Fibrinogène: norme et précisions

FIBRINOGÈNE n. m. Protéine soluble, fibrillaire, très allongée (poids moléculaire : 200 000), présente dans le plasma sanguin.

Sa transformation en fibrine insoluble sous l’influence de la thrombine forme le caillot  (v. COAGULATION).

Très fragile, le fibrinogène est facilement détruit par la chaleur. Il peut être reconnu par électrophorèse du plasma entre les bêta­ et les gamma-globulines.

Le dosage du fibrinogène s’effectue par pesée d’un caillot plasmatique ou par dosage des pro­téines après dissolution de ce caillot. Le taux sanguin du fibrinogène, chez un adulte normal, est de 3 à 4 g par litre. Un taux inférieur (hypo­fibrinémie ou afibrinogénémie*) peut résulter d’un déficit de synthèse, d’une destruction ou d’une consommation excessive (v. FIDRI­NOLYSE). Une augmentation du fibrinogène
sanguin (hyperfibrinémie) accompage les infections aiguës (pneumonie, pleurésie), les rhumatismes inflammatoires (rhumatisme arti­culaire aigu), les collagénoses, certaines hémo­pathies, les suites opératoires.

Le dosage du fibrinogène s’effectue au cours d’une simple prise de sang. Ce dosage ne nécessite pas que le patient soit à jeun :

Fibrinogène: norme

  • Les valeurs de référence sont de 2 à 4 g/L chez l’adulte.
  • Les valeurs normales sont abaissées chez le jeune enfant, entre 1,5 et 3,5 g/L.
  • La concentration du fibrinogène dans le plasma sanguin augmente progressivement au cours de la grossesse.

Il est important que le prescripteur de l’analyse donne certains renseignements aux laboratoires, notamment si le patient a reçu un traitement thrombolytique (médicament qui détruit le caillot sanguin).

Hyperfibrinogènémie : taux élevé de fibrinogène

L’augmentation du taux de fibrinogène dans le sang est appelée hyperfibrinogènémie.

Cette élévation peut s’observer au cours de plusieurs situations :

  • lors d’une inflammation ou d’une infection ;
  • lors d’un cancer ;
  • dans le sang des fumeurs.

Taux bas de fibrinogène

Un taux bas de fibrinogène peut être dû soit à un état acquis, soit à un déficit constitutionnel (tenant à la constitution de la personne).

Les déficits constitutionnels en fibrinogènes se classent selon deux catégories :

  • Les afibrinogénémies et hypofibrinogènémies : c’est l’absence ou une quantité insuffisante de la protéine dans le sang. La coagulation ne pouvant se faire correctement, cette anomalie est source de graves hémorragies pouvant survenir dès la naissance.
  • Les dysfibrinogènémies : il existe un déficit qualitatif, une anomalie de la protéine, mais sa quantité dans le plasma sanguin est normale. Dans la plupart des cas, il n’y a pas de conséquences cliniques de cette anomalie. Il peut parfois exister une maladie hémorragique modérée, ou des thromboses artérielles ou veineuses.

Il existe également des déficits en fibrinogène acquis :

  • insuffisance du foie (hépatique) ;
  • un syndrome appelé coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) ;
  • certains médicaments ou substances anti-thrombine (héparine, anticoagulant circulant).

Bon à savoir : le fibrinogène peut être utilisé en thérapeutique, par exemple sous forme de perfusion lors d’une CIVD.

Source: cancer.ooreka.fr