GOMME n. f. 1. Substance visqueuse qui exsude du tronc de certains arbres, naturellement ou après incision.
Formation nodulaire pathologique d’origine infectieuse.
Pharmacie
Les gommes, de nature glucidique, donnent avec l’eau des solutions ou des pseudo-solutions visqueuses.
Les plus connues sont la gomme arabique, produite par divers acacias (mimosacées), et la gomme adragante, produite par Astraga/us gummiler (papilionacées); elles sont utilisées pour la préparation des tablettes et des pâtes officinales, de certaines potions et de certains loochs, du sirop de gomme.
Les gommes-résines sont des mélanges de gommes et de résines », également d’origine végétale; il en est ainsi de l’asa-fœtida (ombellifères), de la gomme ammoniaque (Dorema ammoniacum, ombellifères).
• GOMME SYPHILITIQUE. En général unique, elle évolue en quelques mois et donne lieu à une ulcération de contour arrondi, cratériforme, cernée d’un talus rouge violacé. La gomme survient soit dans la syphilis acquise, entre la troisième et la sixième année, soit dans la syphilis héréditaire. La preuve de sa nature peut être difficile à faire.
• GOMME TUBERCULEUSE. Elle est souvent multiple, siège au cou, aux membres, dans les zones ganglionnaires et près des articulations. La peau est violacée alentour, l’ulcératïon est anfractueuse, ses bords sont décollés. Souvent des adénopathies s’y associent. La preuve de la tuberculose est aisée (présence du bacille de Koch dans le pus).
• GOMMES PYOCOCCIQUES. Ce sont des staphylococcies froides siégeant souvent à la face, sur les joues. Leur évolution laisse des cicatrices déprimées.
• GOMMES MYCOSIQUES. V. MYCOSE, Mycoses profondes.
Chacune de ces formes de gommes peut revêtir, surtout aux jambes, un type infiltré en nappe pour aboutir, selon leur cause, à l’ulcère de jambe syphilitique, à l’érythème induré d’H!llchinson de nature tuberculeuse ou, enfin, aux hypodermites streptococciques ou staphy/ostreptococciques en placards.