Botulisme: Symptômes, Prévention, Traitement

Le Botulisme est une intoxication alimentaire mortelle, le botulisme est provoqué par l’ingestion d’aliments contenant les toxines (poi­sons) du bacille du Clostridium botulinum. La botuline est probablement la substance la plus toxique pour l’homme – une seule goutte a la capacité de tuer 50 000 personnes. Les spores du bacille sont répandus dans le monde entier. Ce sont les conserves défectueuses de pro­duits alimentaires (stérilisation insuffi­sante) qui sont à l’origine du botulisme, le plus souvent celles préparées chez soi, mais aussi celles que l’on trouve dans le commerce, comme les bocaux d’olives, de maïs, d’épinards, de haricots verts, de betteraves, d’asperges, de cre­vettes, les salaisons et les poissons fumés en conserve. Cela ne signifie pas, bien entendu, qu’il faille à tout prix éviter ces produits, mais simplement que l’in­cidence de la contamination y est plus forte qu’ailleurs.

Les toxines sont détruites après dix minutes d’ébullition ou une demi-heure de cuisson à 63 « C environ.

Danger : C’est une urgence médicale. Le botulisme a un taux de mortalité de 10 à 70 p. cent en fonction de ses variantes qui sont au nombre de six.

Botulisme Symptômes :

La période latente qui suit l’ingestion de l’aliment contaminé est de 18 à 36 heures. Plus les symptômes sont précoces, plus la maladie est grave. La toxine attaque le système nerveux plutôt que le système digestif, aussi les symptômes n’ont-ils pas les caractéristi­ques de ceux des troubles gastro­intestinaux.

Les premiers signes sont la fatigue et les étourdissements, bientôt suivis par des troubles visuels, diplopie et stra­bisme, une sécheresse intense de la bouche, une gêne à la déglutition et à l’élocution. Les muscles des membres et du tronc s’affaiblissent, créant de sé­rieuses difficultés respiratoires. Cer­taines formes du botulisme entraînent des nausées et des vomissements vio­lents. Les crampes abdominales et la diarrhée sont également possibles. Les pupilles se dilatent, le regard devient fixe. La mort survient par obstruction des voies aériennes, paralysie respira­toire et cardiaque.

Il y a confusion possible avec la poliomyélite, l’encéphalite, la conges­tion cérébrale, la syphilis nerveuse, la myasthénie grave et les intoxications à l’atropine et à la belladone.

Botulisme Traitement :

Un lavage gastrique doit être pratiqué quelques heures après l’ingestion de l’aliment contaminé. La paralysie respiratoire, qui peut être soudaine, exige l’application immédiate de la respiration assistée ; la trachéoto­mie est parfois salvatrice.

Si le malade est maintenu en vie au-delà de dix jours, la survie sans séquelles est assurée. Un lavement est pratiqué pour évacuer du côlon les toxines non absorbées. Le médecin teste ensuite la sensibilité du sujet au sérum ; si elle est négative, il injecte l’antitoxine par intraveineuse. Cette antitoxine est également administrée aux convives qui ont ingéré les mêmes aliments sans présenter les symptômes de la maladie.

Le malade doit rester alité dans une chambre sans lumière. Les visites sont interdites. L’hydrate de chloral est conseillé pour soulager l’anxiété (et non la morphine à cause de son effet dépressif sur la respiration). La dyspha- gie impose d’administrer les médica­ments et de nourrir le malade avec d’extrêmes précautions. Une sonde gas­trique ou un goutte-à-goutte rectal (eau, dextrose, sel, vitamines C et du complexe B) est parfois nécessaire pour alimenter le malade.

Botulisme Prévention :

Consommer des légumes frais plutôt qu’en conserves. Les ali­ments douteux doivent être bouillis. Il faut s’assurer de la méthode de prépara­tion des conserves familiales avant de les consommer.

Résultat: Un traitement médical éner­gique réduit sensiblement l’incidence mortelle de la maladie. Si le patient survit à la phase de paralysie, son rétablissement sera rapide, complet et sans séquelles.