Os frontal, os plat situé à la partie antérieure du crâne, au-dessus des os de la face.
Le frontal comprend :
1. Une partie supérieure, verticale, qui fait partie de la voûte du crâne et correspond au front; elle s’articule en arrière avec l’os pariétal et, plus bas, avec la grande aile de l’os sphénoïde;
2. Une partie inférieure, horizontale ou orbito-nasale, qui se détache à angle droit et se porte en arrière. Elle comprend, au centre, la surface ethmoïdale et, de chaque côté, les fosses orbitaires, qui forment Je plafond de l’orbite et sont limitées en avant par l’arcade orbitaire.
Hyperostose frontale interne
curieuse prolifération osseuse localisée de la face interne du frontal, observée généralement chez ln femme et en association avec une obésité, une hypertension artérielle.
Sinus frontal, v. SINUS.
Lobe frontal du cerveau, partie antérieure de chacun des hémisphères cérébraux, située en avant de la scissure de Sylvius. Recouverts par l’os frontal, les lobes frontaux reposent dans leur partie antérieure sur l’étage antérieur de la base du crâne et sont creusés par la corne frontale du ventricule latéral. L’artère cérébrale antérieure, en avant, et !’artère sylvienne, plus en arrière, en assurent l’irrigation sanguine.
On peut diviser un lobe frontal en quatre circonvolutions (Fl, F2, F3, F. A) que délimitent les sillons superficiels, ou encore en diverses aires numérotées selon la classification de Broadman (cyto-architectonie). La physiologie permet d’opposer l’aire prérolandique (en avant de la scissure de Rolando) ou précentrale motrice (v, MOTRICITE) au reste de ce lobe, dit aire préfrontale, dont le rôle dans l’humeur, les fonctions intellectuelles et la mémoire est important. Ainsi la section ou l’ablation de certaines zones de cette aire peuvent constituer un traitement de certains troubles psychiques (v. PSYCHOCHIRURGIE).
De même, le rôle de cette zone du cerveau dans l’intégration de la douleur a conduit à en pratiquer la section ou la destruction par électrocoagulation de certaines de ses parties pour rendre supportables des douleurs irréductibles.
Syndrome frontal
Il groupe les troubles qu’il est habituel d’observer en cas de souffrance des lobes frontaux et, plus exactement, des aires préfrontales : troubles mentaux faits d’euphorie, de perte du sens des convenances sociales, de difficulté à fixer dans la mémoire les faits récents, d’apathie avec perte du sens des initiatives; troubles du tonus musculaire, voire de l’équilibre; phénomènes de préhension forcée telle cette espèce d’agrippement du malade aux objets qu’on met au contact de sa main.