bignonia-quinquefolia

Bignonia Quiquefolia: Plante médicinale diurétique, dépurative, énergique et antisyphilitique

Noms :

  • Bignonia antisyphilitica
  • Bignonia rivularis
  • Bignonia viridiflora
  • Phryganocydia antisyphilitica
  • Yangua tinctoria

Autres appellations :

Caroba de flôr verde – Cinco-folhas (pour les herboristes) – Cinco chagas – Ipê branco – Ipê de flor verde – Ipê mirim Ipê pardo – Jacaranda – Lapacho blanco (Argentine) – Yangua (Pérou).

Culture :

De l’Amazonie au sud du Brésil, surtout au Mato Grosso.

Description :

  • Arbre très grand, à I’écorce grisâtre, grosses branches.
  • Feuilles à longs pétioles (13 à 20 cm), digitées, à cinq folioles, les inférieures ‘étant bi-pennées avec 5 à 9 fo­lioles pétiolées-articulées.
  • Folioles oblongues, de grandeur très variable (7 à 18 cm), généralement à onze nervures, parfois de 9 à 13, inflorescences terminales.
  • Fleurs vert pâle, rarement jaunâtres, disposées en panicules zygomorphes à 5 étamines, la supérieure étant staminodiale.
  • Fruit : capsule oblongue, linéaire, courte-obtuse, acuminée, subligneuse, étroite à la base, jusqu’à 22 cm de long et 5 cm de diamètre, avec 3 à 5 nervures très sail­lantes, presque ailées.
  • Graines ailées (aile blanche, membraneuse) de 25 mm de long sur 5 mm de large.

Note : Arbre à bois blanc, tendre, poids spécifique 0,570 à 0,625 ; beaucoup d’auteurs ont publié que son bois était rose-jaune, compact, lourd et dur ; il y a là une erreur évidente (Pio Corrêa).

Parties utilisées :

L’écorce de la racine et des rejetons, les feuilles.

Composition chimique :

Les feuilles renferment de l’alcaloïde « carobine » et une matière colorante (qui remplace l’indigo dans l’industrie de la teinture), des matières résineuses, pectiques, etc.

Bignonia Quiquefolia Indications :

  • Diurétique, dépuratif énergique et antisyphilitique, amer.
  • Employé dans la dysurie et l’hydropisie (Pio Corrêa), dans l’engorgement des ganglions, les scrofules, les affec­tions de la peau (dartres, mycoses, plaies, réactions al­lergiques de la peau, herpès, ulcères), les rhumatismes, les blennorragies.
  • Combat les sécrétions purulentes des voies urinaires, cystites, urétrites (Diniz da Silva).
  • Agit sur les reins en augmentant la sécrétion urinaire, fait expulser les parties dissoutes.
  • Pour les calculs de la vésicule, on emploie les feuilles, âcres, amères et diurétiques (Meira Penna).

Note : « La 1carobinase est un excellent antidysentérique, mais l’immense majo­rité des ressources demeure ignorée de la science médicale si les indigènes continuent, eux, à l’employer » (Pr. F.C. Hoehne). Les feuilles sont très uti­lisées par les Indiens en cataplasme (feuilles pilées avec le jus ou brûlées), en infusions et bains de vapeur (feuilles bouillies) ou en sirop.