Comment fonctionne l’auto hypnose ?
Au cours de l’auto-hypnose, c’est le sujet lui-même qui fait sa propre induction et son approfondissement sans intervention de qui que ce soit.
Pour ce faire, on apprend au sujet comment il pourra entrer lui-même dans l’état hypnotique quand il en éprouvera le besoin. Cette technique est plus facile à assimiler lors que le sujet a déjà été hypnotisé et placé en état de transe moyenne ou profonde. Mais avec un peu d’entraînement, un patient qui n’a jamais été hypnotisé peut arriver à réaliser lui même un état auto-hypnotique.
On arrive en général à induire une transe légère ou moyenne, assez rarement une transe profonde, ce qui tient au fait que le sujet, étant son propre hypnotiseur, joue un rôle double, à la fois actif et passif. Il doit, de ce fait, conserver le contrôle de l’opération ; ce qui limite l’approfondissement, une partie de son moi conscient devant rester vigile.
Comme l’a écrit Hartland, tout se passe comme si la partie consciente de l’individu assurait le rôle de l’hypnotiseur en formulant les suggestions, et pénétrait ensuite dans l’inconscient pour les faire accepter et exécuter. L’auto-hypnose peut donc s’enseigner à tous les sujets qui sont capables de parvenir à un état hypnotique d’une manière habituelle.
Les bienfaits de l’auto-hypnose
En général, l’auto hypnose peut être utilisée d’une manière très efficace, et c’est d’ailleurs son principal usage, pour lutter contre l’angoisse, l’anxiété, chez les sujets qui se sentent perturbés sur le plan émotionnel.
Elle peut également être utilisée avec d’appréciables succès dans l’insomnie, pour la préparation d’interventions chirurgicales ou dentaires, et, d’une manière générale, pour aider un sujet à faire face à une situation anxiogène. C’est elle qui, par exemple, permettra à l’asthmatique de faire avorter sa crise en dehors de toute autre mesure thérapeutique. Grâce à elle également on peut apprendre à un sujet à réaliser une auto-anesthésie; elle permet d’élever le seuil de la douleur, diminuant très sensiblement la perception douloureuse, ce qui est d’un grand intérêt tant en dentisterie qu’en chirurgie et en obstétrique.
L’auto-hypnose fait également partie des techniques de déconditionnement (qui doivent permettre de contrôler les habitudes néfastes telles que l’usage excessif du tabac, de l’alcool, ainsi que la boulimie).
Elle est également une aide précieuse dans la lutte contre le « tract » chez tous ceux qui doivent se produire en public, et d’une manière générale dans toutes les situations où l’on doit faire ses preuves, alors que, précisément, l’anxiété et la crainte risquent de compromettre le succès en perturbant la mémoire. Il est certain que la capacité de concentration est considérablement augmentée chez les étudiants qui peuvent étudier en état d’auto-hypnose. Ils sont capables, non seulement d’un plus grand travail, mais aussi d’une augmentation de mémoire. Enfin, au cours d’un traitement, toutes les suggestions hypnotiques que le patient reçoit du thérapeute sont renforcées par l’auto-hypnose.