Nous avons probablement tous le sentiment que manger du poisson est très sain pour la santé. Et nous payons cher notre bonne conscience. Même un simple morceau de cabillaud pour toute la famille peut faire un trou dans notre budget course…le poisson est clairement plus cher que la viande!
Riche en acide gras oméga 3, riche en protéines, à priori exempts d’antibiotiques et loin des scandales sanitaires médiatiques auquel nous avons pu assister ces dernières années – par exemple avec la vache folle – le poisson semble être l’un des meilleurs choix alimentaires pour notre santé.
Mais compte tenu de ce que nous apprenons du poisson et des procédés industriels d’aujourd’hui, nous devrions peut-être revoir notre copie…
Manger du poisson est loin d’être aussi sain qu’on le pense.
Merci de partager cet article au maximum – et nous aider à faire évoluer les consciences et surtout les pratiques de l’homme.
Les risques que présentent le poisson
1. Antibiotiques dans les poissons d’élevage
Vous pensiez que les antibiotique étaient réservés aux bovins et autres animaux à 4 pattes ?
Détrompez vous !
Les antibiotiques sont bel et bien administrés aux poissons d’élevage (oxytétracycline, sulfadiméthoxine, tétracycline) en traitement de certaines maladies.
Et le pire, c’est que des résidus de ces antibiotiques peuvent ensuite migrer chez l’homme lors de leur consommation.
Quels sont les poissons concernés ?
Tous les poissons d’élevage traditionnel (saumon, bar, dorade, truite de mer…)
Quels sont les risques santé ?
Selon le rapport « Médicaments et environnement » de l’Académie nationale de pharmacie, « l’excès d’utilisation des antibiotiques en aquaculture engendre (…) une altération potentielle de la flore intestinale normale, augmente la susceptibilité aux infections et la présence de bactéries antibio-résistantes. Cette consommation « aveugle » d’antibiotiques dans l’alimentation augmente aussi les risques de problèmes allergiques. »
Résultat :
Un risque de résistance du système immunitaire aux antibiotiques et par conséquent une guérison plus difficile en cas de maladie infectieuse.
Les consommateurs les plus à risque ?
Les personnes qui consomment des poissons d’élevage plus de deux fois par semaine.
Source: www.medisite.fr
2. Plastique chez les poissons sauvages ?
Selon une nouvelle étude, des microparticules de plastique pénètrent dans la chair de poisson consommée par l’homme.
Une équipe de scientifiques de Malaisie et de France a découvert un total de 36 minuscules morceaux de plastique dans les corps de 120 maquereaux, anchois, mulets et autres poissons.
Ils ont averti que le plastique attirant les toxines dans l’environnement, ces morceaux de plastique pourraient être libérés dans le corps des humains après avoir mangé le poisson. Les plastiques trouvés comprenaient du nylon, du polystyrène et du polyéthylène.
Effet de répercussion
Dans une note publiée dans la revue Scientific Reports, les chercheurs ont déclaré: «Les microplastiques dans les organismes aquatiques contamine un large éventail de biotes aquatiques, notamment ceux vendus à la consommation humaine, tels que les coquillages et les moules.
«Par conséquent, les produits de la mer pourraient constituer une voie majeure d’exposition humaine aux microplastiques.
Cependant, ils ont ajouté: «La majorité des poissons testés dans cette étude ne contenaient heureusement pas de microplastique. »
Les chercheurs suggèrent cependant de surveiller le niveau de contamination.
«L’augmentation de l’élimination des plastiques associée à leur fragmentation continue devrait faire augmenter les concentrations de microplastiques au fil du temps. À ce titre, il deviendra de plus en plus important d’évaluer régulièrement les charges de microplastique dans les produits de la mer, en particulier le poisson séché.
« Etant donné que le poisson séché est souvent consommé dans son ensemble, ils peuvent être responsables de la translocation d’une quantité importante de microplastiques dans le corps des consommateurs. »
D’autres études ont suggéré que les mollusques et crustacés pourraient constituer une source encore plus importante de microplastique dans l’alimentation humaine.
Les niveaux de dibutyline, un produit chimique utilisé dans les plastiques en PVC, seraient six fois plus élevés chez les moules d’élevage que chez les moules sauvages.
La dibutyline est toxique et peut altérer la fonction du système immunitaire tout en contribuant à l’inflammation. La dibutyline peut être la raison pour laquelle il ya une augmentation de l’asthme, l’obésité, les allergies et autres troubles métaboliques au cours des dernières années. (2)
Les chercheurs ont noté qu’il avait été estimé que les «grands consommateurs de mollusques et de crustacés» pourraient consommer jusqu’à 11 000 pièces de microplastique par an.
3. Tilapia et inflammation
Le tilapia d’élevage a toujours été une source populaire de poisson, non seulement parce qu’il est abondamment disponible, mais aussi parce qu’il est bon marché.
Mais des études récentes ont montré que le fait de manger du tilapia peut aggraver l’inflammation, ce qui peut entraîner des maladies cardiaques, l’arthrite, l’asthme et d’autres problèmes de santé graves.
En fait, un scientifique de l’Université de Wake Forest a signalé que le potentiel inflammatoire du tilapia est beaucoup plus élevé que celui d’un hamburger ou d’un bacon de porc (1).
4. Polluants cancérigènes chez les poissons d’élevage
Le saumon d’élevage peut contenir au moins 10 fois plus de polluants organiques cancérigènes que la variété sauvage.
C’est très probablement dû aux aliments qui sont utilisés pour les poissons d’élevage.
Si vous saviez ce qui entre dans l’alimentation des poissons d’élevage, vous seriez horrifié…Apparemment, les excréments de poulet sont l’un des principaux ingrédients qui entrent dans l’alimentation des poissons d’élevage.
De plus, le transfert de déchets de porcs et de canards vers les fermes piscicoles est également une pratique très courante, comme dans le cas du tilapia chinois.
5. Pesticides chez les poissons d’élevage
Les poissons d’élevage, comme le tilapia chinois, sont également traités avec des pesticides pour combattre le pou du poisson. Les pesticides utilisés pour traiter ces poissons sont si mortels qu’ils peuvent tuer les saumons sauvages qui y sont accidentellement exposés. Ces pesticides finissent aussi par être libérés dans l’océan, où ils pénètrent dans les organismes et les systèmes d’autres formes de vie marine.
6. Moins d’éléments nutritifs sains chez les poissons d’élevage
Beaucoup d’entre nous consomment du poisson, espérant profiter des bienfaits des acides gras oméga-3 qui l’accompagnent. Cependant, saviez-vous que les acides oméga-3 que l’on trouve dans les poissons d’élevage sont moins utilisables dans notre corps que les poissons sauvages ? Le poisson d’élevage a également une teneur plus faible en protéines.
De plus, comme les poissons d’élevage sont enfermés dans des cages, ils ont tendance à être plus gras et peuvent contenir une plus grande concentration d’acides gras oméga-6.
Hors, il existe un ratio préconisé entre oméga 3 et oméga 6. Le problème dans le fait d’avoir trop d’oméga-3 et d’oméga-6 est simplement qu’ils peuvent, encore une fois, causer de l’inflammation dans le corps.
7. Niveaux de dioxines 11 fois plus élevés chez le saumon d’élevage
Selon le Groupe Américain de travail sur l’environnement, les tout premiers tests effectués sur du saumon d’élevage montrent que le saumon d’élevage est probablement la source de protéines la plus contaminée par les PCB [de type dioxine] aux Etats Unis. La dioxine est en fait un produit chimique très toxique qui peut augmenter les risques de cancer et d’autres problèmes de santé.
Le problème avec la dioxine, c’est qu’une fois qu’elle entre dans notre organisme, elle peut prendre beaucoup de temps avant d’être éliminée.
La durée de vie de la dioxine dans le corps humain se situe entre 7 à 11 ans !
8. Teneurs excessives en mercure
Dans les océans, la concentration de mercure a triplé depuis le début de la révolution industrielle, selon une étude franco-américaine publiée dans Nature. En cause : les activités humaines comme la pétrochimie et l’exploitation minière.
Les eaux profondes de l’Atlantique Nord sont particulièrement touchées, selon les auteurs. Ainsi, à 5.000 mètres de profondeur, la pollution engendrée par l’homme il y a plus de 100 ans continue à s’accumuler dans la chaîne alimentaire océanique. Jusqu’à se retrouver dans nos assiettes.
Deux tiers du mercure dans les 1.000 premiers mètres
Entre 2006 et 2011, cette équipe de chercheurs, dont fait partie Lars-Eric Heimbürger du Laboratoire Géosciences Environnement de Toulouse, a prélevé des milliers de litres d’eau lors de huit campagnes océanographiques réalisées tout autour du globe.
Pollution :
Elle a ainsi constaté des teneurs en mercure anormalement élevées dans les eaux de surface et dans les eaux profondes de l’Atlantique Nord, en comparaison avec la concentration relevée dans l’Atlantique Sud, dans l’océan Antarctique (encore appelé « océan Austral ») et dans l’océan Pacifique.
« L’ampleur de la pollution anthropique au mercure dans les océans est estimée à 290 millions de moles (soit 58.000 tonnes de mercure), dont près des deux tiers résident dans les mille premiers mètres de profondeur », résument-ils dans leur publication.
Risques :
Le mercure, sous sa forme organique appelée « méthylmercure », se loge dans les chairs des poissons. Et à chaque fois qu’un poisson en mange un autre, la teneur en méthylmercure s’accumule. Résultat : les plus grands prédateurs des mers, les thons, requins et autres espadons présentent les plus hauts taux de contamination.
Or à haute dose, le méthylmercure est toxique pour le système nerveux central de l’homme, en particulier durant son développement in utero et au cours de la petite enfance, indique l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) sur son site internet. Cette substance peut ainsi provoquer des troubles comportementaux légers ou des retards de développement chez les enfants.
RISQUE. Court-on actuellement un risque à manger régulièrement du poisson ? Non selon l’Anses qui estime à ce jour que la consommation de poissons « ne présente pas de risque pour la santé au regard du risque lié au méthylmercure ». Car l’apport de la population en méthylmercure est inférieur à la dose journalière tolérable définie par l’Organisation Mondiale de la Santé. Source: www.sciencesetavenir.fr
Crédit photo :
Author | Narek75 |