Boerhavia Hirsuta

Boerhavia Hirsuta: Plante médicinale diurétique et cholagogue, pectorale et hépatique

Noms :

  • Boerhavia caribae
  • Boerhavia diffusa
  • Boerhavia paniculata
  • Boerhavia polymorpha
  • Boerhavia surinamensis
  • Valeriana curassavica

Autres appellations :

Herva tostâo – Batata de porco – Bredo de porco – Tanga- raca – Caaruru-mi (Guarani) – Agarra-pinto – Amarra- pinto – Pega-pinto – Pantagon rouge (Guadeloupe).

Origines :

Pousse au sud du Brésil, au Mexique, en Californie, dans l’archipel des Galapagos, aux Caraïbes, au Pérou et en Guyane.

Description :

Herbe à tige rampante et à rameaux de 70 cm de haut, ascendants, cylindriques, pileux, puis visqueux, et glabres à la partie supérieure.

  • Feuilles de 25 à 35 cm de long sur 20 cm de large, op­posées, au court pétiole, ovales-oblongues, ondulées, ar­rondies à la base, coriaces, avec des poils courts et ri­gides sur les deux faces, vertes sur la face supérieure, jaunâtres sur l’inférieure avec les nervures peu percep­tibles sur cette face.
  • Fleurs en petites grappes de 2 à 7 fleurs à court pé­doncule, rouges et blanches ; périanthe de 2 mm de long, dilaté à la base ; une à deux étamines.
  • Fruits : baies pyriformes, anguleuses, vertes, vis­queuses, de 4 à 10 mm de grandeur.
  • Racine de la grosseur d’un doigt, violacée au dehors, blanche à l’intérieur.

Toute la plante, mais surtout la racine, a une saveur piquante, légèrement amère, un peu pruri gi neuse.

Parties utilisées :

La racine.

Composition chimique :

  • L’analyse chimique faite par Th. Peckolt révèle, dans la racine fraîche de la plante, une substance poudreuse, qui constitue son principe actif, appelée « boerhav i ne », un acide résineux, de l’acide boerhavique, de l’amidon, de la saccharine, une substance graisseuse, des sub­stances pectiques et gommeuses, des sels inorganiques et nitrates (Pio Corrêa).
  • Acide boerhavique, amyle, oxalate de calcium, substances résineuses, pectiques, .gommeuses, etc. (Diniz da Silva).

Indications thérapeutiques :

  • Diurétique et cholagogue très réputé.
  • Très employé en médecine populaire et en médecine officielle.
  • Remède pour le foie (Hoehne).
  • Fièvres bilieuses, fièvres hémoglobinuriques et catarrhes hépatiques (Dominguez).
  • Calculs biliaires ( Guertzenstei n ) .
  • Inflammation du foie et congestions hépatiques, jaunisses, néphrites, cystites, anurie, albuminurie (Monteiro da Silva)
  • Hydropisie, hémoptysie des tuberculeux, blennorragies, leucorrhées, dyspepsies (Balbach – Valette).
  • Médicament spécifique du béri-béri (E. Muniz).
  • On l’emploie comme pectoral dans les bronchites invé­térées.
  • Les indigènes se servent de la racine fraîche contre les morsures de serpent.