Nul ne songe à contester le rôle primordial des rayons X dans la détection d’une maladie, le diagnostic d’une fracture ou le traitement d’un cancer. Leur utilisation comporte cependant certains dangers. Les autorités médicales américaines et russes ont lancé une mise en garde, considérant que le brusque développement de la leucémie récemment enregistré est directement lié à une plus grande exposition que par le passé aux rayons X. Les mères d’enfants leucémiques ont été, pour la plupart, plus longuement soumises à des radiations (avant la conception comme durant la grossesse) que les mères d’enfants normaux. Les radiologues eux-mêmes sont huit fois plus touchés par cette maladie que les autres catégories de médecins.
Il est vrai que nous sommes exposés à la radiation cosmique du soleil et des minéraux radioactifs que recèle le sol ; mais ce rayonnement est généralement minime, sauf dans le cas des ultraviolets solaires susceptibles de provoquer des cancers de la peau.
Une intensité de 450 à 600 r (r signifie Roentgen, et représente l’unité de mesure des rayons X ; on utilise quelquefois rem qui est son équivalent appliqué à l’être humain) serait fatale dans un cas sur deux. Ce qui signifie qu’un premier individu mourrait immédiatement de contamination radioactive, tandis qu’un second survivrait, mais pour succomber probablement à son tour par la suite d’une leucémie ou d’une maladie quelconque.
Certains pensent que les rayons X agissent comme n’importe quelle blessure ou brûlure, se cicatrisant sans laisser de séquelles, tandis que d’autres considèrent que la cicatrisation n’est jamais totale. Naturellement, personne ne connaît avec certitude les effets précis des radiations sur l’organisme humain.
Parmi les dangers à long terme, outre la leucémie, l’anémie, ainsi qu’une plus grande sensibilité à l’infection, citons la stérilité, aussi bien par atteinte de l’embryon chez la femme enceinte que détérioration du sperme.
On n’utilise plus la radiologie du poumon pour détecter la tuberculose ; et l’équipement hospitalier s’est beaucoup perfectionné. Les appareils utilisés aujourd’hui sont aussi précis et nettement moins dangereux que ceux d’autrefois. On évite cependant d’y avoir recours sans nécessité.
L’isotope du strontium de masse 90 est la seconde menace radioactive qui pèse sur nous. On le trouve dans l’alimentation humaine renfermant du calcium (le lait, par exemple) et il n’épargne aucune région du monde à présent. Ce produit, qui se stocke pour la vie dans nos os, résulte des expérimentations nucléaires effectuées par des nations de plus en plus nombreuses. Et le péril qu’il représente ne cesse de croître.
Le strontium 90 est, de par sa composition, très proche du calcium. Lorsqu’elles manquent de ce dernier, les plantes absorbent à sa place du strontium. Et nombre d’autorités médicales affirment que nous pouvons nous attendre à constater dans les dix ans qui viennent une nette progression de la leucémie qui sera directement imputable à ce produit.