Les ressentis d’une personne anorexique
La personne anorexique se sent « »trop pleine » :- dans un intérieur dévasté par un trop plein d’émotions, elle met en place une stratégie qui est une réaction de survie.
Le corps est perçu gros, quel que soit son indice de masse corporelle.
Le diagnostic d’anorexie est posé par le médecin ; Il est établi par un calcul de rapport entre le poids et la taille.
Le lien au corps est inexistant.
On voudrait nourrir plutôt l’esprit que le corps: il y a un refus de laisser entrer quelque chose dans un intérieur souffrant.
Les personnes anorexiques ont faim de vivre…Il s’agit donc de s’adresser à l’esprit, et le corps est considéré comme un boulet toujours trop lourd, encombrant.
On se sent souvent dissocié en deux (corps et tête), voir en trois parties (corps, tête et, âme).
Le « mode de vie » d’une personne anorexique
Elle veut donner l’illusion que « tout va parfaitement bien ».
L’hyper activité physique est essentielle et les pensées fusent en permanence.
Il faut tout contrôler, on se veut parfait, excellent.
Des tocs peuvent s’installer, tel que le besoin de ranger, de nettoyer afin de répondre à un climat anxiogène.
Cet extrême contrôle, peut s’étendre aux proches, ils se voient chasser de la cuisine. La personne anorexique peut vouloir cuisiner, faire à manger pour les autres……et se dérober au moment de se mettre à table.
Les repas pris à table sont vécus comme une grande souffrance : Les odeurs, la vue, le toucher des aliments entraînent un mal être, voir des malaises dus à de profondes angoisses.
Les assiettes se feront de plus en plus petites, et finiront par être remplacées par des prises alimentaires, soit un minimum, ingérées seul(e)), à l’abri des regards.
Ce comportement entraîne des carences graves, pouvant devenir dramatiques jusqu’à mettre en péril la vie elle-même.
L’entourage, les proches
Les proches, dans un premier temps constatent la perte de poids.
Ils peuvent dans un tout premier temps s’en réjouir, l’anorexie déploie un faux semblant : tout semble aller bien : on se sent en pleine forme…au début !
Maîtrise, contrôle, perte de poids, jusqu’à toucher les os, la personne anorexique s’installe « dans sa lune de miel » et tout parait parfait.
Mais lorsque les restrictions deviennent de plus en plus importantes, l’œil bienveillant se transforme en incompréhension, en inquiétude.
Les conflits au sein de la famille ne sont pas rares. Elle ne comprend pas, s’inquiète, accuse. Il est difficile de se positionner, d’aider.
La famille est démunie, se sent impuissante, incapable de sauver un être cher et lorsqu’il s’agit d’un enfant la culpabilité éprouvée est encore plus forte.
Une autre souffrance apparaît faisant peut-être des dommages collatéraux aux autres membres de la maison, cette souffrance reste muette, mais réelle.
On consulte le généraliste, et les différents spécialistes de la santé physique et psychique.
Le rôle du sophrologue
Le sophrologue a toute sa place auprès de l’équipe soignante :
Il va apporter le recul nécessaire.
Par des exercices adaptés de sophrologie, on va s’installer dans le calme, gérer les tensions et les émotions négatives, favoriser un sommeil réparateur indispensable.
Un dialogue, devenu parfois difficile, entre les membres de la famille pourra se renouer sereinement.
Par une écoute attentive et bienveillante, le thérapeute va installer la confiance. Le (la) malade va avancer doucement, dans sa réalité, à son rythme vers ses ressentis corporels.
Il (elle) va prendre conscience et confiance en ses propres ressources.
Avec beaucoup de douceur, le sophrologue va emmener de la légèreté dans la vie de la personne vivant une période anorexique.
La « petite voix » qui habite la tête s’installera dans le silence, et le corps se débarrassera de ses chaines.
On s’habitue petit à petit « à lâcher » le combat et ce besoin de perfection.
On s’ouvre quelque peu, on accepte de faire quelques pas vers soi. L’anorexie n’est plus une identification, on sort des traumatismes…on continue son chemin…sa route !
L’alimentation s’améliore, certains aliments sont introduits avec plaisir, et on savoure chaque victoire, même la plus petite prise alimentaire devient une bataille gagnée !
Il va être venu le moment de se retrouver, en lâchant cette partie anorexique. On peut se demander pardon .Le sophrologue saura guider ce « dialogue intérieur ».
Un nouveau « mode de vie » s’installe, il n’est pas forcément question de guérison, mais d’étape réussie avec possibilité de rechutes.
Il faudra se montrer patient, persévérant : cela peut prendre des années avant de voir les rapports douloureux à l’alimentation cesser.
On peut glisser d’un trouble alimentaire à un autre.
Introduire la sophrologie dans son quotidien permet de s’installer dans un mieux vivre. On reste à l’écoute de ses ressentis, dans la bienveillance envers soi-même.
Se faire confiance pour avancer sereinement ……
Article rédigé par Anceline Sidlovski,
Sophrologue
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