Diététique ayurvédique: Les règles de base à suivre

L’.âyurveda est très concerné par l’alimentation, et propose des modèles alimentaires requis qui conviennent au bien-être corporel de chaque individu, selon sa constitution particulière.

Le texte ayurvédique établit clairement qu’une personne qui se contrôle ne doit prendre un aliment qu’après avoir pris en compte les sept facteurs relatifs au corps, qui sont : svabhâva, nature propre, samyoga, mélange ou combinaisons d’aliments, samskâra (préparation, cuisson), matra, quantité, desha, hâbitat ou corps, kâla, moment de ia journée, de la saison, âge de l’individu ou étape de la maladie) et upayoga vyavastha (mode d’utilisation). Ce sont les causes communes de maladie ou de mauvaise santé.

Il faut considérer comme il le faut chacun de ces facteurs, pour rendre possible une meilleure digestion et une meilleure santé.

 

  1. Nature de l’aliment : On dort connaître la nature de l’aliment et les qualités inhérentes par lesquelles les substances alimentaires agissent sur le corps. Par exemple, le gingembre est digestif, la coriandre est froide, et le «jaggery » (sorte de sucre brut) est nourrissant Cependant, les qualités naturelles des aliments peuvent changer en fonction de la façon dont ils sont préparés ou combinés avec d’autres substances alimentaires.
  1. La combinaison de deux substances, ou plus, peut provoquer un changement dans la nature des substances ainsi combinées. L’.attribut résultant n’appartient pas originairement au constituant individuel. Par exemple, le riz soufflé est léger, mais devient lourd s’il est combiné avec du lait
  2. Samskâra ou traitement par une méthode particulière peut transformer les qualités inhérentes des substances. Voici la liste des traitements établie par l’Ayurveda:
    • contact avec l’eau, dilution, ajout d’eau
    • contact avec le feu, toutes sortes d’application de la chaleur
    • nettoyer ou laver
    • baratter
    • lieu d’emmagasinement
    • temps (maturation)
    • parfumer
    • imprégnation
    • présentation
    • récipient utilisé

Nous pouvons observer chaque jour ces processus, et voir dans quelle mesure ils modifient les aliments que nous consommons. Par exemple, le yogourt est difficile à digérer; mais quand nous mettons de l’eau et que nous le barattons pour faire du petit-lait ou du lassi, il devient très léger. L’eau gardée toute la nuit dans un récipient d’argent renforce l’immunité.

4. Matra est la quantité de nourriture qu’il convient de prendre. Elle est déterminée en fonction de la nature d’agni (feu) et de la lourdeur ou de la légèreté (vis-à-vis de la digestion) des substances alimentaires. La quantité de nourriture diffère d’individu à individu. Sont pris en considération l’âge, la constitution, le sexe et le pouvoir de digestion.

 

La quantité incorrecte est de deux types :

  • La déficience alimentaire quantitative (hinamatra), c’est-à-dire la sous-nutrition due à des aliments insuffisants. Cela peut mener à une réduction de la force corporelle, de la force mentale et du pouvoir des organes des sens. Déclin d’ojas, détérioration des tissus corporels, troubles de vélta et mauvaise santé, comme conséquence.
  • La surnutrition quantitative (âtîmatra), c’est-à-dire manger plus que la capacité et les exigences du corps, mène à la viciation de tous les dosha. Le déséquilibre de vâta provoque les douleurs coliques, l’évanouissement, l’obstruction des canaux. Le déséquilibre de pitta cause la fièvre, la soif, une sensation de brûlure, le délire et la diarrhée. Le déséquilibre de kapha provoque vomissement, indigestion, accumulation d’ama et lourdeur du corps.
  1. Desha désigne la région dans laquelle la substance alimentaire a poussé et aussi la région dans laquelle le consommateur vit. L’habitat détermine les qualités des aliments, en fonction de la terre, de l’eau et de la nature du climat dans lesquelles la substance se développe. Desha se réfère aussi au corps de l’utilisateur; en tant qu’état de santé, de constitution et de capacité digestive.