Selon la Sushruta Samhitâ, il y a 107 marmas dans le corps humain.
Les marmas sont les jointures fermes ou points de rencontre des cinq principes organiques : mansa (muscles), sira (vaisseaux), snayu (ligaments), asthi (os), et sandhi (articulation).
Ces jointures sont les sièges de la force vita le, ou prana. A ces points de jonction, les quatre classes de sira – nerfs, artères, veines, et canaux lymphatiques – pénètrent l’organisme pour apporter des éléments nutritifs et de l’humidité. Ces vaisseaux véhiculent vayu ; le sang, et pitta et kapha quand ils sont dominants ; et kapha, res pectivement. La Sushruta Samhitâ classifie ensuite les marmas selon leur relation aux forces vitales.
Alors que l’amputation d’un bras ou d’une jambe peut ne pas être fatale, une blessure à un marma situé dans une main ou une jambe peut être mortelle (voir Sushruta Samhitâ, vol.2, ch.6, vers 2-9, pour une description plus détaillée des marmas).
Cependant, le masseur n’a pas besoin de connaître ces détails. Il lui suffit de savoir que les marmas soutiennent l’organisme. Ils constituent les sièges fondamentaux
- de vayu (élément vent)
- de soma (principe lunaire de l’organisme)
- de tejas (principe igné de l’organisme) et
- des gunas (sattva, « création »; rajas, « préservation»; tamas, « désin tégration »).
Une blessure à un marma peut avoir pour effets difformité, douleur, délire, hallucination, stupeur, coma ou mort. Cela peut aussi susciter une maladie mentale, ainsi que la perte d’un ou plusieurs dhatus, qui sont res ponsables du maintien des fonctions des différents organes, systèmes, et parties vitales du corps. Alors que le massage en général nourrit les dhatus en général, le massage des marmas leur fournit une aide spécifique, et, ainsi, à l’organisme entier.