Chancre mou (chancrelle, chancroïde)
Maladie vénérienne aiguë provoquée par une bactérie, le chancre mou, localisé sur les parties génitales, se caractérise par une lésion ulcérée et se transmet essentiellement par contact sexuel. Mais il arrive parfois que les personnels hospitaliers amenés à toucher les chancres soient contaminés.
La période d’incubation varie de deux à cinq jours, mais peut s’étendre à dix jours. Les lésions se manifestent sous la forme de pustules saillantes et rouges qui évoluent en ulcérations sales, sensibles puis douloureuses, qui saignent facilement (elles se différencient en cela des chancres syphilitiques indolores et durs).
Ces ulcérations, d’un diamètre de 1,5 à 2 cm, peuvent être superficielles et cicatriser rapidement, ou bien former des plaies profondes et extensives, recouvertes d’une croûte qui tombe d’elle- même. Lorsque de telles lésions sont situées sur le fourreau de la verge, elles atteignent l’urètre. Des ulcérations d’un autre type s’étendent dans une direction donnée en cicatrisant au fur et à mesure de leur avancée.
Non traitées, les lésions de la chancrelle durent des mois. La maladie frappe davantage l’homme au prépuce plutôt long et à l’hygiène insuffisante. Lorsque les lésions cicatrisent, elles peuvent entraîner le phimosis (resserrement de l’anneau préputial qui rend l’érection difficile et douloureuse). Dans ce cas la circoncision après guérison de la maladie est nécessaire.
Chancre mou Traitement :
Les sulfamides constituent le meilleur traitement ; on peut également utiliser les antibiotiques (la tétracycline est le plus efficace, la pénicilline n’agit pas), mais seulement après s’être assuré de l’absence du germe syphilitique qui, autrement, serait masqué par le traitement. Le lavage régulier des organes génitaux à l’eau et au savon hâte la guérison. Une analyse de sang mensuelle pendant trois mois est nécessaire pour vérifier la complète élimination de la bactérie.