Le choix de votre praticien est une décision importante dans votre parcours de soins. Votre accompagnement peut être pratiqué par des professionnels de la santé conventionnels ayant suivi une formation complémentaire, ce que l’on peut voir régulièrement auprès des sages femmes, des infirmières et des kinésithérapeutes, ainsi que par d’autres praticiens possédant des qualifications et une expérience pertinentes exclusivement dans leur domaine : hypnose, sophrologie, naturopathie, réflexologie…
Une majeure partie de ces professions ne sont pas réglementées par le gouvernement, et de fait les praticiens sont soumis à des exigences légales limitées (inexistantes) pour atteindre un niveau de formation particulier. Dans ces cas, le fait d’être membre d’une association professionnelle ou d’un syndicat permet de s’assurer qu’ils ont atteint un certain niveau de formation auprès d’une école affiliée au syndicat, et qu’il s’engage à respecter un code de déontologie professionnel encadré par le syndicat (attention toutefois, les sanctions ne peuvent aboutir à une radiation professionnelle).
Si un praticien n’a pas suivi de formation formelle et n’est pas membre d’une association professionnelle, rien ne garantit qu’il possède les compétences nécessaires pour fournir les meilleurs conseils et soins possibles.
Points à considérer avant de choisir votre praticien de médecine douce (nous parlerons aussi d’intervention non médicamenteuse).
- Quels sont les bénéfices que j’espère obtenir de cet accompagnement non médical ?
- Quelle approche est adaptée et réalisable dans mon cas ?
- Quelles sont les preuves de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité de cette pratique ?
- Quels sont les risques associés à l’utilisation de cette pratique ?
- Devrais-je chercher à obtenir davantage d’informations auprès d’un médecin ou professionnel de santé ?
Discutez des options avec votre médecin traitant
Il est toujours bon de discuter des options de santé que vous envisagez avec tous vos professionnels de santé, tels que votre médecin, votre pharmacien, votre infirmière. C’est important pour que vos soins puissent être coordonnés, pour éviter d’éventuelles interactions médicamenteuses et pour encourager la communication entre vos prestataires de soins. Votre médecin ou un autre professionnel de la santé peut vous orienter vers un praticien ou un hôpital disposant d’un service spécialisé (certains hopitaux proposent l’hypnose, la sophrologie). Les associations professionnelles/syndicats peuvent également fournir des informations utiles sur leur profession et sur les praticiens adaptés dans votre région.
Voici quelques conseils pour vous aider dans votre recherche :
Renseignez-vous le plus possible sur tout praticien potentiel, notamment sur ses études, sa formation, son autorisation d’exercer et ses certifications. Les diplômes requis pour les praticiens de médecines douces varient énormément, d’ailleurs nous parlerons le plus souvent de certificat de formation plutôt que de diplômes ou formation diplomante.
Une fois que vous avez trouvé un praticien potentiel, voici quelques conseils pour déterminer s’il est fait pour vous :
Vérifiez si le praticien est disposé à travailler en collaboration avec vos prestataires de soins de santé conventionnels. Pour des soins fiables et coordonnés, il est important que tous les professionnels concernés par votre santé communiquent et coopèrent.
Expliquez au praticien tous vos problèmes de santé et renseignez-vous sur sa formation et son expérience du travail avec des personnes atteintes des mêmes problèmes. Choisissez un praticien qui sait comment travailler avec des personnes ayant vos besoins spécifiques, même si votre objectif est le bien-être général. N’oubliez pas que l’état de santé peut influer sur la sécurité des approches complémentaires ; par exemple, si vous souffrez d’un glaucome, certaines poses de yoga peuvent être dangereuses pour vous.
Ne partez pas du principe que votre assurance maladie couvrira les services du praticien. Contactez votre prestataire d’assurance maladie et demandez-lui. Les régimes d’assurance diffèrent grandement quant aux approches de santé complémentaires qu’ils couvrent, et même s’ils couvrent une approche particulière, des restrictions peuvent s’appliquer.
Informez tous vos fournisseurs de soins de santé des approches complémentaires que vous utilisez et de tous les praticiens qui vous traitent. Le fait de tenir vos fournisseurs de soins de santé pleinement informés vous aide à garder le contrôle et à gérer efficacement votre santé.
Consultez les avis sur votre potentiel praticien. La réputation en ligne est aujourd’hui un véritable signal à prendre en considération dans le choix de votre praticien. S’il n’existe aucun avis sur internet, c’est déjà un signal. Si le professionnel dispose uniquement d’avis positif, prenez le temps de consulter les avis pour en vérifier la véracité. Il est important de bien considérer les enjeux de la réputation en ligne car c’est désormais l’un des outils de prédilection à la fois pour choisir son praticien mais aussi pour développer son activité lorsque vous êtes praticien.