Quand une pathologie touche l’enfant, il n’est pas rare que le parent se sente en culpabilité.
Beaucoup d’adultes viennent me voir pour la gestion des émotions, du stress, des angoisses ou pour faire face à une période difficile de leur vie.
Bien sûr, en tant que thérapeute, par mon vécu et surtout par mon approche holistique, je cherche à comprendre la souffrance de mon sophronisé. Je déroule avec lui les pages de son arbre de vie. C’est le travail de la sophrologue, de la naturopathe, et de l’analyste que j’ai toujours gardé en moi (reliquat de ma formation universitaire en Sciences Humaines et Sociales).
Je reste toutefois collée à mon cadre déontologique, pas d’analyse, pas de jugement, juste de l’écoute.
J’ai constaté bien souvent que le parent se sent en faute, portant le fardeau de la maladie de son enfant, comme si c’était un manquement de sa part, ou que tout simplement, il considère qu’elle s’est installée suite à une inattention de sa part !
« Je n’ai pas vu venir la maladie, je ne comprends pas, dans notre famille il n’y a pas de diabète, notre enfant a faillit mourir et c’est comme ça que l’on a compris » !
Apprendre à accepter la maladie de son enfant
La maladie, quelle qu’elle soit, n’est pas le fruit du hasard. Elle n’est pas anodine non plus. Nous n’écoutons pas les signes préliminaires, convaincus qu’ils sont passagers ou qu’un cachet permettra de les calmer. Une sorte de déni ou de politique de l’autruche, histoire de se rassurer et de ne pas y faire face, et pourtant…si on écoutait plus souvent notre corps, on pourrait éviter beaucoup de complications !
Cela peut aller du simple mal de tête, au mal de dos, à la rage de dents !
Mais aussi, des maladies beaucoup plus graves et invalidantes.
Une chose est sure, aucun parent n’est coupable de la maladie de son enfant, c’est juste la vie qui le décide et la nature (quelques soient les causes endogènes exogènes, héréditaires ou pas).
Il faut que le parent apprenne à se déculpabiliser, à donner le meilleur de lui même afin d’accompagner l’enfant malade. Donc, ouste les « c’est ma faute, je n’ai pas compris à temps ou qu’est ce qu’on a fait dit pour déclencher cela ».
Apprenez à mettre vos maux en mots
Quand on garde les choses à l’intérieur, qu’on les refoule, il est clair qu’on ne se fait pas de bien.
Imaginez une cocotte-minute, à force de tout couvrir, un jour, elle risque d’exploser.
En Sophrologie, la reconnexion au corps passe par la difficile mais nécessaire confrontation avec ses émotions, en dehors de toute manipulation de l’intellect. C’est du bon sens.
Il faut que l’on apprenne à libérer ses émotions, qu’on les accueille d’abord et que l’on tente ensuite de leur trouver une place qui soit juste. Cela fait peur, c’est douloureux, mais c’est nécessaire.
Il faut pour cela apprendre à évacuer. La sophrologie, par ses techniques psycho-corporelles, aide au lâcher prise dans des situations où l’enfant et les parents sont confrontés à la peur face à la maladie. Une peur qui prend plusieurs formes : l’angoisse de la non guérison, la peur d’avoir mal, la peur de pas être comme les autres, de ne plus vivre, manger, au pire la perte…
La maladie est un état d’alerte non-stop, quand elle vient, on doit apprendre à cohabiter avec elle, l’apprivoiser, pour pouvoir continuer à vivre comme les autres … même si c’est compliqué.
Gérez le stress des pics glycémiques avec la sophrologie
Afin de limiter les pics glycémiques dus au stress, la sophrologie est une technique de relaxation précieuse pour les diabétiques, elle évacue les tensions, elle permet de mettre à distance, de relativiser et même de travailler sur les périodes de fringales, de sevrage où l’on risque de « basculer ».
Troubles émotionnels et diabète
D’une façon générale, la survenue du diabète pourrait provenir par exemple d’une appétence au sucre de la malbouffe, de l’hérédité qui serait un des éléments déclencheurs (mais pas toujours), d’un choc émotionnel, mais le diabète peut aussi venir d’un problème affectif (quelque chose dans sa vie qui a marqué, jusqu’à le déclencher)
Dans les consciences populaires, on dit que le sucre est relié à l’amour, à la tendresse et à l’affection. Le diabète serait alors le mal d’amour. A force de vivre des chagrins, des tristesses à répétition, des émotions refoulées, à cause de blessures antérieures non résolues. Vous pourriez le développer ou pas !
Le Sucre: fourre tout émotionnel = danger
Le sucre – sous toutes ses formes – quand on est dans le répétitif, devient une drogue: pâtes alimentaires, pain, friandises…vont compenser le vide affectif. Des compulsions alimentaires qui deviennent des addictions et qui restent des mécanismes « compensatoires psychologiques» amenant à un surpoids qui va favoriser l’apparition d’un diabète (autre explication possible). Un autre problème donc dans un plus gros !
Attention il n’y a pas de déterminisme absolu !
Mais il y a aussi le diabète de type 2 qui se caractérise par une hyperglycémie chronique, autrement dit par un taux trop élevé de sucre dans le sang. Cette maladie touche principalement les personnes en surpoids ou qui font de l’obésité morbide. Souvent chez l’adulte, mais les enfants et les adolescents sont de plus en plus touchés à cause de la malbouffe et du surpoids.
Sophrologie et diabète
La sophrologie, c’est le travail d’équilibre entre le corps et l’esprit, grâce à des techniques de respiration, de relaxation et de visualisation. Elle facilite l’écoute de soi, la gestion du stress, des émotions, piliers de l’équilibre.
En travaillant sur le déparasitage émotionnel, elle permet au diabétique de garder un calme et une retenue qui restent nécessaires pour éviter les pics glycémiques dus au stress et aux troubles émotifs et ainsi contribuer à un meilleur équilibre glycémique.
La respiration consciente, l’intégration de son corps dans son espace émotionnel et physique, vont l’aider à garder sa tempérance émotionnelle.
La visualisation travaillera sur la mentalisation positive, et sur la nécessité de garder le cap pour ne pas mettre en péril son équilibre alimentaire, car pour certains diabètes le dérapage n’est pas envisageable.
Faire accepter à son enfant qu’il ne mangera plus comme les autres enfants mais pour son bien !
Les tentations alimentaires seront toujours présentes, votre enfant connaîtra probablement la frustration, la colère, le sentiment d’injustice, il sera peut être parfois réfractaire au corps médical. Accompagnez le avec non jugement, avec ouverture et patience mais restez ferme pour son bien. Et montrez lui que l’on peut continuer à se faire plaisir et manger mais différemment.
Vous verrez qu’on peut lui faire de supers gâteaux et des desserts adaptés et même s’il fait une « bêtise », il faudra dédramatiser et vite recadrer.
Diabète et pulsion pour le sucre
Ce scénario est plus compliqué, et un parent tout seul ne peut y arriver. Vous êtes obligé de faire appel à la médecine conventionnelle d’abord et ensuite envisager la thérapie brève.
C’est tout un travail de recodification du corps et de la pensée.
Votre thérapeute (psychologue, psychiatre, va apprendre à décoder) et le sophrologue travaillera en parallèle pour le « sevrage » qui est aussi une période compliquée pour l’enfant.
L’enfant va apprendre à canaliser et à transformer en quelque chose de positif et de plus écologique pour le corps.
Pourquoi pas ne pas travailler sur un souvenir qui a amené une sensation de plénitude de bien être…
Un souvenir qui va le détourner de la pulsion et le remplir mentalement de calme, de plénitude, de satiété …
Apprivoiser la peur de la piqûre avant qu’elle ne devienne phobie
Si votre enfant n’aime pas ou qu’il en a peur, vous pouvez le faire accompagner par une préparation mentale en Sophrologie, et là on va switcher la perception de la douleur, qui physiquement restera la même, mais émotionnellement il ne ressentira plus la piqûre comme un châtiment, mais comme un bien en soi malgré l’inconfort.
Reconquérir le corps malade et l’équilibre de vie
Un nouveau regard sur soi, plus indulgent, plus bienveillant, est important pour continuer le chemin de la vie. Mais un diabète ne peut être contrôlé que si l’on change radicalement sa façon de vivre et ceci vaut pour l’hygiène alimentaire, l’hygiène du sommeil, l’hygiène émotionnelle !
Apprendre à gérer les temps d’activité physique et les temps de repos aussi. La sophrologie encore une fois fera le lien puisqu’elle travaille sur le mental et le physique.
Boostez votre vitalité et restez positif !
La variation du taux glycémique, quel que soit le type de diabète, amène une fatigue souvent chronique ou du moins récurrente. Que l’on soit en surpoids ou pas, il est impératif d’apprendre à récupérer et faire le nécessaire pour se booster et retrouver de l’énergie. Et comme le sucre n’est plus permis, la Sophrologie va vous apprendre à travailler sur votre stress pour évacuer les tensions inutiles, les pensées, les sensations les émotions parasites afin de vous alléger le fardeau.
En stimulant la respiration et le système cardio vasculaire, en s’oxygénant littéralement, en éliminant les tensions physiques et articulaires, on booste l’énergie. Ne vous inquiétez pas, cela reste des exercices doux et écologiques.
La suggestion mentale continuera son travail de déprogrammation quand cela nécessaire, elle vous apprendra à canaliser et à transférer la pulsion sucre, quand elle survient, en une autre sensation positive au choix: calme, satiété, plénitude,…
Attention, la sophrologie ne se substitue pas à vos protocoles médicaux, c’est un soin de support complémentaire, et dans ce cas précis, je travaillerai dans un Protocole d’accompagnement médical pour votre enfant, je ne le prendrai pas en dehors de ce dernier. Je travaillerai en symbiose avec son médecin qui doit être au courant.
Précaution de vigilance, votre enfant devra suivre son régime, faire ses injections et limiter au maximum ses dérapages. La sophrologie ne fera pas disparaître la maladie ou l’appétence à ce qui est interdit. Il est important que parent et enfant soient conscients des limites de la sophrologie. C’est une thérapie brève qui travaille uniquement sur le psycho émotionnel.
Article rédigé par Fériel Berraies Thérapeute
Sophrologue certifiée RNCP, membre de la chambre syndicale de Sophrologie
Praticienne en Hypnose Ericksonienne certifiée. Formée Xtréma Paris
Plus d’infos sur son site : www.feriel-berraies-therapeute.com