquilibre. La médication naturelle tend à faire recouvrer la fonction normale. Ici encore, nous retrouvons le caractère fondamental de la médecine classique qui s’appuie sur le défaut d’énergie ou l’excès d’énergie. Le refroidissement comme cause de maladie suit également cette règle. La médication, comme l’acupuncture, doit agir sur un organe troublé ou une fonction dérythmée.
Les campagnes de prévention contre les maladies associent toujours (c’est là une très vieille tradition) à leur action, la phytothérapie des affections de l’appareil respiratoire. Elles s’appliquent surtout à la lutte contre les maladies épidémiques qui ont une durée relativement courte et qui frappent une population importante.
Dans l’ordre des priorités, la lutte contre la grippe (maladie infectieuse épidémique) occupe la première place. Elle appartient à la longue liste des maladies discutée par Tchang Tchong-king dans le Traité du froid nocif ( Chang-han louen, vers 142-212). Il prévoyait le traitement d’attaque des refroidissements et de la grippe qui se manifestent en période d’invasion par des maux de tête, des courbatures, des frissons accompagnés de fièvre. La médication préventive en période d’épidémie doit enrayer la maladie.
La thérapeutique des affections respiratoires par les drogues traditionnelles a été bien étudiée par le doyen Wong Sheng-san (Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie traditionnelles, Canton, 1952-1957).
Les médecins de la Municipalité de Pékin et les travailleurs médicaux de l’usine pharmaceutique n° 1 complètent le traitement en stimulant la résistance naturelle de !’organisme avec les drogues chinoises (l 975).
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Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.