Comment soigner l’hypertension artérielle ?

La pression artérielle est la force exercée par le sang sur la paroi des artères ; elle indique la capacité du coeur à puiser le sang pour le faire circuler dans l’ensemble du corps et assure la propulsion du flux sanguin qui, sinon, ne pourrait s’écouler. La pression san­guine varie en chacun de nous non seulement de jour en jour, mais aussi d’heure en heure, en fonction des besoins incessants de l’esprit ou du corps. Elle augmente en cas d’activité physique ou de tension émotive, et diminue au repos et pendant le sommeil. Ces variations sont normales. En revan­che, lorsque la pression sanguine reste constamment élevée, elle entraîne l’hypertension artérielle. Celle-ci affecte particulièrement les parois des artères, qui sont suffisamment élastiques pour pouvoir absorber les variations nor­males de la pression. En revanche, lorsque celle-ci se maintient à un niveau élevé pendant une période prolongée, elle peut occasionner des lésions artérielles.

La cause physique réelle de l’hyper­tension réside dans les artérioles, vais­seaux de faible calibre conduisant aux capillaires qui délivrent à chaque cellule de l’organisme l’oxygène et les éléments nutritionnels nécessaires, et évacuent les déchets dans les veines. Lorsque les artérioles (trop petites pour être obser­vées à l’œil nu) se contractent, elles entraînent une augmentation du débit cardiaque nécessaire pour la propulsion du sang.

Les manifestations de l’hypertension artérielle s’observent deux fois plus souvent chez la femme que chez l’hom­me, mais les formes graves de la maladie ont une prédominance masculine. La maladie est sept fois plus fréquente chez les Noirs âgés de moins de cinquante ans que dans la population blanche de la même classe d’âge. Au-dessus de cinquante ans, le pourcentage tend à se niveler. Le traitement de l’hypertension fait diminuer les risques d’apoplexie.

Danger : L’hypertension artérielle n’est pas en soi une maladie mortelle, mais elle est le plus puissant facteur de mort précoce. C’est l’une des causes majeures des affections cardiaques ; elle affaiblit et détruit les artères ; elle est une cause directe de l’insuffisance rénale ; enfin, elle est à l’origine des affections céré­brales vasculaires conduisant à l’apoplexie.

L’hypertension, lorsqu’elle n’est pas contrôlée, est l’un des plus grands fléaux de la civilisation moderne. Ces dernières années, cependant, on observe une dimi­nution du taux de mortalité, due à une meilleure information du public sur les dangers qu’elle présente et sur les traitements efficaces existants.

Hypertension artérielle Causes :

Près de 10% seulement des causes sont connues (maladies des reins, tumeurs des surrénales). Dans l’immense majorité des cas, l’origine de la maladie, dite alors hypertension essen­tielle, reste inconnue. Si l’on ne sait pas pourquoi certains sujets, plutôt que d’autres, contractent subitement la ma­ladie, on connaît en revanche fort bien les facteurs qui l’aggravent :

  • Sodium (sel) :  un régime hyposodé. Un grand nombre d’aliments courants contiennent du so­dium (par exemple le lait).
  • Pilule contraceptive : les femmes qui la prennent doivent se faire examiner régulièrement. En cas d’augmentation de la tension artérielle, la pilule doit être abandonnée.
  • Grossesse : l’un des dangers pouvant survenir à un stade avancé de la grossesse est la Toxémie gravidique, qui est toujours accompagnée d’hyper­tension artérielle. Une femme enceinte doit faire contrôler régulièrement sa tension.
  • Chocs émotifs intenses et répétés.
  • Médicaments : Benzédrine, cortisone, épinéphrine, Privine, qui sont tous des médicaments courants. Certains sont utiles dans le traitement d’autres ma­ladies, mais sont contre-indiqués en cas d’hypertension artérielle.
  • Obésité.
  • Manque d’exercice physique.

Hypertension artérielle Symptômes :

Dans près de la moitié des cas, l’hypertension artérielle reste longtemps ignorée. Les phases précoces de la maladie sont en effet asympto­matiques, les lésions artérielles n’appa­raissant que plus tardivement ; l’aug­mentation de la pression artérielle entraîne même parfois, chez le patient, l’impression d’être particulièrement en forme, plein d’énergie. Le médecin peut cependant diagnostiquer l’hyper­tension en mesurant la tension artérielle et en pratiquant un examen du fond d’oeil.

L’hypertension est en général décou­verte suite à des examens médicaux effectués pour une tout autre raison. Le patient se voit alors prescrire des médi­caments à action hypotensive qui ont pour effet secondaire d’entraîner une certaine faiblesse contrastant avec sa vigueur précédente.

Il arrive souvent que le patient abandonne le traitement, préférant reve­nir à une situation où il a l’impression de se sentir plus vigoureux. Malheureu­sement, cet état ne dure pas longtemps. Lorsque la maladie se manifeste à nouveau, l’examen médical révèle des lésions artérielles, souvent irréversibles.

Les stades moyens et avancés de la maladie s’accompagnent de certains symptômes révélateurs. Le plus caracté­ristique d’entre eux est un mal de tête pulsatile, localisé habituellement en haut ou à l’arrière du crâne, s’étendant parfois à la partie supérieure de la nuque et s’aggravant lorsque le patient se penche. Les maux de tête surviennent curieusement plutôt le matin, lorsque la pression est plus basse. Leur intensité n’est pas indicative du degré de la tension artérielle. Le pouls est générale­ment plus rapide que la normale.

Les étourdissements sont habituels ; les troubles oculaires (scotomes) sont fréquents mais ne constituent pas un symptôme sûr. La fatigue est un symp­tôme plus significatif, en particulier si elle semble s’accentuer. A mesure que la maladie progresse, des saignements de nez inhabituels peuvent apparaître. Un oeil brusquement injecté de sang ou des menstruations trop abondantes sont autant de signes possibles. Aucun d’en­tre eux, cependant, n’est absolument caractéristique de l’hypertension. La dyspnée apparaît à un stade plus tardif, liée plutôt à un trouble cardiaque ou artériel sous-jacent. Seules des mesures réitérées de la pression sanguine, effec­tuées à l’aide d’un sphygmomanomètre (tensiomètre), ou l’examen des artérioles de la rétine permettront au médecin de déceler l’hypertension chez un sujet qui a parfois l’impression trompeuse d’être en parfaite santé.

Hypertension artérielle Traitement :

Il comprend des mesures générales favorisant le repos, la lutte contre l’obésité et la sédentarité, et l’information du patient sur les facteurs aggravants l’hypertension afin qu’il puisse les éviter au maximum.

Outre le régime hyposodé, le traite­ment comprend également l’administra­tion de médicaments antihypertenseurs efficaces, dont un grand nombre a été mis au point ces dernières années : hydrochlorothiazide, réserpine, hydra- lazine, méthyldopa, guanéthidine, pour n’en citer que quelques-uns. Des mil­lions de patients ont pu bénéficier de leur action littéralement salvatrice.

La longévité des patients bénéficiant d’un traitement médicamenteux est de cinq fois supérieure à celle qui s’observe dans les cas non traités. Les cas de mort par insuffisance cardiaque due à l’hyper­tension sont passés de un sur trois à un sur trente-six.

Hypertension artérielle Prévention :

Une bonne hygiène de vie contribue puissamment à diminuer l’in­cidence de la maladie. Le traitement précoce de tout facteur prédisposant (trouble rénal, obésité) fait souvent la différence entre une durée de vie nor­male et une fin précoce marquée par la maladie.