Les troubles digestifs (dyspepsie) ne constituent pas une maladie spécifique, ce sont plutôt une série de symptômes dus soit
à des troubles gastro-intestinaux, soit à des affections de tout autre origine. Il s’agit le plus souvent d’une réaction violente de l’organisme contre un traitement qui ne lui convient pas. Différentes expressions du langage commun ont un lien direct avec le système digestif et renvoient en particulier aux troubles digestifs : « En avoir ras le bol », « N’avoir aucun goût pour cela », « En avoir des haut-le-cœur », « En avoir une indigestion », etc.
Les troubles digestifs, actuellement extrêmement répandus, sont si souvent liés à la tension nerveuse et à l’anxiété qu’ils finissent par être le révélateur du rythme trépidant de la société dans laquelle nous vivons ou, plus exactement, de la tendance névrotique de notre époque.
Voici une liste de comportements de l’homme occidental qui sont à l’origine de la dyspepsie :
- Trop manger, qui ne correspond jamais à un besoin réel, mais plutôt à une pulsion.
- Manger trop vite, qui est un signe d’anxiété, de tension nerveuse, ou bien d’état dépressif.
- Avaler de l’air (aérophagie), qui est la cause principale des troubles digestifs d’ongine nerveuse.
- Mal mastiquer, conséquence bien souvent d’un manque de soins accordé aux dents ou aux appareils dentaires.
- Manger des aliments mal cuits.
- Avoir une alimentation trop riche en graisses.
- Souffrir de constipation, ce qui révèle souvent une véritable indolence physique.
Danger : Perdre la joie de vivre. Symptômes : Qu’est-ce véritablement qu’une brûlure d’estomac ? Combien de gens s’en plaignent, tout en donnant chacun une interprétation différente !
La brûlure d’estomac a deux aspects :
1. Douleur rétrostemale éveillant une sensation de brûlure, et qui apparaît environ une heure après les repas, progressivement ou de façon brutale. Elle dure une demi-heure, trois quarts d’heure, parfois plus.
2. Crise douloureuse aiguë dans la région précordiale (autour du cœur), qui empêche de respirer profondément : le sujet halète et pose de façon caractéristique sa main sur la poitrine. La crise dure environ une minute mais peut de nouveau frapper quelques minutes ou quelques heures plus tard et s’accompagne généralement de palpitations. La douleur simule de façon angoissante celle de l’angine de poitrine.
Les antacides sont efficaces pour les deux cas de brûlures d’estomac.
La nausée, ou envie de vomir, s’accompagne très souvent d’étourdisse- ment, de faiblesse, de mal de tête et de sueurs.
Les flatulences , dues à une accumulation d’air ou de gaz dans l’estomac ou les intestins ; elles sont soulagées dans l’estomac par l’éructation et dans les intestins par l’émission de gaz. La cause principale en est la déglutition d’air (aérophagie), caractéristique chez les sujets anxieux. La déglutition d’air produit parfois des symptômes alarmants, comme des douleurs dans la région précordiale (autour du cœur) simulant l’angine de poitrine, ou bien l’essoufflement. De plus, lorsque le sujet tente de libérer la pression de l’air en éructant, il ne fait curieusement qu’avaler davantage d’air. Les boissons gazeuses (sodas ou bière) sont contre- indiquées dans la mesure où les gaz qu’elles contiennent augmentent encore le volume d’air présent dans l’estomac.
Troubles digestifs Traitement, prévention et pronostic :
Les repas doivent être pris dans le calme, jamais à la va-vite, debout derrière un comptoir. Il faut également éviter de trop boire en mangeant, et s’efforcer de ne prendre que de l’eau et entre les repas. L’ambiance pendant les repas ne doit être ni confinée ni tendue.
Les conflits doivent se régler au moins une heure après avoir mangé. Le tabac est nocif mais, en revanche, prendre un apéritif avant de dîner est plutôt recommandé.
Lutter contre la constipation implique la pratique d’un quelconque exercice physique, gymnastique, marche à pied, bicyclette, natation, ou toute autre activité qui permette au corps de se dépenser au moins une demi-heure par jour. Manger des fruits cuits et boire au moins un litre d’eau par jour donnent de bons résultats.
Contre les nausées, on peut prendre des antiémétiques (médicaments contre les vomissements).
Note positive : en un sens, les dyspepsiques sont des gens heureux. Chacun a sa manière d’exprimer physiquement ses propres frustrations : les uns souffrent d’hypertension, d’autres d’ulcères, d’autres encore d’asthme, toutes affections qui peuvent être fatales : or jusqu’à présent, personne n’est mort de dyspepsie !