Le terme générique d’urétrite non gonococcique regroupe toutes les maladies vénériennes, exception faite de la blennorragie, se manifestant par une inflammation de l’urètre. L’affection se transmet par contact sexuel et frappe davantage les sujets sexuellement très actifs ou abusant de l’alcool. Elle peut être qualifiée de masculine dans la mesure où les femmes restent asymptomatiques.
Gland, urètre et testicules sont douloureux, la miction est difficile. La douleur s’étend également au périnée (région située entre le scrotum et l’anus) et à l’aine. Parfois, il y a brûlure à la miction (symptôme beaucoup plus fréquent dans la blennorragie). Le prurit (démangeaisons) du méat urétral est caractéristique. L’écoulement urétral peut être épais et purulent ou clair et liquide.
Quel est le traitement ?
Divers antibiotiques peuvent être prescrits ; la tétracycline est le plus employé. Lorsque l’agent infectieux ne peut être déterminé, on teste sa sensibilité à différents antibiotiques.
Bien qu’asymptomatique, la femme doit être traitée simultanément.
L’affection est souvent psychosomatique. Les relations sexuelles éveillent encore un sentiment de culpabilité qui peut être à l’origine de l’inflammation.
Si vous êtes enceinte ou pensez l’être, parlez en à votre médecin. Cela permettra de vous assurer que le médicament utilisé ne sera pas nocif pour le bébé.
Prenez les médicaments prescrits jusqu’à la fin du traitement, même si vous commencez à vous sentir mieux avant la fin. Informez tous vos partenaires. Si les symptômes persistent ou s’ils réapparaissent après la prise de tous les médicaments prescrits, retournez voir un professionnel de santé pour évaluation.
Que puis-je faire pour réduire les risques d’urétrite non gonococcique?
Utilisez des préservatifs en latex, de façon constante et en prenant soin de conserver le préservatif pendant toute la durée des rapports.
Privilégiez les relations sexuelles avec un seul partenaire non infecté et qui n’a des relations sexuelles qu’avec vous (monogamie mutuelle).
Faites des examens réguliers si vous êtes sexuellement actif.
Si vous avez une MST, évitez tous les rapports sexuels (oraux, vaginaux, anaux) jusqu’à ce que tous les partenaires soient traités.
Faîtes vous suivre régulièrement par un professionnel de santé adapté. En cas d’infection, effectuez un traitement et un suivi rapides, qualifiés et appropriés pour briser le cycle de la maladie.
Connaissez votre ou vos partenaires. Une attention particulière et une communication ouverte entre les partenaires peuvent protéger tous les partenaires concernés contre l’infection.