Après l’eczéma, dermatose dite «humide» (che), nous traiterons de la dermatose sèche dite « squameuse » (sien) et prurigineuse.
Psoriasis: Traitement naturel combiné
Les instructions de l’Académie des Sciences médicales de Chine ne sont jamais réduites à une critique individuelle ou livresque. Elles s’appuient sur l’exploitation collective des indications médicales, sur la réalité du terrain et sur les directives pratiques des Instituts de Médecine traditionnelle. On utilise ainsi les antibiotiques fongiques, mais en même temps, les recherches sur les « drogues naturelles » se poursuivent à l’échelon de la nation chinoise.
Le Département de Dermatologie de Pékin (1974) traita deux cents cas de psoriasis à l’hôpital de Médecine traditionnelle. Le psoriasis est une dermatose caractérisée par des squames sèches et blanches à base érythémateuse. Les signes subjectifs varient suivant les malades. Il s’agit principalement de prurits. Le psoriasis peut être compliqué par des arthropathies.
La méthode occidentale consistait à « blanchir » le malade par l’application locale de pommades à base de Chrysarobine, substance provenant du Brésil. On la trouve dans les cavités du tronc de l’Andira araroba (légumineuse).
Le nouvel onguent chinois contre le psoriasis est composé d’acide salicylique, de Chrysarobine, d’huile de Pai-houa et d’extraits de saponaires avec de la lanoline.
La méthode traditionnelle distingue deux stades : le stade progressif et le stade statique. Dans le premier cas (171 malades) on administra une décoction dont voici la formule :
l liang correspond à 31,25 grammes et 1 ts’ien est équivalent à 3,125 grammes, Le liang et le ts’ien sont des mesures constantes de la médecine chinoise classique.
Le traitement consiste ensuite en applications topiques d’onguents (onguents Hiang-la et onguent p’ou-lien) et en un lavage avec Folium Broussonetiae et Folium Biotae.
Dans le second cas (29 patients), on utilise les produits suivants :
Ils étaient prescrits en décoction. Les applications topiques provenant de graines de Leguminosae étaient augmentées progressivement afin de prévenir la sensibilisation.
Dans le cas des deux traitements chinois, la rémission est plus longue, les résultats paraissent meilleurs que ceux du traitement à l’occidentale, avec Arninoptérine et application de Psoriasine. La disparition des lésions ne signifie pas nécessairement la guérison. En Chine, des cures thermales complètent le traitement.
Le psoriasis occupe 1 à 5% des cliniques dermalologiques. On ne connaît ni prévention, ni traitement spécifique. Les effets topiques de la Camptothécine-diméthyl sulfoxide en solution ont paru plus efficaces que les traitements conventionnels. La Camptothécioe est un alcaloïde extrait du Camptotheca acuminata Deene, expérimenté à l’hôpital de Lan-tcheou (1974). On l’applique sur les lésions deux à trois fois par jour.
Mais la cause du psoriasis demeure inconnue. Un choc moral peut être lié à la maladie.
Elle ne relève plus uniquement de la dermatologie. Son origine «nerveuse» est, aujourd’hui, discutée. C’est dans ce sens qu’interviennent la psychologie, l’acupuncture et la moxibustion dans la pathologie chinoise.
Les informations, les opinions et les conseils contenus dans cet article ne doivent pas être utilisés comme outil de diagnostic ni être substitués à un diagnostic médical.
Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.