Hépatite toxique: Symptômes, Prévention, Traitement

L’hépatite toxique est une inflamma­tion du foie due à un certain nombre de médicaments ou de substances chimiques absorbés par voie orale, par inhalation ou par injection. Alors que, à faible dose, certains médicaments ou substances chi­miques sont tolérés et naturellement éli­minés par l’organisme, à plus large dose ou utilisés de façon continue, ils peuvent léser le foie et entraîner la jaunisse.

L’alcoolisme et la malnutrition aug­mentent la sensibilité du foie aux médi­caments et substances nocives. Parmi celles-ci, les plus importantes sont les suivantes :

  • Le tétrachlorure de carbone, compo­sant de détachants d’usage courant qui sont actuellement prohibés à peu près partout.
  • Le cinchophène, composant de nom­breux analgésiques actuellement beau­coup moins utilisés. Très risqué pour le foie.
  • L’iproniazide, autrefois utilisé dans le traitement des dépressions nerveuses, mais qui s’est révélé très nocif pour le foie, provoquant parfois l’hépatite subaiguë.
  • L’halothane, anesthésique d’usage très répandu mais qui provoque dans de rares cas une hépatite subaiguë d’issue fatale. On considère que l’accident survient une fois sur un million. Le risque augmente en cas d’utilisation répétée de l’anesthésique, par exemple des interventions chirurgicales succes­sives.
  • Les hormones sexuelles : les hor­mones mâles (méthyltestostérone) peu­vent entraîner la jaunisse mais sans lésion permanente du foie ; les hor­mones femelles (pilule anticonception­nelle) également, mais beaucoup plus rarement.

Parmi les autres substances dange­reuses pour le foie : le phosphore, tous les composés de l’arsenic et, dans une moindre mesure, l’alcool, les bromures, les hydrochlorures, le chloroforme, le naphtol, le nitrobenzène, l’iodoforme, les médicaments antituberculeux, les tranquillisants à base de phénotiazine, les sulfamides et certains antibiotiques.

Pour les quatre derniers médicaments, le risque de lésion du foie dépend des réactions personnelles de chaque indi­vidu aux substances qu’ils contiennent (idiosyncrasie).

Danger : L’hépatite toxique est un accident grave, d’issue souvent fatale. Symptômes : Les symptômes de base sont les nausées, les vomissements, le collapsus et la diarrhée, presque tou­jours suivis de jaunisse et d’insuffisance hépatique (apathie, stupeur, coma) et fréquemment accompagnés d’un prurit généralisé.

Hépatite toxique Traitement :

Suppression de l’agent causal (la substance toxique). Le régime doit être riche en protéines et en hydrates de carbone mais pauvre en graisses. L’alcool est strictement inter­dit. En cas de stupeur et de coma hépatique, le malade est alimenté par voie intraveineuse et placé sous contrôle médical permanent ; pour lui, le pronos­tic est grave.

Résultat: Il varie suivant le degré d’intoxication. Certains cas sont mor­tels, d’autres entraînent des lésions du foie irréversibles, d’autres enfin guéris­sent sans laisser de séquelles.