Les graines de lin faisaient déjà partie des pharmacopées égyptienne, chinoise et ayurvédique. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que l’huile de graines de lin est arrivée en Europe, et seulement depuis quelques années qu’elle a trouvé sa place dans les rayons des magasins bio.
L’huile s’oxyde rapidement à l’air et à la lumière, pouvant ainsi devenir nocive.
C’est par conséquent sous forme de graines qu’il est conseillé de les consommer.
Pour profiter de leurs nombreuses vertus nutritionnelles, il est également conseillé de les moudre.
Cependant une fois moulues, il faut les consommer rapidement et les conserver au frais au risque qu’elles ne s’oxydent.
On peut également la trouver sous forme de farine et l’utiliser en pâtisserie ou en cataplasmes pour soulager les inflammations cutanées, rhumes, bronchites ou torticolis.
Composition des graines de lin
Elles sont riches en acide gras alpha-linolénique (ALA) de la famille des oméga-3, protecteurs cardio-vasculaires et fluidifiants sanguins, en lignanes, phytœstrogènes qui pourraient avoir une incidence sur la diminution des cancers du sein et diminuer certains symptômes de la ménopause.
Elles sont une source importante de vitamines (B, C et E) et de minéraux (calcium, fer, magnésium, sélénium) et enfin des fibres solubles et insolubles qui facilitent le transit et diminuent le taux de cholestérol sanguin.
Les propriétés des graines de lin
Richesse en omégas 3
Les graines de lin sont riches en oméga-3 dont une grande partie d’ALA, acide gras essentiel que l’organisme ne sait pas fabriquer, et qu’il est donc indispensable d’apporter par l’alimentation. Elles sont, après les graines de chia, l’aliment le plus riche en ALA. De plus, le rapport oméga-6/oméga-3 est relativement bien équilibré. Cette richesse en oméga-3 aurait un impact sur la diminution du LDL cholestérol et serait donc préventif des maladies cardio-vasculaires.
Source de lignanes
Les lignanes appartiennent à la famille des phytœstrogènes, dont le rôle est de mimer les œstrogènes en se fixant sur certains récepteurs hormonaux et d’avoir une action antiœstrogènes sur d’autres récepteurs.
Cette fixation se fait en compétition avec les œstrogènes produits par l’organisme, ceci explique que les phytœstrogènes auraient la capacité d’entraver la liaison de ces derniers avec leurs récepteurs, et expliquerait l’effet bénéfique sur la prévention des cancers hormonaux-dépendants, utérus, seins ou prostate.
Elles diminueraient également certains symptômes de la ménopause.
Les lignanes sont transformés en phytœstrogènes dans l’intestin. Les graines de lin sont la plus importante source de lignanes.
Soulage la constipation
Grâce à leur richesse en fibres insolubles, les graines de lin aident à lutter efficacement contre la constipation et contribuent au bon fonctionnement du transit. Par contre il est conseillé d’incorporer progressivement les graines de lin, en cas d’alimentation habituelle carencée en fibres.
En effet les intestins peu familiarisés aux fibres peuvent être irrités en cas de modification brutale. Démarrer par un cuillérée à café, pour aller progressivement vers une à deux cuillérées à soupe par jour. Prudence en cas de diverticule ou d’intestin irritable.
Les fibres contribuent également à la diminution du cholestérol et à la régulation de la glycémie.
Régule la glycémie
Grâce à leur haute teneur en fibres et leur pauvreté en sucre, les graines de lin conviennent parfaitement aux diabétiques et facilitent la régulation de la glycémie.
Aide à la perte de poids
La richesse en fibres insoluble entraine un effet de satiété, penser à boire suffisamment d’eau, en effet les fibres vont absorber l’eau, gonfler et limiter ainsi la sensation de faim. Une consommation régulière associée à une alimentation équilibrée et à une activité physique contribuera à une diminution pondérale.
Article rédigé par Laurence Guillon
Naturopathe à Lille
Laurenceguillon.naturo@gmail.com
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