dependance affective

Comprendre la dépendance affective

Parfois, entre amour et dépendance affective, la frontière peut être difficile à délimiter. Et entre le vrai amour et la dépendance affective qui génère angoisses, conflits intérieurs et baisse de l’estime de soi, il peut n’y avoir qu’un pas. Voici les signes pour savoir si vous êtes sous dépendance affective et pas dans une relation saine à l’autre.

 

Les signes de la dépendance affective

Certains signes décrivent la dépendance affective.

On peut retrouver :

  • demander sans cesse l’avis des autres pour prendre une décision
  • demander souvent « tu m’aimes ? », « tu penses à moi ? »
  • faire des compliments pour attendre et recevoir un compliment en retour
  • avoir du peur rejet au point d’éviter tout conflit
  • compter sur les autres (conjoint, amis, famille) pour les points importants de sa vie
  • procrastiner, remettre au lendemain, se lancer dans l’action
  • rechercher constamment de la compagnie, vouloir être toujours entouré et craindre d’être seul
  • toujours avoir un fond musical ou bruyant (tv) pour ne pas se sentir seul
  • ne pas savoir dire non, ne pas savoir poser ses limites, quitte à s’épuiser ou s’abaisser
  • toujours vouloir rendre service, satisfaire autrui
  • agir partout, sur tout, pour tout le monde, de façon à se rendre indispensable
  • rechercher constamment l’approbation et le soutien des autres

Si vous répondez à au moins de ces critères, il y a de fortes chances que vous soyez dépendant affectif.

 

Un caractère y prédisposant

Savoir que l’on a un caractère prédisposant à la tendance affective permet de reconnaître cette dépendance et donc de freiner cet état de manque. Il vaut mieux prévenir que guérir dit le dicton et cela s’applique ici aussi.

Certaines personnes peuvent être plus fragiles, en fonction de leur enfance, de leur vécu.

Une carence affective dès le plus jeune âge pousse l’adulte à rechercher constamment à plaire, à avoir l’approbation des autres.

Ce comportement très humain, peut devenir destructeur pour la personne qui va se mettre en situation de dépendance affective mais pas uniquement celle-ci.

On y retrouvera aussi les autres formes de dépendances, d’addictions, que sont l’alcool, le tabac, les drogues, le jeu, le sexe, le sport, le travail.

 

S’aimer soi d’abord

On ne peut aimer les autres si on ne s’aime pas soi d’abord. Et les autres ne peuvent nous aimer correctement si on ne s’aime pas.

Quels buts recherchons nous dans un amour à conditions ? Dans une relation de dépendance ? Ne posons-nous pas des critères pour être aimé et aimé ce qui nous amène dans cette relation de dépendance, qui se joue finalement dans les deux sens, les protagonistes passant tour à tour du statut de victime à celui de bourreau.

Les origines de la dépendance affective sont souvent à chercher dans la conception et le vécu intra-utérin, dans les premiers jours de la vie et dans la petite enfance.

Il faut apprendre à reconnaître et à accepter ses blessures du passé.

Blessures qui nous ont fait du mal car en tant qu’enfant, il est difficile de cerner ce qui est vraiment impactant de ce qui est sans gravité finalement. C’est grandir, devenir adulte, qui permet d’avoir ce recul et cette maturité émotionnelle. Le petit enfant, le bébé, n’a que peu de moyens de s’exprimer. La blessure émotionnelle s’imprime alors d’autant plus facilement.

Le reconnaître et l’accepter permet aussi de se détacher de ces blessures.

 

La vie nous amène tour à tour à des histoires de relations et à des passages seuls pour nous apprendre à se détacher de l’autre et à se construire pour soi. Elle nous teste régulièrement, afin que l’on se rende compte de notre évolution intérieure.

Sommes-nous capable de construire une relation saine ?

Si la réponse est non, alors au bout de quelques mois, de quelques années, la relation se détruira d’elle-même pour un nouveau passage en solitaire favorable à cette croissance intérieure.

 

Où se cache la vraie clé du bonheur ?

On cherche souvent son bonheur dans l’autre. Dans sa relation à l’autre, le regard sous lequel on existe et pour lequel on vit.

Mais pourtant si on creuse un peu, nous devons apprendre à vivre détaché de l’autre. A vivre pour soi avant tout.

C’est ainsi que l’on se construit et ce n’est pas en recherchant l’approbation ou un amour à conditions que l’on pourra grandir et s’épanouir.

On peut commencer par essayer de faire des choses pour soi. Se noter par exemple ses petites victoires du quotidien. Résister à l’envie de demander l’approbation de l’autre mais aussi à susciter ses encouragements et son admiration. Ne pas demander systématiquement des preuves d’amour qui en fait ne sont pas des preuves d’amour mais des preuves de dépendance.

Et si l’on s’élève à un niveau plus spirituel, que nous apprend la vie ? Quel est le grand thème des grandes religions, peu importe laquelle ?

C’est de trouver la paix et l’amour à l’intérieur de soi-même. Là est la vraie clé du bonheur.

 

Article rédigé par Clotilde Rolland, Naturopathe.