1) La première étape
Si ne n’accueille pas et n’exprime pas mon ressenti, je glisse vers le ressentiment…
La tenue d’un journal d’auto-empathie permet de mettre de l’ordre dans vos pensées, de mieux cerner vos problèmes et de détecter vos pensées ruminantes pour les transformer.
Vous y exercez régulièrement, à partir de situations de plus en plus complexes, vous aidera à accéder à la connaissance fine de votre vécu profond et des besoins qui y sont reliés.
Voici des indices signalant que l’accueil de nos ressentis a atteint son objectif:
Notre confort intérieur remonte. La clarté jaillit en nous. Nos jugements, nos colères, nos peurs, nos tensions diminuent. Notre dynamisme augmente. Un soulagement survient qui, avec un peu d’entraînement, se perçoit dans notre physiologie.
La qualité de notre relation à l’autre dépend de la qualité de notre relation à nous-mêmes: si l’on est proche de soi, on sera ferme et solide, ce qui créera un climat intérieur stable perceptible par notre entourage.
Mon inconscience me quitte dès que j’en deviens conscient !
2) La deuxième étape
Consiste à repérer les pensées qui nous figent (jugements sur soi et sur l’autre, peurs, idées toutes faîtes…)
3) La troisième étape
Consiste à chercher les besoins dissimulés derrière chaque pensée et qui sont à l’origine de nos ressentis:
Ce que je me dis… => …
Mes ressentis… => …
Mes besoins… => …
4) La quatrième étape
Est active. Il s’agit de se demander quel est le PPPP (le plus petit pas possible) qu’on peut faire, tout en restant réaliste, pour satisfaire au moins l’un ou l’autre des besoins inassouvis dans une situation donnée. Cela vous permettra de passer de la réactivité à la proactivité.
La réactivité consiste à réagir ou à se défendre par rapport à un évènement et donc à être en permanence stressé et prisonnier d’un cercle dit « des préoccupations ». habiter ce cercle se caractérise par des tendances mentales appelées par Stephen Covey les « 4C »: critique, comparaison, compétition et complainte.
La proactivité consiste à connaître ses propres valeurs, à s’y relier et à agir en fonction de celles-ci. Cela signifie qu’on se concentre en permanence sur les éléments sur lesquels on a de l’influence: c’est notre cercle d’influence. Comme tut ce sur quoi porte notre attention prend de l’amplitude, afin d’être affirmatif plutôt qu’agressif ou passif, il vaut mieux agrandir notre cercle d’influence en cultivant 4C d’un autre genre: centrage en soi, conscience claire de son vécu et de ses aspirations (ou auto-empathie), courage pour les exprimer (ou assertivité) et compréhension du vécu de son interlocuteur (ou empathie).
Cet article est extrait du livre d’ Anne Van Stappen, docteur en médecine et formatrice en CNV depuis 1995:
Petit cahier d’exercice pour s’affirmer et oser dire non
aux éditions Jouvence