L’achat compulsif (ou achat dit pathologique ou encore oniomanie) toucherait 1 à 6% de la population. On parle également d’accro au shopping ou encore de surconsommation addictive. Que se passe t’il quand il y a cette pulsion ? D’où cela vient-il ? Quelles sont les solutions envisageables ?
L’achat compulsif se caractérise par une obsession psychologique et physique pouvant être épisodique ou permanente, avec des comportements excessifs et non contrôlés d’achat de biens et/ou de services, utiles ou non, parfois dans des quantités superflues.
C’est l’acte d’achat en lui-même qui crée le moment de bien-être, euphorique de la personne concernée. Souvent, ce comportement est associé à un besoin répressif de posséder quelque chose de nouveau de manière répétée, incohérente et dans l’excès.
Pour certaines personnes, les achats chroniques deviennent parfois la première réponse face à un événement ou un sentiment désagréable. Dans la majorité des situations, les personnes font face à ce problème de manière chronique avec quelques périodes de rémission.
L’oniomanie n’est pas répertoriée dans les classifications internationales des troubles psychiatriques.
Les femmes représenteraient 80 à 95% des personnes concernées.
En général, l’oniomanie se manifeste entre 18 et 30 ans. Les hommes et les femmes n’achètent pas forcément les mêmes objets. Chez les femmes, on retrouve souvent des chaussures, des vêtements, des bijoux, du maquillage, des meubles et du matériel de bureau. Chez les hommes, on retrouve aussi des vêtements mais aussi du matériel électronique tel que la vidéo, la photographie, l’informatique…, des accessoires automobiles…
La plupart du temps, les achats sont entreposés dans une armoire ou dans une pièce qui sert d’entrepôt. Les objets ne sont souvent pas volumineux et peu chers mais ils sont achetés en grande quantité. Les causes de la surconsommation addictive Souvent, ce comportement d’achat compulsif résulte de différentes facteurs : – une faible estime de soi – une difficulté dans la gestion des émotions, aussi bien celles agréables que celles désagréables (pour en savoir plus sur la gestion des émotions.
L’achat engendre sur l’instant des émotions variées : la joie, la puissance ou encore une excitation sexuelle. Parfois, il s’en suit un sentiment de déception, de culpabilité ou de remords face aux conséquences de ce comportement. – un trouble anxieux ou un stress post traumatique (SPT) – un état dépressif présent chez la personne amenant à un comportement de compensation via les achats compulsifs – un état bipolaire ou un trouble de l’humeur – un facteur psychologique tel qu’un abus sexuel passé, des fantasmes liés à l’argent…
Le comportement d’achat compulsif serait un moyen de lutter contre un sentiment d’humiliation. – un environnement familial : des habitudes prises au sein de la famille d’acheter pour récompenser ou consoler la personne – un environnement culturel : on retrouve ce trouble principalement dans les sociétés occidentales avec une économie basée sur la consommation.
L’incitation à l’achat est constant via les publicités – un facteur neurobiologique lié à des perturbations dans les systèmes de neurotransmission notamment concernant la sérotonine, la dopamine et les opioïdes. – un facteur héréditaire – la cleptomanie Il est important d’aller consulter un médecin généraliste et/ou psychiatre afin d’établir un diagnostic.
Les conséquences de l’oniomanie Ce comportement peut aboutir pour certaines personnes a des difficultés financières et des relations conflictuelles avec leurs proches. Les personnes concernées ressentent souvent une sensation de dépendance, une pulsion incontrôlable qui donnent le sentiment d’impuissance, de ne pas être maître de soi et de donc de ne pas être libre de décider par soi-même.
Certaines personnes s’enferment dans une solitude. Quelles sont les approches possibles pour aider face aux achats compulsifs ? Dans la majorité des cas, le travail doit se faire à plusieurs niveaux : – les croyances erronées : certaines personnes ont associé leurs achats à des valeurs comme la reconnaissance, la considération, l’amour… le travail consiste à changer ces croyances pour pouvoir se sentir plus libre – les émotions : le comportement d’achat compulsif ne doit plus être associé à la réponse émotionnel à tout événement – le facteur comportemental : apprendre à gérer autrement la manière d’acheter La thérapie comportementale et cognitive (TCC), la psychothérapie individuelle ou en groupe, la psychanalyse permettent d’accompagner les personnes sur ce type de problématique.
Dans certaines situations, des antidépresseurs, notamment des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine tels que le duloxétine, le milnacipran, le venlafaxine peuvent être prescrits pour réguler les émotions. Participer à des groupes de soutien tels que les Débiteurs Anonymes peut s’avérer bénéfique. L’hypnose est également une aide.
En apprenant au fur et à mesure à gérer ses émotions, ses angoisses, en apprenant à booster son estime de soi ou encore pour changer d’habitude.
Le travail en hypnose demande une implication personnelle indispensable et une motivation pour faire évoluer la personne. C’est avec plaisir d’échanger si vous avez la moindre question.
Laurie Le Borgès
Hypnose Paris 20
Prendre Rendez-vous en ligne : www.therapeutes.com