alzheimer sophrologie

Accompagner Alzheimer à ses débuts par la Sophrologie

Par Fériel Berraies Sophrologue certifiée RNCP spécialisée dans l’accompagnement des personnes âgées

La mémoire permet d’acquérir, de conserver et de restituer des informations. Mécanisme complexe qui dépend à la fois du fonctionnement cérébral, mais aussi de l’état émotionnel.

En effet, quand une personne est préoccupée, elle est parasitée par un certain nombre de choses, qui fait qu’elle parvient difficilement  à maintenir son attention sur les informations qui lui sont transmises et rencontre des difficultés à les maintenir.

A l’inverse, lorsqu’une émotion (positive ou négative) accompagne l’information, elle amplifie l’attention que lui porte la personne et facilite ainsi, sa mémorisation.

Les troubles de la mémoire se matérialisent par des amnésies brèves ou prolongées. Dans la grand majorité des cas, chez les Personnes âgées, ces troubles sont dus au vieillissement cérébral naturel.

Mais ils peuvent également survenir suite à la prise de certains médicaments (antidépresseurs, somnifères etc.) ou être la conséquence d’un choc émotionnel ou de maladies telles que l’accident vasculaire cérébral (AVC) et  la maladie d’Alzheimer.

Si les troubles de la mémoire n’ont pas de raison pathologique avérée, leur intensité et fréquence dépendent de l’altération des capacités cérébrales, mais également des habitudes de vie  (activités intellectuelles négatives régulières, nouveaux apprentissages etc.) et de l’état émotionnel de la personne âgée. Aussi à capacité cérébrale égale, une personne âgée détendue et exerçant sa mémoire quotidiennement aura moins d’amnésies passagères qu’une personne âgée stressée et moins active intellectuellement.

Dans la réalité objective, on peut estimer que jusqu’à 60 ans, 1% de cette population sera touché par l’Alzheimer, après 65 ans ceux ayant des gros problèmes de mémoire 5 % seront touchés par l’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative incurable. Cela signifie que les neurones de la personne malade disparaissent progressivement et inévitablement, affectant dans un premier temps la mémoire. Il est possible de distinguer plusieurs étapes d’évolution de la maladie. Au début, elle a des oublis bénins de noms ou d’événements récents et présente des difficultés pour acquérir de nouvelles informations. À long terme, l’extension des lésions impacte la mobilité, le langage, le raisonnement et l’autonomie de la personne.

Mais il faut se dire que 50% des personnes de plus de 60 ans, ont des troubles de la mémoire, et cela restera un phénomène tout à fait naturel.

Casser les mythes sur l’Alzheimer dès que l’on vieillit

Il est important de dédramatiser car l’interprétation que donne la personne âgée à ses troubles de mémoire peut intensifier leur fréquence.

Souvent à tort, quand elle imagine que ses trous de mémoire sont les signes de la maladie d’Alzheimer naissante, elle augmente le niveau de stress instantanément et diminue sa capacité d’attention. Elle a alors plus de difficulté à saisir et à stocker l’information et augmente ainsi, les risques d’oubli. Enfermée dans ce cercle vicieux, elle réduit ses stimulations intellectuelles, ses efforts de mémorisation et n’entretient plus sa plasticité cérébrale.

Sur la durée, la vitesse de dégénérescence naturelle de ses capacités cérébrales s’accélère.

Ne pouvant plus saisir et garder correctement les informations, la personne âgée – du fait de la réduction des stimulations intellectuelles – réduit ses efforts de mémorisation, et voit sa plasticité cérébrale se dégrader. Situation qui amènera du stress, mais l’amènera aussi à gèrer mal ses émotions et en prime à se fait des fausses représentations, croyant être atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Le Protocole pour lutter contre les troubles de la mémoire est un protocole d’amélioration du quotidien, car le stress engendré par les amnésies impacte le bien être de la PA dans sa vie de tous les jours.

Ce protocole a pour objectif d’amener à maintenir durablement sa mémoire.  Ici il ne s’agit donc pas de maladie dégénérative mais d’un Protocole qui va aider à stimuler la mémoire et la concentration.

Pour cela, la personne âgée doit apprendre à éliminer son stress et renforcer sa capacité de mémorisation

Les demandes exprimées dans ce cadre :

«  Ne plus oublier ce qu’on me dit »

«  Se rassurer sur ces capacités »

«  Ne plus craindre la maladie d’Alzheimer »

L’objectif de mon accompagnement sera de l’aider à maintenir durablement la mémoire » (afin de répondre aux conséquences du cercle vicieux et permettre à la PA de mobiliser  ses capacités de mémoire et de mieux vivre la dégénérescence de ses capacités jusqu’au bout de sa vie (parvenir à garder une mémoire potable)

Quand Alzheimer s’installe chez la personne âgée

Cette maladie est malheureusement une réalité de la sénescence même si elle n’est pas une fatalité.

Elle se se développe essentiellement chez les personnes de plus de soixante ans, elle est la forme de démence la plus fréquente en France.  Et bien que la recherche se mobilise, il est pour l’instant impossible de soigner l’Alzheimer, au  mieux elle peut être  ralentie dans son développement.

Comment intervient la Sophrologie sur les « symptômes » des débuts de la maladie ?

Le sophrologue agit essentiellement sur les troubles comportementaux et émotionnels générés par la maladie. En effet, la maladie d’Alzheimer peut provoquer chez la personne atteinte dépression, anxiété, irritabilité, etc. Elle peut aussi conduire à des troubles moteurs, ou des troubles du sommeil ou de l’alimentation.

Cette thérapie intervient au début de la « dégénérescence » uniquement, cad qu’elle va proposer des solutions ponctuelles à certains des symptômes, pour amener une meilleure tolérance de la situation. Elle intervient suite au diagnostic qui est un véritable choc à encaisser pour le malade. Le travail sera axé essentiellement sur le stress et l’angoisse que cette nouvelle va générer.  Puis viendra la gestion de l’émotionnel qui en découlera, afin d’aider la personne âgée à conserver son observance thérapeutique, malgré son mal  être.

Le corps est aussi impacté

La  personne  ayant l’Alzheimer éprouvera des difficultés à maîtriser son schéma corporel et peut ainsi avoir du mal à se déplacer ou à effectuer certains mouvements. Le sophrologue accompagnera par des exercices de connexion au corps.

Accompagner l’entourage en Sophrologie

Si la personne atteinte d’Alzheimer peut bénéficier de séances de sophrologie, il ne faut pas oublier que la famille est, elle aussi, soumise à un véritable stress. Les témoignages montrent la difficulté à faire face. Tristesse, découragement, culpabilité sont souvent évoqués. Ainsi 29% des aidants se sentent anxieux et stressés, et 25% ressentent une fatigue physique et morale. Ceux qui accompagnent la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer doivent gérer ces sentiments négatifs, il est alors nécessaire de consacrer du temps  pour eux. La sophrologie permet de travailler à évacuer les tensions et  ainsi à soulager les aidants et les parents qui vivent aussi une pression constante face au délabrement physique et moral de l’ainé.

Fériel Berraies Sophrologue est  certifiée RNCP spécialisée dans l’accompagnement des personnes âgées

Retrouvez ses conseils : www.feriel-berraies-therapeute.com