VALERIANA OFFICINALIS – L. Valérianacées*
Noms scientifiques :
- Valeriana alternifolia
- Valeriana collina
- Valeriana dubia
- Valeriana excelsa
- Valeriana hispidula
- Valeriana lucida
- Valeriana pinnata
- Valeriana stolonifera
Autres appellations :
Herva de gato – Valeriana – Baldrian (Allemagne) – Vale- rian (Angleterre) – Valeriana (Espagne, Italie) – Valériane officinale (France).
Espèce très variable. « Flora Europea » a retenu les sous-espèces V. offici- nalis collina, Sambucifolia salina, Versifolia repens.
Origines :
Cette plante croît dans les bois clairs et les clairières de toute l’Europe ; elle est acclimatée dans les sols frais et humides du Brésil.
Description :
Plante herbacée, vivace par sa tige souterraine qui émet de nombreux stolons ; rhizome court et fistuleux, nombreuses racines à odeur forte et fétide et à saveur amère.
- De la souche trapue, fibreuse, s’élève une tige dressée de 150 cm de haut, sillonnée dans toute sa longueur, ramifiée dans sa partie supérieure.
- Feuilles sans stipule, à court pétiole, légèrement velues en dessous, profondément divisées en 7-21 segments plus ou moins dentés. Les feuilles de la base sont groupées en rosette, les autres opposées.
- Fleurs blanches, rosées ou rôse foncé, odorantes, groupées en cymes terminales ramifiées, chacune d’elles naissant à l’aisselle d’une bractée ovale, allongée, membraneuse sur les bords et ciliée. Le calice est formé d’un verticille de poils plumeux repliés sur eux-mêmes et constituant un bourrelet autour du tube de la corolle ; corolle en entonnoir, à 5 divisions ; 3 étamines.
- Fruit : akène surmonté de l’aigrette plumeuse du calice.
Parties utilisées :
Le rhizome avec les racines.
Composition chimique :
. Les rhizomes et les racines renferment de très nombreuses substances, en particulier des esters complexes (valépotriates) , des acides acétiques et isovalérianiques et un trialcool cyclique (Alfa). Les recherches pharmacologiques se poursuivent et se précisent, isolant des corps nouveaux : alcools, carbures, cétones, esters, phénols…
. L’essence est composée de terpènes (pinène, limonène, citrène, en petites quantités), d’un alcool secondaire, le bornéol (sous forme d’esters formique, acétique, valérianique et butyrique) (Bruylants – Oliviero – Diniz da Si I va) .
- Par oxydation on obtient du camphre.
- Acide chlorogénique (Fichter 1939).
- Alcaloïdes : chatinine, soluble dans I’éther et valérine, soluble dans le chloroforme; un alcaloïde volatile (isolé par Chevalier 1907) qui aurait une action dépressive sur le système nerveux (Pyrryl) ; méthylcétone a l’action narcotique (Cionga 1 935).
Indications thérapeutiques :
- Antispasmodique, réducteur de I’éréthisme nerveux, antï- convulsivant. C’est un narcotique doux.
- Dépression nerveuse, insomnie, troubles nerveux venant d’un défaut de stimulation ou de tonicité , épilepsie, hystérie (Pio Corrêa – Garnier).
- Migraines, troubles digestifs de la ménopause (Schauen- berg – Diniz da Silva) ; insomnie, tachycardie, convulsions infantiles, asthme nerveux (Valnet).
Note : Considéré en médecine populaire comme un vulnéraire de premier ordre (Diniz da Silva). La Valériane est très rapidement évacuée par les reins.