Selon la haute Autorité de Santé ( HAS) une femme sur cinq accouche par césarienne en France. En faisant une incision dans l’abdomen, l’intervention chirurgicale permet de mettre au monde l’enfant lorsque l’accouchement par voie basse n’est pas possible ou dangereux. Elle se fait en général soit sous anesthésie générale ou locale. Elle est soit programmée ou improvisée.
1/3 des césariennes sont pratiquées en urgence en France lorsque l’on constate une détresse respiratoire chez le bébé ou la femme ou d’autres complications ante partum.
Qu’elle soit improvisée ou programmée, en France, 1/3 des accouchements se font en césarienne. Bien sûr, certaines mamans font le choix de la césarienne par pure commodité ( ayant peur de souffrir si elles accouchent par voie basse). Mais la plupart du temps, les césariennes sont effectuées pour les grossesses dites « compliquées » ou « pathologiques ».
Les causes pouvant amener l’accouchement par césarienne
Les causes sont variées:
Un bassin trop étroit, des contractions anormales de l’utérus, un placenta praevia, l’hypertension, un diabète de grossesse trop élevé quand c’est la maman. Mais le bébé peut aussi avoir un impact sur la décision (trop gros, présentation par le siège ou transverse).
Si la santé du bébé est à l’origine de la césarienne, la future maman vit bien cette décision.
Pour la mère, c’est dans l’ordre des choses, même si elle est angoissée à l’idée de passer au « bistouri ». A l’inverse, si cela est dû à la santé de la future mère, le scénario change pour elle. Si ce sont bel et bien les troubles physiologiques qui motivent l’intervention, alors la future maman peut mal vivre cette échéance à venir. Elle va peu à peu s’alimenter de pensées négatives et culpabilisantes du type « je ne suis pas capable d’accoucher comme les autres, je ne vais pas vivre l’accouchement comme il devrait l’être CAD par voie naturelle ». Ces préoccupations peuvent l’amèner à mettre en question ses capacités de génitrice.
Une future maman entre culpabilité, colère et frustration
Il s’agit réellement d’un bouleversement de situation qui est accompagné de troubles émotionnels qui vont la renvoyer à des doutes quant à ses capacités de mère. Un glissement de comportement qui peut laisser présager de troubles de l’humeur.
La future maman, dans l’incapacité de se gérer émotionnellement, peut s’enfermer dans l’angoisse et les sentiments négatifs. Des sentiments culpabilisants qui vont accompagner son parcours. Peu à peu, elle se désinvestit de sa future maternité.
Se sentant « dépossédée » de cette étape précieuse de sa vie, frustrée et en colère, elle va douter de son potentiel à être mère, et risque de se désinvestir totalement de l’expérience à venir.
Elle se dit qu’elle n’a plus de rôle à tenir. Pensant qu’elle est privée de son accouchement naturel, elle risque aussi d’avoir du mal à tisser le lien avec bébé.
L’angoisse la culpabilité vont réellement affaiblir la combativité de la femme, qui peut ainsi faire diminuer ses mécanismes naturels de défense et tout son potentiel pour le jour J.
Les étapes clés de l’intervention
Etant une opération « invasive » sur le corps, elle se fait par anesthésie générale ou locale (rachi anesthésie) par le biais de l’incision sur l’abdomen, une incision ensuite de l’utérus pour faire sortir le bébé et le placenta. Puis on refermera les incisions. Il faut savoir que la future maman mettra plus de temps à se rétablir que si cela s’était passé par voie basse ( accouchement naturel).
Le Protocole pour l’accouchement par césarienne est un protocole de préparation mentale, car il permet à la future maman d’optimiser son potentiel pour le jour de l’accouchement.
Ce protocole a pour objectif d’amener la femme à vivre paisiblement l’accouchement.
Pour cela elle doit apprendre à évacuer les sentiments négatifs et se rassurer sur sa capacité à être mère.
Il est en effet probable qu’elle vive mal sa prochaine échéance, ne se sentant plus comme une véritable mère. Tous ces facteurs peuvent être un frein pour créer le lien avec son futur bébé.
Quand j’aborde ce Protocole de préparation mentale, les demandes les plus exprimées des futures mamans sont :
- Arrêter de culpabiliser
- Ne pas douter de sa capacité
- Vivre pleinement son accouchement
Mon objectif sera de l’aider à vivre paisiblement l’accouchement
Pour cela, avec des exercices de détente musculaire et de respiration, je vais d’abord l’aider à évacuer le stress et l’angoisse.
Il est impératif que la future maman travaille avec moi à évacuer les sentiments négatifs qui la parasite et l’empêchent de se préparer convenablement à l’intervention.
Il ne faut pas que la maman se désinvestisse totalement sous prétexte qu’elle ne contrôle plus son corps.
Au contraire, mon accompagnement devra l’intégrer dans le scénario à venir afin de veiller que le lien affectif avec le bébé ne se brise pas!
Des projections mais aussi aussi le boosting de ses capacités, seront mis en oeuvre afin de la préparer au mieux pour vivre sereinement sa césarienne tout en réinvestissant son lien maternel légitime, qu’importe le mode d’accouchement.
Feriel Berraies Guigny est Sophrologue certifiée RNCP (IFS Paris) spécialisée dans sept domaines : cancer, sexualité, personnes âgées, enfance, adolescence, périnatalité et entreprise.
Hypnothérapeute (praticienne en Hypnose Ericksonienne certifiée Xtréma Paris) et Réflexologue plantaire et faciale selon la méthode Mian-Xiang.
Contact: www.feriel-berraies-therapeute.com ou fbsophro@gmail.com
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