Face à la maladie, deux attitudes sont possibles. D’un côté se dire que c’est le total fruit du hasard, la faute à pas de chance … De l’autre se poser la question de son origine et de ce que nous aurions pu mettre en place pour l’éviter.
En effet, lorsque nous observons le langage populaire, celui-ci nous révèle que nous envisageons la maladie comme une sorte de fatalité. Un certain nombre d’expressions viennent d’ailleurs l’attester comme par exemple « tomber malade », « attraper un virus » ou encore « être frappé par la maladie ». Nous considérons que c’est la maladie qui nous agresse et fait de nous des victimes innocentes. Serait-ce uniquement de la malchance, la faute à certains dysfonctionnements ? Serions-nous donc totalement dépendants de micro-organismes extérieurs ? Le sort s’acharnerait-il contre nous ? L’hérédité serait-elle aussi un facteur inéluctable ? Et si au contraire nous y avions une part de responsabilité ? Et si notre mode de vie y était pour quelque chose, hérédité ou pas…
HIPPOCRATE (*), père de la médecine disait déjà en 400 ans avant JC : « Si tu es malade, recherche d’abord ce que tu as fait pour le devenir. » Il nous a transmis une façon différente d’appréhender la maladie, malheureusement souvent occultée.
Nous observons que dans de nombreux cas la maladie est le résultat d’un non-respect des lois naturelles qui entraine des dysfonctionnements au sein de notre organisme. La maladie montre le plus souvent un encrassement du corps et cherche ainsi à se débarrasser d’un trop plein de déchets. Il est donc important d’identifier les causes de ce mauvais fonctionnement afin de modifier nos divers comportements, qu’ils soient alimentaires, physiques ou psychiques. C’est ainsi que l’hygiène de vie globale est au cœur des valeurs de la naturopathie.
Quels sont ces déchets qui ne devraient pas se trouver dans l’organisme et qui lorsqu’ils sont en excès mènent à la maladie ? Ils sont un certain nombre et de natures différentes. Il y en a certains sur lesquels il reste compliqué d’intervenir, comme les divers polluants issus de la terre, de l’air et de l’eau.
Cependant, nous avons le choix de devenir acteur de notre santé et de réduire, voire de supprimer un certain nombre de substances nocives, comme par exemple les additifs alimentaires, un excès de tabac ou d’alcool ou encore de médicaments. A nous de prendre la responsabilité de ce que nous ingérons.
Prenons quelques exemples. L’excès de sucre est à l’origine du diabète de type II. Les acides gras saturés comme la charcuterie, les frites, les produits gras transformés… se transforment au sein de l’organisme en « mauvais » cholestérol et en triglycérides, ces derniers vont aller encrasser nos artères, les détériorer puis les boucher, amenant progressivement aux pathologies cardio-vasculaires. Une alimentation pro-inflammatoire entraînera la production d’acides et de cristaux qui enflammeront les articulations et conduiront aux maladies rhumatismales. Une consommation excessive de produits laitiers entrainera la production de mucus qui génèrera des maladies de la sphère ORL. Une alimentation industrielle apportera son lot de substances nocives, pesticides, conservateurs, hormones, herbicides et autres.
Et puis, il y a tous ces médicaments que nous consommons en excès de nous-même et sans avis médical, que ce soit des anti-inflammatoires, somnifères ou autres antidouleurs. Notre corps ne possède pas la capacité de les absorber en masse, ces substances l’agressent petit à petit, entrainent de l’inflammation et finissent par entrainer la maladie.
Il est important d’écouter ce que la maladie nous dit et d’en comprendre la cause. En effet, si elle n’est pas comprise, elle pourra évoluer vers une baisse d’énergie vitale, un trop plein de toxines, une inflammation et pourra aller jusqu’à la cancérisation. Il est donc capital de comprendre ce qui se cache derrière les maux.
La maladie, c’est également l’expression de mots qui n’ont pas été verbalisés et qui vont évoluer en maux. Ainsi la « maladie » peut devenir le « mal-à-dit ». En effet, lorsqu’une émotion, une blessure ou une inquiétude n’a pas été exprimée et qu’elle est restée confinée dans notre corps, celui-ci va chercher à l’exprimer par des maux. C’est la solution que l’organisme a mis en place pour s’adapter.
Ces maux vont toucher la partie du corps dont la fonction correspond le plus au trouble en question. Par exemple la gorge pourra être touchée s’il y a une difficulté à s’exprimer et l’estomac quand la capacité à digérer une émotion s’est avérée difficile. Une crise de foie pourra exprimer de la colère ou de la rancune et des douleurs cervicales une certaine rigidité au niveau du comportement.
On comprend donc que la maladie est là pour nous faire progresser, nous inciter à nous remettre en question et à nous apporter des réponses. Elle se manifeste pour nous maintenir en vie, aussi curieux que cela puisse paraitre. En ce sens elle peut être positive, dans la mesure où nous en comprenons ses intentions. Elle nous permet ainsi d’avancer, de nous remettre en question et de faire évoluer nos agissements.
Article rédigé par Laurence Guillon le (Nord) et à Colombes (Hauts de Seine) Possibilité de consultations par vidéo Laurenceguillon.naturo@gmail.com 06 07 04 26 76