Selinum
C’est en 1957, selon toute vraisemblance, que le Selinum monnieri L. a été expérimenté contre les maladies de la peau, et notamment contre l’eczéma appelé Che-tchen (éruption humide). L’eczéma est une dermatose très fréquente. Elle se signale par une rougeur congestive et des vésicules, et se caractérise par des œdèmes, des croûtes et des lésions. Les sensations de brûlure et les prurits sont souvent intenses. Pour importante qu’elle ne laisse pas d’apparaître – dans cette maladie – la prédisposition cutanée est un facteur qui est encore mal défini, car l’eczéma peut prendre des formes multiples : papuleuses, pustuleuses, squameuses, vésiculeuses, etc.
Le Selinum monnieri ou Cnidium monnieri Cusson ( Umbellij’e ae) était traditionnellement recommandé contre les démangeaisons de l’utérus. La partie employée était le fruit. Les graines donnent une huile essentielle (1,3 %) contenant du bornéol, du pinène, du camphène et du terpinéol.
Le traitement simple à l’aide du Fructus Cnidii est bien décrit par l’Institut de Materia Medica de Nankin (1970).
Wickstrœmia
La phytothérapie traditionnelle a recours à un onguent antidote et anti-inflammatoire (siao-yen ts’ing-tou kao). Il s’agit d’une drogue à usage externe conseillée contre les abcès, les phlegmons et les ulcères comportant 10 % d’extraits de Wickstrœmia (Linn.) C.A. Mey., produit de la province du Kouang-tong.
Le Wickstrœmia indica (Liao ka wang) (Thyme/aceae) est une plante vénéneuse qui provoque des vertiges, des vomissements et des diarrhées qu’on ne peut contrôler. Les parties employées sont les racines et les feuilles. Les feuilles sont récoltées en été et les racines sont collectées en automne. Les feuilles sont recommandées en usage externe, réduites en poudre. Elles donnent également une pâte antidote prescrite contre les morsures de serpents.
Les applications du Wickstrœmia ont été précisées par l’Institut de Botanique de la Chine méridionale (1970). Cette plante est recherchée pour sa saponine.
Phellodendron
L’onguent (Iwo) est le médicament externe le plus courant. Celui qui porte la marque de la baleine (K’ing-p’iao p’ij’ou Iwo) renferme comme substance active 1 % de berbérine (bisulfate de berbérine). Il est obtenu à partir du Phellodendron (Rutaceae). Cet onguent traite les maladies de la peau caractérisées par un érythème (rougeurs) et des vésicules épidermiques. Par son action bactériostatique, il arrête le développement du Staphylococcus aureus, du Streptococcus hemolyticus, du Candida albicans, du Trichophyton Schoenleini et de l’Epiderinophyton floccosum. Cet onguent a été utilisé avec succès contre l’ecthyma (pyodermite pustulo-ulcéreuse d’origine streptococcique). Il n’est pas irritant. Ce remède est fourni en tubes de 10 g par le Second medicinal works (Nankin).
Traitement naturel de l’eczéma et des dermites eczématiformes: Le traitement combiné
Le traitement combiné contre l’eczéma rappelle l’utilité de l’hygiène alimentaire (interdiction des alcools, des thés forts, des cafés et des épices) et suggère l’éloignement des climats excitants, océaniques surtout. La radiothérapie est préconisée, notamment les rayons X. On conseille en usage externe les liqueurs et les solutions. Celle qui contient de l’acétate de plomb, du sulfate d’alumine et de l’acide borique va généralement de pair avec la décoction de « fleur de chrysanthème sauvage ». Contre les maladies de la peau de forme « humide », on prescrit des remèdes tels que la liqueur d’acide borique, la lotion de sous-acétate de plomb, ainsi que la lotion composée de sulfate de cuivre, de crocus et de camphre, accompagnée de liqueur de résorcine et de rivanol.
La vitaminothérapie – par la vitamine B 6 – est recommandée avec l’acupuncture. L’eczéma relève du méridien Tou-mai (ligne médiane postérieure). La forme dite chronique est réduite à l’aide de « l’aiguille Mei-houa » (petit martelet doté de sept pointes de deux millimètres).
Les informations, les opinions et les conseils contenus dans cet article ne doivent pas être utilisés comme outil de diagnostic ni être substitués à un diagnostic médical.
Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.