Annamaya, la première couche du soi matériel, est soutenue par la nourriture. La terre et l’eau de l’univers sont les homologues des éléments terre et eau de notre corps. Elles constituent le corps de nourriture de toutes les formes de vie corporelles.
Les éléments essentiels de la vie nourrissent notre nature intérieure comme notre nature extérieure. Nous sommes fondamentalement formés de terre, d’air, de pluie et de lumière, qui nourrissent la nollrriture que nous prenons au règne végétal.
La nourriture est prise pour notre sustentation, et retournée pour nourrir la terre et faire éclore une vie nouvelle. À la lumière de la conscience, ce cycle continue jusqu’à ce que tous les obstacles à la pénétration de none nature soient ôtés.
En percevant les aliments extérieurs comme éloignés de notre corps de nourriture, nous nous sommes embarqués dans un cycle suicidaire. En conséquence de cent années de mentalité ‘technique’, nous sommes devenus incroyablement égocentriques. Nous faisons violence à la planète, sans reconnaître que c’est nous-mêmes que nous faisons souffrir.
Nous supprimons un million d’espèces tous les trente ans. Si notre terre ne peut miraculeusement se renouveler, nous serons éteints dans trois cents ans, le rythme d’extinction le plus rapide de toutes les espèces. La terre est en train de perdre son pouvoir de continuation à cause des ravages de la technologie, et de notre éloignement de la mémoire cognitive.
Le corps de nourriture de l’univers est en déclin accentué depuis un demi-millénaire. La révolution industrielle et ‘technologique’ nous a apporté quantité de maladies nouvelles et fatales. Le corps de nourriture de la planète malade e aussi le corps de nourriture humain malade – la planète et les formes de vie qu’elle héberge souffrent des affiictions analogues au même rythme de détérioration. L’idée d’une division intérieur-extérieur est illusoire. De même, si l’endurance et la résistance de toutes les formes de vie étaient mesurées et additionnées, elles correspondraient directement à la résistance et à l’endurance de cette planète étonnante. L’espèce humaine est peut-être celle qui a le moins contribué à ce résultat.
Sans corps de nourriture sain, nous ne pouvons nous souvenir. On sèmera des glands, qui donneront des tomates, et nous, humains, applaudirons à cette aberration. Les ‘merveilles’ antinaturelles que nous vantons ne sont que de très graves symptômes de détérioration du corps de nourriture de la planète. La nourriture est le lien le plus essentiel à toute notre histoire de cognition. Le corps de nourriture est la forme la plus tangible de connexion à la conscience universelle.
Nous nous sommes éloignés progressivement du cœur de l’intelligence, et nous sommes atteints de la myopie qui esc le principal symptôme de l’amnésir cosmique.
La nourriture humaine est définie dans les Veda comme ce qui est enraciné dans la terre. Mais les animaux sont sauvagement et massivement tués pour nourrir les humains. Nous avons perdu l’ancienne vision des chamans et des voyants. Ils savaient que l’ arbre, l’eau, le ciel, la terre, la lumière, l’air, l’animal l’humain, sont partie intégrante de l’univers – l’univers même. En tant qu’humains, nous avons perdu le pouvoir d’autoréflexion.
Cette qualité unique est ressentie au travers de la résonance instinctuelle par le cosmos entier, à l’exception de l’espèce même qui exerce dessus son hégémonie. Nous favorisons les forces de séparation et d’isolement avec notre vain égoisme et notre fausse primauté sur la nature.
La nourriture est notre le lien le plus vital auressouvenir cognitif. Si nous ne pouvons pas nous rappeler, nous ne pouvons pas même commencer à réfléchir sur le maintien d’une planète saine – et encore moins y contribuer. Le vieux pin qui se dresse depuis des siècles se souvient du moment où faire tomber ses cônes et ses aiguilles.
Le chêne sait quand il convient de faire tomber ses feuilles, et de faire éclore ses bourgeons. Chaque arbre saie: que son développement est graduel et doux. Il n’a aucune hâte de bondir au ciel. Il n’a pas de conscience séparée de la terre dans laquelle il est enraciné. Chaque micro-organisme sait inscincrive menc comment se protéger, fleurir ou décliner, pour équilibrer la dignité de la terre. Cette connaissance instinctive est la rétention de la mémoire profondément transmuée dans le ‘code génétique’ de toutes les formes de vie. À cause des complexités de la forme humaine, équipée qu’elle est de volonté, choix, et autoréflexion, nous avons plus de choses à maîtriser.
Un corps de nourriture endommagé indique que les éléments terre et eau sont en dysfonctionnement. Ces éléments constituent Kapha, qui se trouve dans toutes les entités vivantes, lubrifie l’univers et assure sa cohésion. Les maladies liées à la viciation de Kapha prolifèrent aujourd’hui. Le matériau qui agglomère nos cellules et nous colle à l’univers commence à s’éroder. La terre perd son magnétisme et sa capacité à absorber. Toutes les maladies dégénératives sont le résultat de la détérioration de ce matériau qui nous cimente.
Le charme qui a poussé l’être humain à observer la nature est rompu. Ce charme, qui nous incitait à jouir du clair de lune pour transformer et rafraîchir nos énergies, ou à restaurer notre corps solaire avec les rayons du soleil, est maintenant inopérant. La marche régénérante à travers les bois et la natation dans les rivières sauvages n’appartiennent plus guère qu’au passé.