La prostatite est une inflammation de la prostate qui entraîne également l’inflammation de l’urètre. Elle s’observe avec une incidence particulièrement élevée chez l’homme de moins de trente-cinq ans. Les causes en sont la blennorragie, la trichomonase, ou une infection véhiculée par le sang (sinusite, angine, infection dentaire).
Danger : En l’absence d’un traitement approprié, la prostatite aiguë peut évoluer vers une forme chronique comportant des crises fréquentes, ou entraîner un rétrécissement urétral et une rétention d’urine nécessitant une dilatation ou une intervention chirurgicale. La septicémie (empoisonnement du sang) est un risque possible.
Prostatite Symptômes :
Dans les formes d’évolution lente, les symptômes sont parfois si bénins qu’ils passent inaperçus : fièvre légère, mictions nocturnes fréquentes, impossibilité à vider complètement la vessie. La maladie se manifeste plus souvent de façon soudaine par une douleur aiguë irradiant depuis la région entre le scrotum et l’anus vers les testicules, aggravée par la position assise. Elle s’accompagne d’une hypertrophie de la prostate, de frissons et de fièvre, et d’une miction difficile, cuisante, avec parfois présence de sang dans l’urine en début et en fin de jet.
Dans la forme chronique, il n’y a habituellement pas de fièvre, mais des mictions très fréquentes, une perte de la libido C des accès d’impuissance.
Traitement :
Le traitement comprend des sédatifs et des opiacés en cas de douleur intense, le repos au lit, des antibiotiques à large spectre si le germe responsable n’est pas identifié, et des bains de siège chauds plusieurs fois par jour.
Il est parfois nécessaire de procéder à des cultures du prélèvement urétral afin de mettre en évidence le germe et appliquer une médication spécifique. Le massage rectal de la prostate peut aggraver l’inflammation et étendre l’infection ; on ne doit y recourir qu’après disparition des symptômes aigus. Le patient doit boire beaucoup mais éviter toute boisson alcoolisée. Les rapports sexuels devront être évités jusqu’à l’élimination de l’infection (pendant environ six semaines). Etant donné que la maladie s’accompagne d’une certaine forme d’impuissance, la continence ne présente pas de difficulté. Le partenaire sexuel doit être examiné et traité.